The Trollenberg Terror (1958)Traduction du titre français : Terreur à Trollenberg (la montagne des Trolls) / L’œil qui rampe.
Titres alternatifs : The Crawling Eye ; The Flying Eye (l’œil qui vole)
Sorti en Angleterre le 7 octobre 1958.
Sorti aux USA le 31 décembre 1958
De Quentin Lawrence ; sur un scénario de Jimmy Sangster et de Peter Key ; d'après la série télévisée The Trollenberg Terror 1956 sur ITV (épisodes perdus) ; avec Forrest Tucker, Laurence Payne, Jennifer Jayne, Janet Munro, Warren Mitchell, Frederick Schiller, Andrew Faulds, Stuart Saunders, Colin Douglas, Derek Sydney, Leslie Heritage, Theodore Wilhelm, Jack Taylor.Pour adultes et adolescents.Une vallée riante des Alpes suisses – les oiseaux qui chantent, les vaches qui meuglent, leurs cloches qui résonnent, et les nuages qui restent accrochés aux sommets. Et plus on monte en altitude, plus le bruit de la vie est remplacé par les gémissements du vent... Un pic déchiqueté crève le plafond des nuages épais : c’est le mont Trollenberg. Ce pic, deux alpinistes l’observent avec inquiétude, encordés, blottis sur une corniche. En effet, un lambeau de brume reste inexplicablement accroché en contrebas du pic – et pulse.
Le premier alpiniste, au pull blanc, se tourne vers son compagnon, au pull bleu, pour lui demander ce que fait le troisième de leur équipée, un certain Jimmy. Sans réponse de son compagnon, le premier hèle Jimmy, qui répond de l’attendre encore une minute, parce qu’il n’y voit rien : trop de brouillard, et la température descend. Le second alpiniste, au pull bleu, demande alors ce que le troisième voit, et le troisième répète : du brouillard – il est dans un nuage, ou quelque chose. Puis il s’exclame que quelqu’un arrive. Le second alpiniste plaisante : qui cela peut-il bien être ? L’abominable Homme des Neige ? Comme le troisième répète que quelqu’un arrive, un bib-bib résonne distinctement à travers la montagne. Le troisième alpiniste répète qu’il n’y voit rien, et appelle : « qui est-ce ? »
Puis le troisième alpiniste crie d’une voix déformée : « Non ! » ; il hurle. Son hurlement se coupe net – et l’homme dévisse : son corps passe devant ses deux compagnons en chutant, et le second alpiniste au pull bleu retient la corde qui filait, tandis que le premier s’active à boucler la corde pour retenir le corps de leur compagnon. La corde frotte contre le bord de la paroi tandis qu’ils tirent et bloquent alternativement pour remonter le corps. Le premier alpiniste demande au second s’il voit le troisième, mais le second répond que non – le corps est juste en-dessous de la corniche. Puis le corps remonte, encore, ensanglanté, et le second alpiniste appelle le dénommé Jimmy...
Mais quand il voit Jimmy, le second alpiniste crie « Non ! » et lâche tout pour s’en détourner. Le premier alpiniste, sur qui désormais repose tout le poids du corps de Jimmy crie au second de l’aider, mais celui ne fait rien, et la corde claque, tranchée par le frottement contre le bord de la corniche. Le premier alpiniste est furieux et traite le second d’idiot. Celui-là s’indigne, en larmes : l’autre n’a-t-il pas vu ? La tête de Jimmy... elle était arrachée !
Plus tard, un train remonte la vallée, passant de tunnels en tunnels, fonçant tout droit vers le Trollenberg. Dans un compartiment, un gentleman à lunettes à monture d’écailles lit le journal, tandis que deux femmes sommeillent sur la banquette opposée. La plus jeune, Anne, semble avoir le sommeil agité, aussi l’autre la réveille, et lui demande si elle était en train de rêver. Anne baille, et sans ouvrir les yeux, répond qu’elle ne le pense pas, et demande pourquoi. L’autre répond que c’est parce que Anne parlait dans son sommeil. Anne demande alors si elle a révélé des secrets, et l’homme au journal lève les yeux. L’autre femme répond que pas vraiment, elle n’a pas pu comprendre le nom de l’homme. L’homme au journal sourit, et Anne répond que l’autre femme est stupide.
Comme les deux femmes se redressent, la plus âgée propose du thé à la plus jeune, qui n’en veut pas. Puis comme Anne n’a toujours pas ouvert les yeux, l’autre s’inquiète : est-ce que Anne est certaine qu’elle se sent bien ? Alors Anne ouvre les yeux et répond qu’elle se sent merveilleusement bien et qu’elle souhaiterait seulement que tout le monde cesse de la traiter comme une handicapée... L’autre femme s’excuse, puis elle regarde en direction de la fenêtre du compartiment et dit à Anne de regarder : voilà les montagnes ! Anne regarde, se lève pour s’approcher de la fenêtre en souriant. Elle cligne alors des yeux, perd son sourire – et comme une somnambule, se retourne et marche de travers en direction de la porte du compartiment – et tombe à la renverse, la tête dans les bras de l’homme au journal qui ne l’avait pas vu tomber, et la retient de justesse.
La femme qui accompagne Anne s’élance, Anne rouvre les yeux et demande ce qui vient d’arriver – s’est-elle évanouie ? La femme affirme que tout va bien, Anne ne doit pas s’inquiéter. Anne réalise alors qu’elle est renversée sur l’homme, qui se présente comme Alan Brooks. Elle se présente alors comme Anne Pilgrim, et présente la femme plus âgée comme sa sœur, Sarah. Brooks répond selon la formule « Comment allez-vous ? », puis redresse Anne, et Sarah aide sa jeune soeur à se rasseoir sur la banquette opposée. Anne s’excuse alors pour le journal de Brooks complètement froissé à côté d’elle, qu’elle rend, confuse. Brooks récupère le journal et assure que ce n’est pas un problème : il avait déjà lu les scores des matchs de Baseball.
Puis Brooks tend sa flasque de métal, garantissant qu’une goutte du liquide ramènera les couleurs des joues de Anne, qui boit une gorgée et grimace, et rend la flasque, en pouvant à peine dire merci. Brooks tend alors sa flasque à Sarah, qui refuse. Puis Brooks demande si elles ont encore beaucoup de voyage à faire, et Sarah répond qu’elles vont jusqu’à Genève. Le contrôleur annonce alors la station de Trollenberg depuis le couloir... En entendant le nom de la station, Anne est choquée : elle saisit la main de sa sœur et annonce qu’elles descendront à Trollenberg. Brooks s’étonne : c’est son arrêt à lui. Sarah s’étonne : qu’est-ce qui se passe : Anne sait qu’elles doivent continuer jusqu’à Genève... Anne ne laisse pas Sarah terminer sa phrase et affirme catégoriquement qu’elle ne pourra pas aller plus loin pour aujourd’hui.
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