... il devait se trouver face à une petite fille morte, qui était jouée par sa petite sœur. Le jeune acteur semble à ce point littéralement craquer, ce que personne ne lui avait demandé. Dès lors tout se met à sonner vrai, mais à quel prix ? et surtout au service de la conclusion de la légende en forme de sacrifice aka suicide, causé essentiellement par une religiosité tordue poussant ceux qui y croiraient à des dilemmes insoutenables. Et le propos du réalisateur à travers son film n'est vraiment pas clair, vu que la religion au service du "bien" grosse consommatrice de sacrifice de gentils garçons n'est pas dénoncée ouvertement le moins du monde.
Dans le même temps, il est également très étrange de voir dans le même élan les villageois adorer leur version de la bonne déesse (païenne) et de demander à son fils d'intercéder auprès à la fois de la déesse et de Dieu (censé être unique tout en étant triple, les chrétiens ou les lettrés me comprendront), alors que ces croyances sont censées être incompatibles. Au total, le labyrinthe de faux choix qu'entrelace à la fois le mythe basque et le film qui le rapporte semble servir à paralyser l'esprit de ceux qui y croient, à cela et aux commandements contradictoires des autorités religieuses, du Diable et autres créatures : une fois l'esprit paralysé, l'être humain se voit privé de volonté et de jugement et le prêtre / grand sorcier / et autre figure d'autorité n'ont plus qu'à imposer au troupeau ses consignes, s'enrichir à ses dépends et violer, torturer, tuer à la guerre ou en procès d'inquisition et autres lynchages à tout de bras.