Space Sweepers, le film de 2021

Infos et retours sur les films sortis ou à venir au cinéma.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
1
100%
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Space Sweepers, le film de 2021

Messagepar Greenheart » Mer 10 Fév 2021 14:48

Image

Space Sweepers (2021)
Traduction du titre anglais : les balayeurs de l'espace.
Autres titres : 승리호; 勝利號; Seungriho - traduction : Astronef Victoire.

Diffusé à l'international à partir du 5 février 2021 sur NETFLIX INT.

De Jo Sung-hee, sur un scénario de Yoon Seung-min, Yoo-kang Seo-ae, Jo Sung-hee avec Song Joong-ki, Kim Tae-ri, Jin Seon-kyu et Yoo Hae-jin.

Pour adultes et adolescents.

En 2092, la Terre est devenue presque inhabitable. La société UTS construit un nouveau foyer pour l'Humanité sur Mars mais seuls quelques élus pourront y accéder tandis que les autres peinent à nettoyer les déchets orbitaux ou à survivre sur la surface empoisonnée. Tae Yo, le pilote du Victory un collecteur de déchet orbital, est à la recherche de sa petite sœur (?) et en est à voler le riz de ses camarades pour pouvoir visiter les morgues, quand bien même on lui répète que sa soeur n'est probablement plus sur Terre. L'équipage du Victory est sans scrupule, et sa technique consiste à voler les débris pris en chasse par les autres. Tout cela pour seulement payer les dettes sous lesquels ils croulent. Mais alors qu'UTS diffuse un bulletin concernant une arme de destruction massive déguisée en petite fille nommée Dorothée qui serait l'agent d'une organisation terroriste, l'équipage du Victory découvre une petite fille cachée dans la soute de l'épave qu'ils viennent de récupérer.

***



La bande annonce offcielle hd : https://www.youtube.com/watch?v=H1WYnJF1Pwo

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10916
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Space Sweepers, le film de 2021

Messagepar Greenheart » Mer 10 Fév 2021 15:13

Présenté comme un space opera, alors qu'il ne s'agit pas d'un space opéra (c'est de la prospective, possiblement du Cyberpunk comme Blade Runner et Elysium, un space opera visite plusieurs systèmes solaires ou planètes comme Firefly), Space Sweeper semble au premier abord un cran au-dessus des séries et films kilométriques coréens.

Il y a des idées, il y a un univers, des effets spéciaux - tout cela fleure bon un caviardage de Blade Runner, Firefly et Elysium.

Mais le film achoppe, là encore, comme déjà vu non seulement dans les productions coréennes mais dans énormément d'autres productions récentes et moins récentes et il est d'ailleurs intéressant de constater quels points élémentaires de l'art de raconter une histoire la production (et tant d'autres) a complètement occulté, au-delà d'une naïveté limite criminelle (comment le "journaliste" en mode disque rayé peut-il s'imaginer accomplir quoi que ce soit en se contentant d'accuser en privé le grand méchant de piller les ressources de la Terre ? comme si dans la réalité quiconque confrontait de cette manière des marchands d'armes et leurs gardes armées sachant qu'ils ont déjà acheté tous les chefs d'états, tous les juges et sont déjà convaincus d'innombrables crimes contre l'humanité, crimes de guerres et autres génocides / écocides / empoisonnement de masse des population). A leur décharge, les auteurs de Space Sweepers n'essaient pas de cacher leurs lacunes à coups de flashbacks... en fait si, passé la cinquantième minute. Déjà ça de gagné.

