Nope, le film de 2022

[Greenheart]

Nope (2022)
Traduction du titre : et non.

Attention, ce film met en scène de la maltraitance animale.

Sorti aux USA le 22 juillet 2022,
Sorti en France le 10 août 2022,
Sorti en Angleterre le 12 août 2022,
Annoncé en blu-ray allemand Universal Studio pour le 31 décembre 2022.

De Jordan Peele (également scénariste et producteur), avec Daniel Kaluuya, Keke Palmer, Steven Yeun, Michael Wincott, Brandon Perea, Wrenn Schmidt, Barbie Ferreira, Keith David.

Pour adultes.

(horreur, woke, toxique) (Tom) "... et bien sûr je l'ai réglé sur l'heure Islandaise parce que nous avons la même passion pour les aurores boréales, Gordy. Et... tu n'a aucune idée de comment lire l'heure." (rires du public)
(Jupe) "Super cadeau, Pa ; t'as vraiment pensé à tout ! (rires du public)
(Phyllis) "Quelque part on pourrait penser qu'un homme qui peut envoyer une fusée dans l'espace serait capable de trouver un cadeau d'anniversaire à moitié décent. Eh bien non ! (rires du public)
(Jupe) "Tu sais, Gordy, tout bien considéré, peut-être que mon cadeau n'est pas si mauvais après tout (soupir attendri du public)
(Mary Jo): "Hé, Gordy, surprise!
(Phyllis) : "Waou! Là ça c'est un cadeau ! (rires du public)
(Mary Jo): "Bien joué Gordy, et bon anniversaire!"
D'un coup un choc, le noir total, des gens qui crient, des micros que l'on cogne, un enfant qui halète, un pop, plusieurs chocs sourds rythmiques

Je jetterai sur toi une saleté abominable, qui t’avilira et fera de toi un spectacle
Nahum 3:6.

Une jeune femme couchée, un pied déchaussée, dans ce qui ressemble à un salon aux meubles renversées. La ballerine de la jeune femme tient toute seule debout sur le talon pas très loin d'elle. Plusieurs chocs sourds, le halètement qui s'arrête. Nous sommes sur la scène d'une sitcom filmée en direct devant en théorie un public, mais il n'y a que des objets abandonnés sur les rangs, personne derrière la caméra, et un chimpanzé habillé en pull jaune, short bleu et chapeau pointu — la gueule et les avant-bras ensanglantés, qui marche à quatre pattes pour s'asseoir derrière un fauteuil à deux pas de la jeune femme couchée. Il se met à gémir et tente de réveiller la jeune femme en touchant la semelle du pied encore chaussé. Au-dessus, au fond, le panneau lumineux "applaudissez" s'allume et se met à clignoter. Ne parvenant pas à faire réagir la jeune femme, le chimpanzé arrache de dépit son petit chapeau pointu, essaye en vain d'essuyer le sang qui détrempe son museau.

Aileurs, la nuit étoilée avant l'aube, une maison sur la prairie au bas d'une colline. Une fenêtre s'allume sur le côté, à l'étage. Dans un hangar, un homme au volant d'un petit utilitaire s'apprête à charger des bottes de pailles. La radio diffuse un bulletin météo avec de fortes interférences : "bonjour, ce sera certainement une journée venteuse, nous avons une alerte pour grand vent pour toute la côte et les vallées du comté de L.A, avec quelques nuages qui certainement arriveront dans le coin vers dix heures du matin... et même si l'avertissement pour grand courant d'air euh expirera entre le milieu et la fin de la matinée, vous préfèrerez..." Un arrosoir automatique commence à humidifié le manège couvert, un grand rectangle de sable entouré d’un mur crème, sous un toit à deux pente, aux poutres desquels sont fixés des néons. Les informations continuent à la radio : « …et le trafic est déjà bloqué à cause d’un accident sur la route du sud 101. Il est 7h44 et vous êtes en direct avec Bo et Ives. » Les chevaux sont lâchés hors de leurs box et galopent à travers le manège en hennissant dans la poussière humide, visiblement heureux de se dégourdir les jambes.

Plus tard, le jour est enfin levé et (Otis junior) rejoint son père (Otis senior) sa caisse à outil à la main. Son père est en train d’apprendre à un cheval blanc à jouer dans des films, le rappelle à l’ordre. Senior rappelle à son fils qu’il doit prendre garde aux nuages annoncés par la radio, blasé son fils répond qu’il le sait. Puis Senior lui rappelle que le film a été un succès et qu’ils seront très probablement de nouveau employés pour la suite ; dès lors, à condition de juste suivre les consignes, ils n’auront plus à vendre des chevaux. Senior demande à Junior ça va, Junior répond que oui, puis Senior demande où est la sœur de Junior et Junior répond qu’elle était censée être là.

