Seuls, le film de 2017

Les films sortis de 2001 à 2019.

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Seuls, le film de 2017

Messagepar Greenheart » Mar 5 Sep 2017 14:32

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Seuls (2017)

Ne pas confondre avec le film Alone / Seuls (Don't grow up) de 2015

Sorti en France le 8 février 2017.
Sorti en blu-ray français le 13 juin 2017 (français DTS-HD MA 5.1 / 2.0 ; commentaire audio ; piste audiodescriptive ; sous-titres français).

De David Moreau (également scénariste) ; sur un scénario de Guillaume Moulin ; d'après la bande dessinée de Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann ; avec Sofia Lesaffre, Stéphane Bak, Jean-Stan Du Pac, Paul Scarfoglio, Kim Lockhart, Thomas Doret, Renan Madelpuech, Renan Prevot, Inès Spiridonov, Jeanne Guittet, Kamel Isker.

Tandis que le vent souffle, Leila, une jeune femme en proie à la panique se répète de se concentrer : elle est seule au volant désormais et il n’y a plus personne pour l’aider – c’est sûr, c’est mieux comme ça, elle n’a besoin de personne, elle ne doit penser qu’à la route. De fait, la jeune fille fait une course de kart de nuit, le visage masqué par un casque rouge à tête de mort blanche. La route est mouillée, elle fait un écart et se gare tandis que les autres pilotes continuent de filer, et qu’un haut-parleur annonce l’ordre d’arrivée d’une liste de noms et leurs chronométrages respectifs.

Toujours la nuit, dans un pavillon de banlieue : Leila est affalée dans un fauteuil devant la télévision du salon. Le journal télévisée en continu annonce un nouveau rebondissement dans l’affaire Bertier – un nouveau suspect : plus de dix ans après la mort du fils de l’homme d’affaire, un tibia humain a été retrouvé par un joggeur au bord de la rivière Teule, et des études sont actuellement en cours pour savoir s’il appartient ou non à...

La mère de Leila s’étonne : elle n’a encore rien mangé. Leila remercie sa mère mais assure que son yaourt ( ?) lui suffira. C’est alors au tour de son père d’insister : Leila est sûre de vouloir dîner avec ça ? Leila ne répond pas et zappe : un reportage sur la fête foraine et le cirque Bartolli montrant l’attraction Skyfall – les forains s’installent pour le mois de septembre... La mère de Leila annonce alors à sa fille qu’ils voudraient partir quelques jours, car – renchérit le père, ils se disaient que ce serait peut-être une bonne idée de passer quelque temps ensemble.

Leila demande alors pour un certain Aysam. La mère de Leila répond qu’ils ont eu une mauvaise nouvelle : Aysam est en chambre stérile, le père de Leila pourra passer le voir, mais Leila et sa mère n’auront droit qu’à une visite par semaine et ils ne pourront pas entrer. Plus tard Leila entre dans la chambre vide de son frère et s’assied sur le lit. Elle l’imagine sous respirateur seul dans sa chambre d’hôpital le jour – et Leila s’entend à nouveau lui dire qu’elle allait gagner, elle aurait pu le jurer.

Le lendemain, le réveil radio annonce des bonnes nouvelles, quand même : on est le vendredi 9 janvier et le week-end arrive... Leila pousse un juron en se levant. Dans le train surpeuplé, un bébé pleure et elle soupire. C’est sport ce matin-là et toute la classe court, Leila avec sa meilleure amie, Sophie, qui a son smartphone à la main parce qu’ « il » n’a toujours pas liké sa photo. Puis devant le manque d’intérêt de Leila, Sophie se plaint que tout ce qui intéresse Leila, c’est les grosses voitures, les gros moteurs et les grosses... et de mimer une fellation en criant fort. Leila veut prendre de l’avance, mais comme son amie s’est figée et l’appelle, elle revient sur ses pas : Jade, une de leur camarade grande et brutale étrangle à terre un garçon, Max, pour lui faire manger la terre.

Leila veut intervenir, Sophie veut qu’elles s’en aillent, Max la supplie de ne pas intervenir, et Jade ordonne à Leila de « se casser », la traitant de bouffonne – plus bouffonne que son frère. Comme Leila somme Jade de s’expliquer, Jade commence à se moquer des difficultés à respirer du frère de Leila. Leila se jette alors sur Jade. Jade essaie d’enfoncer les yeux de Leila, Leila sèche Jade d’un coup de poing en plein visage. Puis comme Jade est à terre et que Sophie crie d’arrêter, Leila balance un coup de pied à Jade encore à terre.

Comme Leila veut partir du lycée, Sophie la rattrape : si Leila ne veut pas se faire virer, il faut qu’elle aille raconter ce qui s’est réellement passé, Jade n’aurait jamais dû dire ça, ils comprendront, c’est sûr. Leila répond sans se retourner que c’est gentil mais elle a besoin de prendre l’air. La sonnerie du début des cours suivants retentit. Leila est sortie du Lycée, remonte dans le train, marche dabns al rue où tout le monde klaxonne, se rend à la fête foraine, le stand de tir, et elle abat des ballons à la carabine à plomb. Plus tard, la nuit tombe, et un garçon la drague – elle ne répond même pas et les garçons s’insultent les uns les autres.

