Sorti en France le 4 mars 2020, en Angleterre et aux USA le 6 mars 2020.
De Dan Scanlon (également scénariste) ; sur un scénario de Keith Bunin et Jason Headley ; avec Tom Holland, Chris Pratt, Julia Louis-Dreyfus, Octavia Spencer.
Pour tout public.
(Comédie, Fantasy) Sur une planète où la magie a été abandonnée au profit de la technologie, l'elfe Ian Lightfoot (Jean Piedléger) est persuadé que son père aurait su lui enseigner la confiance en soi. Le jour de 16 ans, sa mère lui remet un cadeau de son père à lui et son frère aîné Barley, passionné de jeux de cartes ou de jeux de rôles sur table (les scénaristes semblent confondre les deux). Or, ce cadeau n'est autre qu'un authentique bâton de sorcier et la pierre de Phénix censée l'alimenter en magie jusqu'à l'accomplissement d'un sort de visitation : si ce sort réussi, les deux frères pourront vivre une journée complète avec leur père. Quand Barley tente de lancer le sort, rien ne se passe. Mais lorsque le soir venu, Ian relit à haute voix le sortilège, la pierre de Phénix se met à briller et les objets se mettent à léviter autour de lui.
La direction artistique est à l'ouest au pays des bisounours, l'idée de départ, plus ou moins pompée sur Full Metal Alchemist, avec un filtre rose-violacé, l'univers (incohérent : la voiture de police du centaure n'est pas conçue pour lui permettre de monter ou descendre confortablement du véhicule) n'existe que pour la quête des héros, et l'intrigue semble se réduire à une suite d'anecdotes censées être drôles, les spectateurs étant traînés du point A au point B tandis que les héros tentent de gagner le concours de qui aura l'air le plus mignon - et les personnages secondaires sans intérêt tentent un concours de propagande Woke tout en s'efforçant d'avoir l'air de ne défendre aucune cause. Passons sur les conflits artificiels entre les héros et leurs jeux de c.ns enquillés scène après scène qui servent seulement à jouer la montre : meubler en attendant le dénouement faute d'idées et d'avoir construit de véritables intrigues, développés de vrais personnages, construit un véritable univers.
Si l'on revient aux sources, les récentes aventures d'Espen d'après les (authentiques) légendes nordiques donnent un point de comparaison : ce sont aussi des quêtes, progressant sur une carte, mais avec des choix et des surprises, et des bagarres dignes de ce nom. Ces films se revoient avec plaisir, porte ouverte sur toutes les autres sagas et contes et légendes. L'univers d'Onward est un grand vide peinturluré de gags, et si le film animé est supportable à la première projection, je doute très fortement qu'une seconde vision soit tolérable.
Spoiler : :
Le centre de l'histoire (le cancer du père et le traumatisme des enfants) est réel, sans qu'aucun élément de fantasy ne le transpose ou magnifie, ou n'aide à saisir ou articuler une réalité difficile à comprendre ou mettre en mots. C'est l'erreur la plus grave des auteurs, qui badigeonnent du rose-violacé sur un drame pour le vendre comme une comédie de fantasy, alors que l'élément fantasy se résume à des paillettes et du copier collé de Magic copié collé de Donjon copié collé de la meilleure littérature de Fantasy complètement dégradé dans l'opération et impossible à rattraper par le sens du merveilleux et la recherche d'une table de joueurs non formatés par Disney ou les faiseurs d'Hollywood qui ne sont pas encore en prison avec Weinstein.
Et n'oublions pas les messages de fonds complètement à la ramasse : votre grand frère c'est votre père. Par exemple, dans la réalité, si votre grand frère se drogue ou viole, ce sera le meilleur père de substitution que le jeune frère pourra trouver. Et l'embrassade fraternelle rappelle franchement l'embrassade des sœurs de la Reine des Neiges selon Disney, vous savez les films où les princesses n'auront jamais besoin d'hommes parce qu'elles se suffisent entre elles et qu'elles ont la gestation pour autrui et de quoi payer des laboratoires et du trafic d'êtres humains à vie.
Donc non content d'utiliser la Fantasy pour vendre des salades, ces deux films Pixar = Disney utilisent leurs piètres éléments de Fantasy pour tromper sur la réalité leurs spectateurs, alors que la Fantasy - le Fantastique - la Science-fiction véritable et à l'origine visent à s'affranchir de la censure et de la propagande pour protéger les spectateurs de leurs ennemis dans la vraie vie, et renseigner sur les solutions ou la réalité : dans la réalité, ce n'est pas le sexe, le statut familial, le physique, la profession ou le titre qui compte, mais bien les actes et être à la hauteur des malheurs et des bonheurs de ce monde, tout en respectant les autres et le reste du monde pour tout ce qu'il peut aider et protéger, sans manipuler ni trahir et empoisonner les gens en permanence ou à chaque fois que l'occasion se présente.
