Raven's Hollow, le film de 2022

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Raven's Hollow, le film de 2022

Messagepar Greenheart » Sam 24 Sep 2022 12:38

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Raven’s Hollow (2022)

Traduction du titre anglais : le trouduc du corbeau.

Diffusé à partir du 22 septembre 2022 sur SHUDDER US.

De Christopher Hatton (également scénariste), sur un scénario de Chuck Reeves ; avec Melanie Zanetti, William Moseley, David Hayman, Kate Dickie.

Pour adultes.

(comédie horrifique) Un large chemin dans une forêt automnale avec les branches qu font voute, et un petit chapeau rouge qui avance plutôt sûre d’elle toute seule dans une forêt où crie un seul corbeau. Cela ne dure pas avec un vent et un rire surnaturel qui la poursuivent. Elle court se blottir derrière un rocher moussu, quelle excellente idée.

Puis ayant repris contenance, rentre chez elle en courant : c’est la porte à côté, c’est sinistre, complètement désert comme si à cette époque les femmes faisaient autre chose à cette heure. Mais le vent et les feuilles ouvrent la porte qu’elle avait pourtant logiquement verrouillée derrière elle. Elle referme la porte, puis souriante promène son regard sur la maison déserte, et collée au plafond elle ou bien une autre femme avale un torrent de feuilles mortes noires qui, euh, ressortent par la cheminée, nous supposons après lui être sorties du cul. Bonjour l’odeur et curieusement pas d’éclaboussure. Quelqu’un a trop regardé de films d’horreur asiatiques ou récents et n’a jamais lu Edgar Allan Poe, autrement plus efficace dans ses intrigues et son épouvante.

Des cadets d’une école militaire arrivent à cheval comme des fleurs dans une prairie où quelqu’un a exposé un cadavre. Le chef de la petite troupe s’impatiente en demandant si quelqu’un sait où est cet épouvantail : c’est lui qui marche en tête et de toute manière personne ne lui répond, ce qui est assez logique puisqu’il n’y a qu’un seul chemin qui mène directement depuis la forêt (possiblement depuis leur camp) jusqu’aux trois arbres où « l’épouvantail » est visible de loin.

Un cadet finit par venir examiner l’épouvantail, qui est en fait un jeune homme encore en vie grièvement blessé, qui soupire que c’est un corbeau qui l’a mis dans cette idée, et que les autres voudraient enterrer, vivant incidemment. Finalement ils ramènent en trottant le plus lentement possible, et à cours de dialogue nous zappons depuis l’arrivée à l’entrée du camp jusqu’à l’enterrement. Il semblerait que Bruce Willis ne soit pas le seul à être frappé d’aphasie en ce moment dans le milieu du cinéma streamé.

En réalité, ces joyeux drilles qui sont censé ramener un cadavre à sa famille ou au camp pour enquêter sur qui tue des gens dans la région – mais on dirait que cela n’a aucune espèce d’importance — s’en sont aller balader le cadavre en ville et le présenter tête en bas à des familles qui enterrent quelqu’un d’autre. Un cadavre, ça se vide : de son sang, de ses excréments — et une fois mort, le sang s’accumule dans la tête disposée en bas faute de battement de coeurs, fait gonfler complètement le visage et le rend méconnaissable, donc zéro chance d’identification par des proches.

Cependant une jeune fille leur explique que le tout jeune homme était un étranger de passage — ce qui suppose qu’il a pu être détroussé et laissé pour mort par des gens de ce village, par exemple la mère qui prétendait ne pas le reconnaître une minute plus tôt, et sa fille, peut-être un poil trop arrogante, comme toutes les wokettes. Et là encore, qui à cette époque tolèrerait qu’une jeune fille adresse la parole au premier jeune militaire venu et contredise sa mère ou n’importe quel aîné en public, en particulier dans une affaire de meurtre sordide, au beau milieu d’un enterrement ?

Le cadavre en tout cas est bien pâle, les lèvres bien rouges, les traits pas déformés, en particulier le pourtour des yeux, ce qui est impossible. Impossible également que ces cadets n’aient aucun supérieur auxquels ils devraient rendre compte, pas plus qu’il n’y ait aucun représentant des forces de l’ordre chargé des crimes entre civils, le jeune homme victime ne portant aucun uniforme et n’étant à l’évidence pas connu de leur promotion.

Les cadets décident de descendre à l’auberge tenu par la femme qui ne connaissait pas et la fille qui connaissait la victime – une super bonne idée. Mais ce qui frappe, c’est l’obscurité des intérieurs, qui rappelons-le n’est pas un caractère d’un intérieur éclairé par des larges fenêtres en pleine journée, et d’un champ visuel humain naturel, mais un choix d’éclairage et de réglages sur une caméra numérique qui artificiellement plonge tout la pénombre et donne d’abord l’impression que la production essaie de cacher un budget misérable, un peu comme les dialogues laconiques qui s’économisent toutes les formules de politesses et expressions authentiques du 19ème siècle masquent l’incompétence crasse des scénaristes, et l’économie de toute procédure visant à maximiser la qualité d’un script.

Le cirque continue avec la mère et la fille qui passent la soirée à fixer des yeux les cadets invités alors qu’à cette époque, les jeunes filles seraient planquée et le service serait assuré par un homme, à défaut par une mocheté qui se planquerait hors de leur vue dès que possible. Et comme de bien entendue, la jeune fille vient écouter au coin du feu le jeune premier jouer de la guitare.

Pendant ce temps l’employé noir vient menacer deux des cadets : ils devraient repartir avant la fin de la nuit car il pourrait leur arriver à eux aussi quelque chose. Les cadets ne répondent rien, ce qui là encore est pour le moins curieux. Puis l’employé leur raconte que le Corbeau existe, qu’il ne sait pas ce que c’est — un esprit ? — qu’il était là avant les indiens — il le sait parce qu’il était là lui aussi. Hilarité des cadets et jeux de cons, alors que l’employé insiste : ne restez pas trop longtemps, le Corbeau va venir, il vient toujours.

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