Apollo 101/2: Les fusées de mon enfance, le film de 2022

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Apollo 101/2: Les fusées de mon enfance, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Mer 15 Juin 2022 05:10

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Apollo 10 1/2 (2022)

Titre anglais en toutes lettres : Apollo ten and a half. (Apollo dix et demi)
Traduction du sous-titre américain : Une enfance à l’âge de la Conquête Spatiale.
Titre français : les fusées de mon enfance.

Sortie cinéma limitée aux USA le 24 mars 2022.
Diffusé à l’international à partir 1er avril 2022 sur NETFLIX INT/FR.

De Richard Linklater, également scénariste et producteur, semi-autobiographique, avec les voix de Milo Coy, Jack Black, Glenn Powell, Zachary Levi.

Pour adultes et adolescents.

(Fantasy) Cinq, quatre, trois, deux, un : allumage, tous les moteurs fonctionnent. Elle est venue pour rencontrer un homme, elle trouva un ange : son nom était Goo Goo Barabajagal.

Houston, 1969. A dix ans, Stanley est un gamin d’une intelligence hors-norme. Régulièrement puni en sport, il a facilement trouvé le truc pour contourner la douleur physique de la punition habituelle infligée par son professeur de sport : comme celui-ci oblige les punis à passer le reste du cours dressé sur ses orteils à tenter de garder le nez contre une marque de craie sur un mur, Stanley écarte les pieds au moment où le professeur fait sa marque, abaissant mécaniquement sa hauteur naturelle. Et quand le professeur s’en va, il remet ses pieds joints, et son nez revient naturellement à la hauteur de la marque, sans qu’il lui soit nécessaire de rester dressé.

Seulement voilà que deux hommes en noir arrivent devant le terrain de sport. Ils savent qui est Steven – un gamin à la fois sportif et décrochant les meilleurs notes en science. Ils lui proposent une mission ultra-secrète, même les parents de Stanley n’en sauront rien : la NASA a construit par erreur un module lunaire un peu trop petit, et pour ne pas risquer de perdre du temps dans la course à la Lune contre les russes, ils voudraient envoyer Stanley à l’intérieur : ils se proposent donc d’envoyer Stanley en entrainement spatial secret, et prétendront que Steven passe son été dans un camp de vacances dans le Michigan — et de lui montrer une série de photos de lui là-bas, comme si tout était déjà arrivé. Après quelques objections quant à la vraisemblance de toute l’affaire et du mensonge, Stanley accepte. Et ne tarde pas à se retrouver dans une centrifugeuse, sous la direction des deux agents.

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Re: Apollo 101/2: Les fusées de mon enfance, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Mer 15 Juin 2022 05:12

Après une série de très bonnes comédies ou dramédies, Richard Linklater anime donc un nouveau film rotoscopé comme il l’a déjà fait avec le formidable Waking Life 2001 sur les rêves, et l’adaptation du roman de Philip K. Dick A Scanner Darkly. Le projet à l’origine était de tourner le film en prise de vue réelle, le choix de l’animer évoque à la fois les dessins animés de l’époque, mais surtout a facilité le tournage en pleine crise du COVID de février à mars 2020.

Malgré l’excellente idée de départ entre Disney et X-Files des cinq premières minutes, le film bascule pendant 50 minutes sur une évocation nostalgique des années 1960 aux USA, certes plaisante, mais décevant toute attente de conquête spatiale par un gamin de 10 ans. Les dialogues sont drôles, attachants, les vignettes, comme ces deux grands-mères du héros, l’une qui emmène ses petits-enfants seulement voir la Mélodie du bonheur, et l’autre qui leur conte ses théories du complot au goûter.
A la cinquantième minute, le récit spatial reprend, remplaçant simplement par le héros de 10 ans, dans les récits d’entraînement des vrais astronautes. C’est joli et éducatif, et encore une fois bourré de références science-fictives (la quatrième dimension) et d’anecdotes, mais il ne s’agit pas de Science-fiction. Certes, il est piquant d’inverser la théorie du complot selon laquelle personne ne serait allé sur la Lune, et toutes les images en direct de la Lune auraient été tournée en studio. Mais le problème est que le film raconte à peine cette histoire.

En conclusion, Apollo 10 et demi est un beau film animé, bien écrit, délicatement délirant et lucide, très au-dessus de la production filmée depuis 2010 et ce qu’on peut voir sur Netflix en général. C’est effectivement une sorte de rêve de gamin, une autobiographie légèrement fantasmée, avec sauf erreur de ma part, des émissions télévisées noir et blanc de l’époque recrées en couleurs. Tout cela est bel est bon, mais question science-fiction ou aventure ou simplement comédie, trop court. Richard Linklater s’est fait plaisir, il nous fait plaisir, mais nous perdons du temps à regarder en arrière, sans rien construire ou projeter vers le futur. Comme le rappelle la dernière phrase à l’écran avant le générique : personne n’est jamais retourné sur la lune, pour le moment. Et il est pour l’instant très probable que personne n’y reviendra jamais, en tout cas au nom de l’humanité toute entière : Apollo 10 et demi est donc un film à voir absolument… si vous avez du temps à perdre et si un regard américano-centré sur les années 1960 vous intéresse. Sinon, regardez plutôt les documentaires In The Shadow Of The Moon et For All Mankind — ce dernier dont Apple Moins a plagié le titre pour sa série.
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