Désormais il fait nuit noir, le smartphone de Leila indique que sa mère essaie de la joindre, mais elle ne répond pas ; la fête foraine bat toujours son plein et elle monte dans un nouveau manège et comme les rangées de fauteuils tanguent et virvoltent, Leila retrouve le sourire. Le lendemain matin. Leila se réveille dans son lit, tandis qu’un silence absolu règne dans le quartier, absolument désert. Leila se redresse et veut consulter son smartphone, découvre qu’il n’y a pas de réseau. Elle s’habille et descend au rez-de-chaussée, appelant sa mère. Elle ouvre le frigo plein et demande à sa mère si elle a touché à son smartphone, sans réponse.

Leila s’assied à la table de la cuisine pour attaquer un yaourt, et remarque avec ironie que la communication c’est cool. Elle appelle encore sa mère, puis passe de pièces en pièces, toutes désertes. Elle trouve le lit de ses parents défait et le téléphone fixe semble en dérangement. Leila ouvre la porte du garage pour sortir à vélo. Le ciel est bas et gris, et il y a une voiture abandonnée sur le côté de la rue, portières ouvertes et phares allumés. Au loin un chien aboie, et comme elle remonte l’allée, elle découvre le chien seul en train d’aboyer à un système d’arrosage, devant la porte de la maison ouverte, les lumières allumées. Les rues sont absolument désertes.

Arrivée à un pont, Leila jette son vélo à terre et s’approche de la rambarde : le pont passe au-dessus d’une voie rapide... où sont abandonnés quelques voitures isolées, dont une rouge avec la portière ouverte et les feux d’arrêt d’urgence allumés. Leila reprend son vélo et remonte la voie rapide déserte tandis que le ciel se dégage. Elle finit par arriver à l’hôpital où se trouvait son frère. Elle court jusqu’à la chambre – découvre le lit vide et les machines débranchées qui sonnent leurs alarmes... Leila, choquée, étouffe un sanglot, puis repart en courant. Dans le couloir, un chariot de drap est renversé.

Leila court en ville au milieu des rues. Elle demande en hurlant s’il y a quelqu’un, où il est ? Sans aucune réponse. Elle finit par s’arrêter et hurler de rage. Puis elle s’en va faire un raid dans une superette déserte. Au milieu des allées, à terre, il y a des paniers renversés. C’est alors que Leila aperçoit dehors deux jeunes, qui avancent en faisant sonner un klaxon à air comprimé – un garçon et une fille blonde à lunettes avec des nattes. Leila leur demande d’où ils viennent et le garçon répond : de la grande horloge, c’est là qu’ils se sont rencontrés.

Leila bredouille que cela fait trois heures qu’elle cherche quelqu’un : elle a traversé tout son quartier, le périphérique et le centre-ville... Leila leur demande s’ils ont vu quelqu’un, et le garçon répond qu’il n’a vu personne, et au téléphone non plus – il n’y a plus de wi-fi, il ne comprend pas... Quant à la fille blonde à lunettes, elle demande à Leila si elle sait comment aller à la Cité des Fleurs, et si ça se trouve, sa mère l’attend et flippe parce que sa fille n’est toujours pas rentrée... Leila répond qu’ils vont rester ensemble et commencer par passer au commissariat qui doit se trouver à côté. La blonde demande alors à Leila comment elle s'appelle et du coup ils se présentent tous : le garçon c'est Terry et la fille blonde à lunette, c'est Camille.

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La bande officielle HD : https://youtu.be/w5B6thzXBaI

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Re: Seuls, le film de 2017

Messagepar Greenheart » Mar 5 Sep 2017 17:50

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Reçu le blu-ray français de Seuls. Inclus dans le boitier des cartes cartonnées représentant les jeunes héros extraits de la bande dessinée.

***

Sur le film, adaptation d'une bd franco-belge apparemment culte dont je n'avais pas encore entendu parlé, la première chose à saluer est que Seuls 2017 s'en tire mieux qu'une majorité de films a) portant le même titre, b) sur un thème proche et à petit budget. La réalisation est bonne, le rythme est bon (contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines critiques) et surtout les (jeunes) acteurs jouent bien et on peut y croire.

Le film touche deux thèmes vus et revus souvent conjoints, la ville désertée menacée par une apocalypse vu et revu depuis le cinéma muet, parce que c'est le premier truc pour réduire le budget, ce bien avant le premier épisode de la série télévisée La Quatrième Dimension 1959, extrêmement connu (enfin, de ceux qui ont une culture télévisuelle)...
Spoiler : :
et la,hum, "vie" après la mort accidentelle, également vu et revue parce que tout le monde ne peut pas être projeté dans une dimension parallèle (The Quiet Earth et récemment The Cul de Sac) ou être accéléré ou ralenti dans le temps au point de ne plus voir ses congénères, ou de les voir comme des statues (la nouvelle Temps Mort de G. Langelaan).