Ils entendent un crépitement et la machine à promener le cheval tombe en panne. Senior est furieux : il avait dit à Junior de réparer le promeneur automatique de chevaux. Junior s’apprête à y aller quand il s’immobilise en entendant comme l’écho de cris de femmes tombant du ciel où stationne un énorme nuage. Senior demande si Junior a entendu la même chose… C’est alors que Junior entend des bruits d’impact métallique tout autour de lui. Certains projectiles frappent la clôture en métal, d’autres le sable. Le cheval blanc monté par Otis Senior semble s’impatienter et de lui-même sort de l’enclos, et Otis junior appelle en vain son père, qui s’affaisse et chute. Otis junior réagit enfin et se précipite. Plus tard, alors qu’il conduit son père touché à la tête affalé sur le siège avant, Otis Junior interroge ce dernier mais n’obtient qu’une série de noms : libellule, fantôme, Beethoven, Commodore…



***

[Greenheart]

Commençons par filtrer la propagande woke, mode insidieuse.

Spoiler : :

* Combien de noirs meurent bouffés ? aucun, que des blancs, asiatiques etc. femmes, enfants inclus.
* Côté faire valoir comme dans tous les films et séries wokes, deux blancs gentils mais c... : le blanc hispanique lavette gentil stupide et finalement ne change rien et le chasseur blanc qui joue les durs mais qui lui aussi n'aura servi à rien et se fait bouffer débilement au lieu de revenir avec un meilleur plan.
* même le héros un peu moins c.n (il a compris comment dresser le monstre), sauveur noir, est finalement rabaissé au rang de faire valoir de sa sœur.
* Qui sauve le monde ? votre Mary Sue wokette garce noires chargée de convaincre les jeunes filles de ne jamais hésiter à se conduire comme des s..., voler, faire n'importe quoi et il en découlera que du bien... seulement dans les films.
* Contient du placement de produit pour Oprah, la présentatrice productrice qui a notamment fait avouer à Whitney Houston qu'elle prenait toutes les drogues, sans jamais dénoncer le mari qui l'exploitait, la conduisant droit au suicide, mais elle a gagné un paquet de frics avec l'interview et je suppose la couverture larmoyante du suicide qu'Oprah avait parfaitement les moyens d'empêcher.
* L'héroïne prétend que tout le monde a oublié le nom de jockey noir. Je la mets au défi de citer les noms de tous les modèles blancs utilisés pour les clichés sur la locomotion par ce photographe : si son public ignore le nom du jockey, ce n'est pas parce qu'il est noir mais parce qu'il n'est pas noté sur la vidéo et que ce n'est pas parce que vous êtes sur une photo d'époque que le monde entier doit pouvoir se rappeler de votre nom, quel que soit votre couleur de peau. Incidemment ce type de question s'appelle Quizz Show, et c'est une manipulation visant à détourner l'attention du public.

Une fois dégagé la propagande (la même que l'on retrouve dans la plus récente série Twilight Zone signée par le même), Nope reste une assez bonne histoire de Science-fiction horrifique mais que je n'ai pas envie de revoir. C'est Le péril bleu de Maurice Renard version "digest" si vous me pardonnez ce jeu de mots de circonstance --- que pas grand monde ne doit connaître aujourd'hui -- superposé à Tremors, beaucoup plus connu, mais transposé dans les airs. S'inspirer n'étant pas plagier, ou retomber sur les mêmes intrigues peut se comprendre si les récits concernés (sources et produit) ont des personnages différents, des lieux différents et une progression différente, ce qui est le cas de Nope.

Ce qui est très bon de mon point de vue dans l'écriture de Jordan Peel, c'est son respect de la logique Science-fiction : il n'a pas improvisé, il est resté logique, même en partant de germes d'apparence délirantes et/ou onirique : Us en est l'illustration parfaite, même si apparemment très peu de spectateurs ont été attentifs à ses indices.

Jordan Peel sait aussi jouer avec les attentes des spectateurs, il y réussit à ma connaissance dans tout ses films.

Pourquoi Nope n'est pas excellent ?

