En examinant d'anciennes cartes, Xolotl découvre que tout un cirque rocheux des Pyrénées a été isolé du monde. Les Conquérants interrogent le professeur Auvernaux, et apprennent qu'avant de devenir un lac de retenu hydroélectrique, le cirque d'Orhy servira de champ d'expérimentation au professeur Martigny : l'idée est de découvrir si on peut faire renaître la vie sur une terre complètement stérilisée. Mais l'expérience a été interdite. Apprenant que Martigny cherche malgré tout des volontaires pour poursuivre son expérience, Serge et ses amis se proposent, malgré le danger. Dans un monde lunaire, ils sont rejoint une seconde équipe - Alana et Aïnor, deux jeunes gens aux yeux étranges. Pendant ce temps, la vie réapparaît à travers le cirque d' Orhy, de manière accélérée.
***
Philippe Ebly a écrit:C'était un mardi soir que tout à commencé — et pourtant, c'était un jour exactement pareil aux autres, un jour où rien ne devait arriver, semblait-il. Serge lisait, ce soir-là, et sa lecture l'intéressait assez peu. Il avait déjà levé les yeux deux ou trois fois, comme s'il voulait abandonner son livre — ou comme si quelque chose d'autre attirait son attention. Puis il demanda, à mi-voix : « C'est quoi, ça ? » Cette question vague, qui était lancée dans le vide et qui semblait ne s'adresser à personne, trouva sans peine son destinataire. Un garçon aux cheveux noirs, couché sur une peau d’ours et qui écoutait un disque — Thibaut. Et le garçon répondit aussitôt, sans lever la tête : « La Symphonie héroïque. — De Beethoven ? demanda Serge. — Oui. Bien sûr. Serge ne dit plus rien, pendant une longue minute. Il écoutait d’une oreille, en regardant le plafond sans le voir. […] Puis il demanda encore, toujours à mi-voix : « Et toi, Xo ? Qu’est-ce que tu fais ? » Le troisième garçon — Xolotl — était assis à l’autre bout de la table. Il avait étalé quelques cartes en face de lui, et les examinait avec attention en marquant un repère ou l’autre, avec beaucoup de soin […] et dit enfin : « Viens voir. »
***
Editions Degliame (texte remanié).
Philippe Ebly a écrit:Tout a commencé un mardi soir. Pourtant, c'était un jour exactement pareil aux autres. Un jour où rien ne devait arriver, semblait-il.
Serge lisait, et sa lecture l'intéressait assez peu. Il avait déjà levé les yeux deux ou trois fois, en regardant autour de lui, comme s'il voulait abandonner son livre - ou comme si quelque chose d'autre attirait son attention. Soudain, il demanda, à mi-voix :
"C'est quoi, ça ?"
Cette question vague, lancée dans le vide sans s'adresser à personne, trouva sans peine son destinataire...