Atarrabi & Mikelats, le film de 2021

[Greenheart]

Atarrabi & Mikelats (2021)

Attention, ce film rapporte et entremêle une propagande mythique et religieuse incohérente conduisant l'un des personnages au suicide tout en valorisant son "sacrifice". S'il arrive souvent dans les contes, légendes et récits de catastrophes que le "sacrifice" soit vanté, dans la réalité, un sacrifice est toujours causé par la manipulation malfaisante du sacrifié par son entourage et/ou les autorités, enrobé d'un récit truqué pour justifier ce sacrifice au moyen de faux choix agencés par l'auteur, même inconscient des techniques de manipulations qu'il emploie. N'exposez pas un public fragile ou non prévenu à ce film ou tout autre récit sacrificiel du même genre, y compris celui répété par les médias ou les autorités.[/b]

Sorti en France le 1er septembre 2021 (repoussé de 2020).
Sorti en DVD français le 1er février 2021 (basque sous-titres forcés français, limité à 1000 ex. pas de bonus, livret épais inclus dans le boitier).

De Eugène Green (également scénariste), d'après les mythes et légendes basques ; avec Saia Hiriart, Lukas Hiriart, Ainara Leemans, Thierry Biscary, Pablo Lasa.

Pour adultes

(Fantasy religieuse) Résumé à venir.



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La bande officielle HD : https://youtu.be/6ezk_BrlbOQ

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[Greenheart]

Tourné avec des acteurs amateurs presque figés et aux lignes monocordes dans une mise en scène quasi théâtrale, avec une caméra qui a parfois du mal à faire une mise au point correcte, le film rayonne néanmoins grâce au matériel légendaire brute de décoffrage, la musique, et quelques scènes trop rares qui donnent soudain l'impression d'être immergé dans la pure énergie de l'âme basque - une culture clairement et injustement à l'agonie. De ce qu'explique le réalisateur dans le livret bonus, il n'a pas dirigé les acteurs, mais leur a demandé de rechercher au fond d'eux le ton juste, et il faut croire que personne n'a trouvé... sauf l'acteur principal à un point critique de l'histoire, parce que de manière particulièrement dure...

Spoiler : :

... il devait se trouver face à une petite fille morte, qui était jouée par sa petite sœur. Le jeune acteur semble à ce point littéralement craquer, ce que personne ne lui avait demandé. Dès lors tout se met à sonner vrai, mais à quel prix ? et surtout au service de la conclusion de la légende en forme de sacrifice aka suicide, causé essentiellement par une religiosité tordue poussant ceux qui y croiraient à des dilemmes insoutenables. Et le propos du réalisateur à travers son film n'est vraiment pas clair, vu que la religion au service du "bien" grosse consommatrice de sacrifice de gentils garçons n'est pas dénoncée ouvertement le moins du monde.

Dans le même temps, il est également très étrange de voir dans le même élan les villageois adorer leur version de la bonne déesse (païenne) et de demander à son fils d'intercéder auprès à la fois de la déesse et de Dieu (censé être unique tout en étant triple, les chrétiens ou les lettrés me comprendront), alors que ces croyances sont censées être incompatibles. Au total, le labyrinthe de faux choix qu'entrelace à la fois le mythe basque et le film qui le rapporte semble servir à paralyser l'esprit de ceux qui y croient, à cela et aux commandements contradictoires des autorités religieuses, du Diable et autres créatures : une fois l'esprit paralysé, l'être humain se voit privé de volonté et de jugement et le prêtre / grand sorcier / et autre figure d'autorité n'ont plus qu'à imposer au troupeau ses consignes, s'enrichir à ses dépends et violer, torturer, tuer à la guerre ou en procès d'inquisition et autres lynchages à tout de bras.