Mais qu'arrive-t-il quand l'empoisonnement est prouvé officiellement à l'autopsie ?
Eh bien 20 minutes se débrouille pour nier l'empoisonnement quelque part dans la page, pariant sur la confusion et la répétition subliminale.
Voici les premières lignes de l'article.
Bretagne : Un sanglier a bien été asphyxié par les algues vertes sur une plage
CONFIRMATION•L’autopsie de l’animal a confirmé qu’il avait bien inhalé de l’hydrogène sulfuré émis par la putréfaction
Et voici la légende sous la photo illustrant l'article, je souligne.
Un sanglier de 150 kilos a été retrouvé mort sur une plage de la baie de Saint-Brieuc. Les algues vertes seraient à l'origine du décès.
Le mode conditionnel est celui de l'imaginaire : 20 minutes insinue donc qu'il est faux que le sanglier est mort asphyxié par les algues vertes, tout en affirmant le contraire selon sa source officielle, dans le titre et le corps du texte. Il n'est jamais anodin de supprimer ou d'ajouter un subjonctif, un conditionnel, un "si" ou un "peut-être" etc.
Or, cela arrive constamment dans nos informations en continue française, et dans la langue anglaise, le subjonctif a été rendu complètement invisible : c'est la forme de l'infinitif sans "to", qui sert aussi à l'impératif, comme tout subjonctif dans toutes les langues (romanes) parce que l'ordre n'est jamais accompli au moment où on le donne. Quant à l'infinitif, il désigne aussi une action qui n'existe pas dans l'histoire racontée par la phrase : c'est plus exactement un récit fait par le narrateur à l'intérieur de l'histoire que raconte la phrase.
En mélangeant aussi bien au niveau conscient qu'au niveau inconscient les niveaux de sens des phrases en français comme en anglais, on conditionne l'auditeur / spectateur / lecteur à confondre la réalité et la propagande, ou le délire schizophrène. Et ce mélange tout au cours de la vie est facilement répété des milliards de fois, ce qui, objectivement cette fois, peut facilement rendre quelqu'un sénile ou délirant, à n'importe quel âge.
Le détail de la source
C. A. avec AFP
Publié le 06/03/2025 à 09h56 • Mis à jour le 06/03/2025 à 09h56
Enfin le début du corps de l'article :
Enfin une preuve. En septembre 2024, un sanglier avait été retrouvé mort sur la plage de Saint-Maurice, à Lamballe-Armor, non loin de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). L’autopsie de l’animal sauvage a permis de confirmer qu’il avait été asphyxié. Le rapport d’autopsie « a conclu à un décès de l’animal consécutif à l’inhalation d’H2S, gaz émanant de la putréfaction des algues vertes », a indiqué le procureur de la République de Brest Camille Miansoni. Le H2S, c’est l’hydrogène sulfuré, un gaz dangereux voire mortel qui se dégage des algues lorsqu’elles entrent en putréfaction. Une exposition prolongée peut entraîner la mort.
Et la capture pour vous rendre compte par vous-même de l'effet visuel :

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Maintenant réalisez que l'article précédant dans le fil d'actualité du jour concernait la mortalité excessive des bébés en France, dernière du classement des pays européens, et imaginez une seconde que la cause principale des décès aujourd'hui n'ait pas été mentionnée,
Spoiler : :
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