Les crimes du futur, le film de 2022

Infos et retours sur les films sortis ou à venir au cinéma.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
1
100%
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Les crimes du futur, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Jeu 23 Juin 2022 16:02

ImageImage

Crimes Of The Future (2022)

Toxique : ce film met en scène et glorifie et sexualise l’automutilation, et la totalité des discours commentant et justifiant les actes des uns et des autres sont complètement faux sans que le film ne le démontre clairement par l’action ou la parole. Ne vous exposez en aucun cas au film si vous êtes en situation de faiblesse ou sous influence de drogues légales ou non, ou médicamenteuse et prenez garde au phénomène de transfert au spectateur des pulsions effectivement criminelles mises en scène.

Ne pas confondre avec les deux films Crimes Of The Future 1999 aka Existenz et Crimes Of The Future 1970 du même David Cronenberg.

Sorti en France le 25 mai 2022,
Sorti aux USA le 3 juin 2022 ;
Annoncé en blu-ray américain le 9 août 2022,
Annoncé en blu-ray français le 26 septembre 2022.

De David Cronenberg, également scénariste ; avec Viggo Mortensen, Léa Seydoux, Kristen Stewart, Scott Speedman.

Pour adultes.

(horreur cyberpunk) Un yacht renversé échoué près du rivage ensoleillé, un jeune garçon (Brecken) bouclé qui joue à creuser le sable avec une cuillère, une boite de conserve rouillée à côté. Une femme l’appelle du balcon de la villa au-dessus : elle ne veut pas qu’il mange quoi qu’il trouve là, peu importe ce que c’est. Le garçon ne répond pas et se lève. Le garçon rentre à la maison. Plus tard, alors que le soleil est couché, il se brosse les dents, puis va s’asseoir à côté de la cuvette des toilettes pour manger le bord du seau en plastique de la poubelle. Sa mère l’observe. De même, lorsqu’il se retourne à dormir sur son lit, sa mère l’observe encore. Puis elle se lève, un coussin à la main, et monte sur le lit pour l’étouffer, s’asseyant sur le garçon qui s’est réveillé et appelle au secours. Nous la retrouvons dans la salle de bain alors que son téléphone sonne. Elle répond que c’est bien Djuna et que si un homme est toujours intéressé, il peut passer récupérer le corps de la créature qu’il appelle son fils. Oui, le truc qui s’appelle Brecken, il peut venir le récupérer, le corps sera là quand il viendra et elle ne le sera plus. Puis aya nt raccroché le téléphone, elle grimace, pleure, se prend la tête et sanglote. Dans la nuit, un homme barbu arrive et entre, va dans la chambre du garçon, retirer le coussin, semble abattu, tâte le cou, se lamente.

Dans une cave est suspendu sous une lanterne une espèce de cafard géant luisant. Une femme (Caprice) vient ouvrir les volets sur un ciel radieux puis réveiller son Saul (Tenser) chérie et le rassurer, ce n’est qu’elle. Et de lui demander s’il a dormi. Saul soupire : ce lit a besoin d’un nouveau logiciel, il n’anticipe plus ses souffrances. Il ne se tourne pas comme il faut. Caprice lui répond qu’elle a bien entendu qu’il ne dormait pas la nuit. Elle appellera tout de suite Liveform, ils interviennent d’habitude de suite. Saul soupire. Puis demande quoi d’autre. Caprice sourit : les tests ont mijoté toute la nuit, il y a une nouvelle hormone dans son sang. Saul répond que c’est génial, qu’il était temps, qu’il pensait qu’il était à sec. Caprice répond radieuse que Saul pense toujours cela et toujours il se trompe. Saul répond qu’un jour il aura raison. Mais pas aujourd’hui.

Caprice aide à la bascule du lit, Saul sort et on le retrouve sur un fauteuil d’examen. Caprice scrute le contenu des entrailles de l’homme à l’aide d’un espèce d’échographe à la ventouse collée en-dessous du plexus. Elle dit qu’elle voit une sorte de nouvelle glande endocrinienne. Saul est déçu : ce n’est pas très dramatique. Caprice répond doucement que c’est un tout nouvel organe, jamais vu auparavant. Et il fonctionne. Est-ce qu’il la sent, sa nouvelle hormone. Saul répond que la douleur est différente : ce nouvel organe est… il déplace ses centres de douleur. Caprice demande si c’est pour le mieux ou pour moins bien. Saul répond que pour le moment, c’est différent.

Image

***



La bande annonce HD officielle sous-titrée français Festival de Cannes : https://youtu.be/QGwtPfjt9Zc

****
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10954
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Les crimes du futur, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Jeu 23 Juin 2022 16:05

On dirait que le film est une métaphore de la difficulté avec laquelle David Cronenberg crée et accouche de ses nouveaux films, devant le public de voyeurs avides de gore et de souffrance que serait le festival de Cannes tandis que tout le monde répète que c’est de l’art. La métaphore est filée avec
Spoiler : :
le marketing et la distribution de ses films considérés comme le tatouage des organes-tumeurs et leur présentation sous la forme de performance, et la mise en scène des errements des auteurs des films comme s’il s’agissait d’une preuve que l’on est un grand artiste, les grands artistes étant supposés torturés et la grandeur de leurs œuvres censées se mesurer au degré d’auto-punition et à la théâtralité d’un funeste destin. Quant aux bouffeurs de plastiques, ce sont bien sûr les producteurs de « contenus » Netflix et autres Disney qui ont cessé d’alimenter les êtres humains en cette authentique nourriture intellectuelle qui est le vrai cinéma, pour le remplacer pour de la pollution intellectuelle déversée par le média le plus polluant jamais inventé.


L’idée cyberpunk à la base du film est bonne : si les techniques de transgénisme et la pousse d’organes s’ubérise, on peut imaginer effectivement une unité de police chargée de surveiller tout ça et que cette police puisse être chargée d’empêcher des gens d’évoluer différemment du reste de l’espèce humaine, et de quoi raconter une bonne histoire. Ce n’est pas vraiment le cas ici, l’idée est seulement de tapisser une intrigue minimale le genre de fantasme sexuels gores qui fascine apparemment Cronenberg depuis le début de sa carrière. Dès lors l’intérêt intellectuel ou horrifique du film décroit inversement proportionnel à au voyeurisme et au phénomène de transfert sur le spectateur des pulsions qu’il met en scène.

Cronenberg n’ayant pas d’inspiration aura écrit à propos de son nombril et comme cela ne suffit pas à nourrir le feu sacré de l’inspiration, et la transcendance d’un sujet sordide en un film qui vaille un investissement en temps, argent et premiers secours psychiatriques. Plus le film se termine quasiment en queue de poisson. Le thème de l’évolution différente de certains individus dans la société de toutes les questions que cela pose a été brillamment développé — dans un registre moins glauque et à peine moins gore — dans plusieurs épisodes de la série Au-delà du réel, dont le sixième doigt 1963 et dans le film d’après le roman The Power aka La guerre des cerveaux 1968.

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10954
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Cinema

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 38 invités