Disney est accusé en Angleterre d'avoir illégalement utilisé l'image de Peter Cushing dans Rogue One vingt ans après sa mort en 1994.
Source Telegraph via Dark Horizons .
Il se trouvait que Peter Cushing avait de son vivant, réservé son image pour le tournage d'un film jamais sorti, mais donnant un droit de veto pour tout toute autre utilisation de son image à la société Tyburn Film Productions.
Lucasfilm n'ont jamais demandé de permission à personne d'utiliser l'image de Peter Cushing, estimant qu'ils en étaient propriétaires pour toute l'éternité dès lors que Peter Cushing avait participé au premier film La guerre des étoiles en 1977.
Ce qui incidemment impliquerait que Disney pourrait utiliser l'image des acteurs de 1977 sans leur demander la permission, notamment après leur mort. Je supposerais faute de pouvoir consulter le contrat en question, qu'il s'agit en réalité de l'image de Peter Cushing pour fabriquer des jouets, et non pour le faire tourner dans un film.
Les clauses "pour toute l''éternité" sont interdites en droit français, et je suppose également en jurisprudence anglo-saxonne, notamment en droit à l'image où la durée de l'exploitation semble être limitée à 99 ans. Mais nous sommes à une époque où les ultra-riches donc leurs multinationales, en particulier les médias et les GAFA s'affranchissent de toutes les règles, et vont jusqu'à fonder des villes où leur autorité supplante celle de l'Etat-nation sur lesquelles ces villes ou sièges ou îles privatisées empiètent territorialement.
Et comme désormais systématiquement, ces abus impactent l'actualité des récits de Science-fiction / fantastique tellement elles sont énormes et grotesques, typiquement assimiler les droits d'auteurs à une activité polluante, ce qui dispenserait Disney et Hasbro de s'en acquitter quand ils rachètent la maison d'édition ou le studio qui les gère...
... ou encore prétendre que signer pour un service de streaming vous interdit de porter plainte contre la société mère et toutes ses filiales ainsi que la totalité de ses partenaires commerciaux, comme dans l'affaire de cette femme empoisonnée par un restaurant dont Disney vantait l'absence d'allergène dans une assiette qui en était bourrée.
Des projets de lois sont en cours d'étude au parlement américain pour interdire l'utilisation de l'image et de la voix sans autorisation exprès et limitée à une production, non seulement pour les acteurs mais pour tous les citoyens.
Mais gageons qu'il ne s'agit que de fournir au pouvoir en place et à ses serviteurs un instrument juridique pour emprisonner qui se moque d'eux, les critiquent ou sont désormais facilement et gratuitement en mesure de représenter leurs abus bien réels, et non d'empêcher le deep-fake et autre vol d'image par les studios, médias, trolls professionnels, services secrets et département de propagandes privés ou publics, ONG et réseaux qui le pratiquent aujourd'hui industriellement.
Aka contrôler l'information et facilité la désinformation par le pouvoir et ses amis tout en prétendant faire le contraire, restreindre la liberté d'expression artistique, publique ou privée.
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