Seuls ne décrochera donc pas la palme de l'originalité si l'on considère le domaine fantastique cinéma ou télévisé ou livre. En fait, j'ai encore du mal à décider si oui ou non la bande dessinée et le film sont à la hauteur, parce que le film se termine en queue de poisson - et je n'ai pas lu la bande dessinée.

J'ai été franchement mal à l'aise à quatre reprises dans le film en constant que systématiquement les méchants étaient blancs, voire blonds limites albinos, comme si la couleur blanche était forcément synonyme de tueur psychopathe méritant d'être abattu, ou dans le cas de
Spoiler : :
Jade la brute du lycée
, lynchée. La réplique "sa tête me faisait flipper" avec le portait d'un petit blanc blond triste m'a paru particulièrement raciste, car il suffit de remplacer la photo par celle du seul noir du casting, ou encore d'un asiatique absent du casting pour mesurer à quel point c'est grave de coller à une ethnie la responsabilité de tous les malheurs du petit monde des héros.

Ce qui aurait pu lever le malaise et éviter l'apologie sous-jacente du harcèlement, lynchage et autres crimes au nom de la couleur de peau blanche de la cible, c'est justement ce qui n'est pas dit - la motivation des méchants en question,
Spoiler : :
Jade et Saul
, et qui pourrait être révélé dans la bande dessinée ou la suite du film : qu'est-il arrivé à
Spoiler : :
Saul ? pourquoi est-il aussi méchant et raciste que dans une publicité Orangina ? Est-il mort dans d'atroces souffrances torturé par un black, un beur et un mongol et cherche à se venger sur n'importe qui ressemblant à ses bourreaux ? Est-il en réalité un black, un beur, ou un mongol qui a changé son apparence et se déteste au point d'attaquer et torturer tous ceux qui lui ressemblaient avant son relooking ?

...Et accessoirement, pourquoi le passe-temps favori de ladite Jade est de faire "bouffer de la terre" à un certain Max tout en se moquant du frère de Leila qui a du mal à respirer, pendant qu'elle étrangle justement le dénommé Max ? Est-ce que les parents de Jade, sa grande sœur ou son grand frère passent leur temps à étrangler ladite Jade le week-end et la nuit et que tout le monde laisse faire - cela arrive dans la réalité, pourquoi pas dans le film ?

Mais possiblement la production de Seuls s'en fiche de ce qui peut motiver ses méchants, et ça ce serait une erreur grave d'écriture assortie d'un risque non négligeable d'incitation à lyncher des petits blonds et péter la gueule d'une blanche et lui éclater la rate d'un coup de pied une fois qu'elle est à terre, parce que vous comprenez, elle a dit du mal de votre frère et que "les autres comprendront" (réplique du film)...


***

Image : bonne sans plus. Détails fins limités, textures des vêtements, textures de peau, cheveux fins et cils tous imprécis ou gommés, même si le film reste beau à voir. Pas de profondeur de champ formidable, légers artefacts de mouvement sur mon système, j'en déduis que l'image est trop compressée pour offrir une qualité de projection maximale. Après cela peut aussi venir de la vision du réalisateur, qui a tendance à flouter l'arrière-plan ou utiliser une caméra qui bouge.

Son : bon sans plus. Immersion correcte mais limitée, les haut-parleurs arrières sont actifs. Il n'est pas possible de localiser les instruments de l'orchestre et le réalisme de nombreux effets liés aux décors ou aux effets spéciaux est limité, par exemple les réverbérations arrières des dialogues dans des lieux qui auraient dû faire chacun à leur manière chambre d'écho - la manière dont l'eau devrait clapoter, le tonnerre gronder, le nuage pyroclastique craquer, tout cela manque de présence, de réalisme. Plusieurs fois, il y a des effets intéressants d'enveloppement ou la voix de la narratrice qui domine le spectateur à la fin du film. Donc je penche encore pour une compression excessive du son, plutôt qu'un mix raté.

Bonus : la bande annonce, un court reportage sur le tournage, qui semble montrer une bonne ambiance et confirmer la qualité des acteurs ; le commentaire audio du réalisateur est bon car informatif, sympathique et direct. Pas encore entendu en totalité, donc je ne peux pas dire s'il élude complètement la question du racisme -
Spoiler : :
en tout cas, dans le dernier plan, le commentaire passe totalement sous silence le fait que tous les adolescents réunis pour adorer Saul sont blancs, sans aucune exception, ce qui impliquerait que le fascisme est seulement un truc de blanc, alors que dans la réalité, c'est exactement et de manière écrasante le contraire démographiquement parlant - et l'erreur de casting parait impossible.
. Noter enfin que le réalisateur prononce Saul "sô-l'" alors que ce nom propre doit se prononcer "sa-ül'", comme dans "ça urge", mais avec un L à la place du RGE.

***
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