En liant la forme et le fond - le rythme, le point de vue narratif de l'histoire, Jordan Peel obtient la progression qui correspond à son thème aliénant (les héros qui galèrent, ne s'appartiennent plus, sont perdus au fond de la vallée), la perte du contrôle des animaux (le cauchemar des dresseurs sur un plateau de tournage ou au cirque) et cannibale (la peur d'être soi-même partiellement ou totalement dévoré par un monstre, un animal alors que nous mêmes nous les abattons et les bouffons quotidiennement). C'est bien, mais le spectateur ressent alors le même sentiment et peut s'ennuyer, un peu comme dans Twin Peaks de David Lynch toutes saisons : certes, nous sommes au cirque, ou plus exactement à la foire aux monstres d'un parc d'attraction, mais tout le monde n'aime pas subir ce genre d'expérience pendant la durée d'un film. Je souligne cependant que contrairement à la quasi (?) totalité des films de 2022, je n'ai pas non plus complètement décroché, voilà pourquoi, en plus de toutes les qualités factuelles de l'écriture, je pense que Nope est un bon film.

Un autre problème est que Nope raconte en fait deux histoires disjointes : l'horreur sur le plateau de la sitcom qui sert à accrocher l'intérêt du spectateur et qui n'a que le thème de la perte du contrôle animal, et l'histoire du monstre qui se cache dans le nuage. La sitcom représente un tiers du film, et c'est le plus spectaculaire à découvrir pendant les deux premiers tiers du film, mais il s'agit seulement de la même scène répété sous des angles différents. L'histoire du monstre dans les nuages de son côté est loin d'être aussi détaillée et développé que dans Tremors, dont l'humour (noir) et les portraits trashés, sans oublié l'intelligence des stratégies de survie pouvait captiver toute la durée du film, au-delà du simple mode opératoire répété trois ou quatre fois.

Enfin il y a des trous de scénarios un petit peu partout.

En conclusion :

Si vous ne supportez plus la propagande woke, passez votre chemin.

Spoiler : :

Peu importe que Nope soit plutôt une bonne histoire, personne n'a à s'infliger des incitations à faire le mal ou des éléments qui visent à détruire l'amour-propre de gens qui ne sont pas d'une certaine couleur de peau (certaine religion etc.), ou convaincre des gens d'une certaine couleur de peau, d'un certain sexe que la vie de ceux qui ont une autre couleur de peau, d'un autre sexe ne compte pas, et qu'ils devraient rester les chiennes des premiers, le genre ou le peuple "élu" etc, tous ce que les fascistes de toute l'Histoire de l'Humanité, de tous les continents, de toutes les ethnies et de tous les sexes (ou privés de sexe) ont toujours répétés.

Si vous aimez la Science-fiction horrifique plutôt bien écrite (ce qui est très rare en ce moment), mais qu'averti de la propagande woke raciste sexiste, vous saurez filtrer et sortir par le haut du lavage de cerveau que nous subissons quotidiennement orchestrée par une certaine élite mondiale et servies par leurs larbins, votre expérience avec Nope sera meilleure que pour toutes les autres daubes wokes, et votre intelligence et votre dignité ne sera pas insultée, à part si vous avez la peau noire et / ou vous êtes de sexe féminin.

Spoiler : :

Regarder un film woke, c'est un peu comme regarder danser le cake-walk, le gâteau de récompense étant remplacé par le budget offert par le 1% pour détruire la civilisation et rabaisser l'immense majorité de la population humaine (ne parlons même pas des animaux ou des végétaux) : Jordan Peel danse bien, c'est seulement qu'il devrait danser seulement pour des causes qui n'implique pas le génocide ou l'esclavage du reste de l'humanité. Il y a d'autres réalisateurs qui brillent sans se compromettre ni se corrompre, écrivent et filment des histoires de SF formidables générant de l'empathie.

Est-ce que la suite de Nope sera à propos d'un western tourné en économisant sur le personnel et la sécurité et la vedette blanche finit par descendre la camerawoman ukrainienne lors d'une répétition où il n'avait pas à utiliser une arme à feu ? Peu probable, cela pourrait être peu apprécié par ceux qui financent les films de Jordan Peel ainsi que toute incitation à la haine raciale que les esclaves du 1% pourront fabriquer. L'imagination de ces réalisateurs scénaristes devient très vite extrêmement limitée quand ils s'approchent un peu trop de la lumière de leurs soleils.

Autrement dit, on ne mord pas la main qui vous nourrit.

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