* S'il y a un univers, il est profondément invraisemblable, un peu comme la seconde trilogie starwars où nous sommes censés gober qu'une poignée de Jedi peuvent faire régner la paix sur une galaxie entière ou encore qu'une capitale ou un palais peut rester entièrement déserte tandis qu'un seul traître massacre etc. etc. Les clichés de Science-fiction ont juste été plaquées. Les fameux débris auraient dû anéantir la totalité des structures en orbite depuis belle lurette et le coût énergétique de maintenir des paradis orbitaux serait intenable en comparaison de biodomes terrestres. Les auteurs ignorent visiblement tout des radiations spatiales, ou de la quarantaine ou du genre de peste qui frappe une humanité exposée à la pollution décrite au début du film et pourtant la réalité et l'actualité n'est pas avare d'indices en la matière. Ou bien ils ont choisis de maintenir dans l'ignorance les masses, ce qui est le plus probable. Un autre exemple est cette scène où les passagers ne semblent pas troublés par la perte puis le retour d'une gravité : dans la vraie vie, les astronautes vomissent pour une bête raison de mécanique des gaz : toutes les bulles de l'estomac n'en forment plus qu'une.

* Le film expose scène après scène des informations dont on ne peut rien faire, enchaîne sur des scènes d'actions (jeu vidéo) sans que l'on ne puisse rien en penser, puis nous sommes sensés sympathiser avec un équipage de looser qui enchaînent des gags et des interactions inutiles censées les caractériser, sont tirés à travers le scénario du point A au point B, puis comme un cheveu sur la soupe, le grand méchant semble muter monstrueusement sans que personne ne lève le petit doigt. Les initiatives de l'équipage sont quasi nulles ou enfantines, le développement des personnages est inepte ("il était dans les gardes de l'Espace et il a été viré parce qu'il ne voulait pas tuer..." comment a-t-il été admis dans ce corps au départ ? pourquoi n'a-t-il pas été démolis du cerveau comme tant de soldats actuels pour les forcer à abandonner leur empathie ? Comment peut-il avoir encore de l'empathie dans une société à ce point désespérée ?), et il est heureux que d'autres réalisateurs aient déjà prouvé que les Coréens ne sont pas aussi débiles.

* Les personnages semblent systématiquement s'attribuer la responsabilité des choses (erreurs, crimes, etc) dont ils ne sont pas coupables, comme si la production cherchait à convaincre les spectateurs de faire de même. Une espèce de responsable mais pas coupable à l'envers : si un politicien français tue des milliers d'enfants pour du fric, cela l'arrangerait bien en effet que les parents de ces enfants répètent que tout est de leur faute. Et oui, il est vrai que l'actuelle campagne du "c'est à cause de vous s'il y a une épidémie, si vous tombez malade etc. relève du même procédé de manipulation, tout comme le prétendu privilège "blanc", un privilège étrangement partagé par bien des couleurs à travers le monde par toute personne qui vivrait encore décemment et épargnerait un minimum de bonheur avant l'inévitable agonie de la fin de vie) un privilège qui consiste essentiellement à avoir des droits à la paix, la liberté, la sécurité, la prospérité, la santé enfin tout ce pourquoi nous avons des états et nous payons une fortune des fonctionnaires et élus, ou encore la seule raison de tolérer les dictateurs dit "éclairés" à travers l'histoire. Reproche qui implique que les êtres humains devraient renoncer à avoir des droits au lieu de chercher à faire en sorte que tout le monde ait ces droits peu importe sa couleur de peau, ce qui ne peut arranger que des fascistes esclavagistes génocidaires.

*edit* Le méchant fait de longs discours au lieu d'agir, révèle ses plans sans éliminer les témoins (qui en prime sont enregistrés et rediffusés plus tard sans que personne ne semble réaliser que les voix et les images des gens se simulent et/ou s'imitent depuis qu'il existe un moyen de les reproduire). Le personnage "français" a un accent anglais à couper au couteau. Et bien sûr, les héros doivent se suicider pour réussir la mission *fin edit*
Spoiler : :
(mais ils seront sauvés par... les Nanobots Lagrangiers, = les scénaristes).


Le moindre conte des frères Grimm est plus réaliste, mieux structuré, et les personnages beaucoup mieux caractérisés quand bien même stéréotypé.

En conclusion et sans avoir encore vu la seconde partie du film (cousu de fil blanc), je dois malheureusement déduire de tout cela que nous sommes une fois de plus en présence d'un pur remplissage d'espace vide visant à empêcher le spectateur de penser, se cultiver, et construire.


***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10916
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Cinema

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 6 invités

cron