Outside The Wire, le film de 2021

[Greenheart]

Outside The Wire (2021)
Traduction littéral du titre : sorti du câble.
Traduction libre : Déconnecté.

Attention, ce film fait l'apologie de la torture et les crimes de guerres, donc du fascisme (présenté comme seule solution pour résoudre n'importe quel problème), présente comme un héros ambigu un androïde psychopathe, et multiplie les ambiguïtés (double-contrainte = et en même temps) pour amener le spectateur à accepter un très grand nombre de points brûlant d'actualité inacceptables du point de vue humain, comptant que l'arbre pour cacher la forêt, ou si vous préférez sur le premier train qui passe pour vous faire croire que le second train qui passe juste après ne vous écrasera pas dans la réalité. Si vous êtes mineur, si vous êtes fatigué, si vous avez déjà été agressé notamment au travail par harcèlement, si vous avez été récemment exposé à des privations de liberté notamment par confinement ou de la fausse information officielle en continue ne vous exposez pas : un cerveau en bon état de marche est une petite chose fragile qui n'a vraiment pas besoin d'une paille de propagande supplémentaire à porter.

Diffusé à l'international à partir du 15 janvier 2021 sur Netflix.

De Mikael Håfström, sur un scénario de Rob Yescombe et Rowan Athale, avec Anthony Mackie, Damson Idris, Emily Beecham, Michael Kelly, Pilou Asbæk.

Pour adultes.

(film de propagande) Un futur proche. Les USA occupent l'Ukraine et comme à chaque occupation, les civils meurent toujours davantage, tandis que les troupes sont harcelés par des "terroristes" aux ressources d'autant plus inépuisables qu'ils sont financés par les grandes banques mondiales avec la bénédiction des mêmes USA. Planqué jusqu'ici derrière son écran, le lieutenant Thomas Harp drone à tout va, tout en planifiant son mariage imminent. Seulement il prend une regrettable initiative qui lui vaut d'être envoyé sur le terrain par ses supérieurs, lesquels comptent ouvertement sur le fait qu'il se fera lyncher par les 28 survivants sur 30 du peloton que Harp a apparemment sauvé en explosant sans en attendre l'ordre un transport bourré d'explosifs. Harp a pour mission de se mettre au service du capitaine Léo, un androïde blasé qui se prétend plus sensible qu'un être humain mais torture et exécute à tout va. Leur mission, récupérer les codes "égarés" par les russes de leurs missiles nucléaires dont le grand méchant terroriste a pu s'emparer suite à un trou de scénario.



***

[Greenheart]

S'il faut se concentrer uniquement sur les aspects du film qui ne seraient pas de la pure propagande, trop de trous béants de scénarios qui remettent en cause la logique apparente du film - ce que la production essaie de faire croire au spectateur qui en réalité est traîné par les narines du point A au point Z. Maintenant si vous regardez autour de vous, et avez un minimum suivi l'actualité de ces trente dernières années, oubliez l'histoire et constatez tout ce que Outside The Wire tente de nous faire accepter comme allant de soi : tout le scénario est écrit en forme de diversion, et le reste n'est que peinture numérique.

Notez également les points de contact avec un épisode de Black Mirror mettant en scène un soldat du futur, censé lui aussi épouser une bombasse à son retour, lui aussi en mission dans les pays de l'Est. Bien sûr, n'ont pas été retenu tout l'aspect du story-telling truqué de la guerre (une métaphore pourtant très juste : organiser une guerre et vendre beaucoup, beaucoup d'armes implique de mentir massivement et aux soldats, et aux populations, et bien sûr de censurer les oppositions) : par exemple la production veut clairement que le spectateur admette comme juste le fait que les USA se permettent d'occuper n'importe quel pays "en guerre civile", sans que le spectateur ne s'interroge sur les lois internationales sur la question ou sur le nombre de fois que les guerres civiles ont été organisée par un envahisseur, peu importe son drapeau.

Spoiler : :

Il est simplement impossible que l'androïde ait pu imaginer qu'une frappe nucléaire sur les USA donne autre chose qu'un holocauste planétaire global, donc l'idée de faire passer pour un demi-héros l'androïde (incidemment adepte de la torture et du lynchage, et non, cela n'est pas plus admissible en tant de guerre qu'en temps de paix). Le film présente l'armée comme tous pourris, tous débiles et tous vicieux, ce qui ne peut être objectivement le cas, mais véhicule activement le message qu'entre la Peste et le Choléra il faut choisir celui qui a le plus gros gun... et en toute logique, terminer haché menu comme tous les habitants des pays récemment occupés lors des invasions en série des pays de l'OPEP ou lors d'attaques terroristes qui arrivent toujours au moment où les gouvernements sont sur le point d'être chassés et qui, fort étrangement, frappe toujours monsieur et madame tout le monde qui n'y peuvent rien, un peu comme ces black-blocks qui n'apparaissent que pour les manifestations, et jamais quand la police distribue des prunes sous le premier prétexte venu.

Voyez plutôt le documentaire Restrepo de Tim Hetherington et Sebastian Junger,

Spoiler : :

et retenez bien la scène où l'un des chefs dégoûté rapporte que les attaques menées contre leur camp le sont par des enfants des villages voisins, armés et payés en dollars par des gens qui apparemment n'ont aucun problème pour se procurer des armes et des dollars et les amener jusque dans les coins les plus paumés de l'Afghanistan, pourvu bien sûr que ce soit à côté d'un poste militaire censé aider autant que garder la population.