Barbarian, le film de 2022

[Greenheart]

Barbarian (2022)
Traduction du titre : le barbarien (qui habite rue Barbary = le barbare).
Titre français: barbare.

Sorti aux USA le 9 septembre 2022.
Sorti en France le 26 octobre 2022.
Sorti en Angleterre le 28 octobre 2022.

De Zach Cregger (également scénariste) ; avec Georgina Campbell, Bill Skarsgård, Justin Long.

(horreur woke monstre) Par une nuit d'orage on ne peut plus sombre, une femme se gare devant un pavillon à la porte d'entrée éclairée par une lampe orange. Avant de descendre de voiture, elle consulte son téléphone pour retenir le code de la boite à clés, 8831. La boite ne s'ouvre pas, elle consulte à nouveau l'écran son téléphone : 8331. Elle le compose avec succès mais la clé n'y est pas. Sous la pluie battante, elle téléphone à l'agence et tombe sur le répondeur de Bonnie Zayne de l'agence de gestion des propriétés du Grand Wayne.

La conductrice laisse un message : "Hé, je suis Tess Marshall, je suis en ville, devant la maison sur Barbary; je suis sur le porche et il pleut à verse, il n'y a pas de clé dans la boîte à clés, alors pouvez-vous me rappeler à ce numéro ? Merci." Elle raccroche, pousse un juron, puis regarde autour d'elle : le reste de la rue est plongé dans le noir absolu... Elle remonte dans sa voiture. Puis remarque qu'une fenêtre s'est allumée.

Tess retourne au porche et sonne frénétiquement. Un jeune homme lui ouvre, l'air endormi. Tess lui demande abruptement : "Désolé, mais qui êtes-vous ?" Il lui répond : "Qui êtes-vous, vous ?" Elle demande : "C'est bien le 476 de la rue Barbary, n'est-ce pas ?" Le jeune homme répond en hésitant : "Oui, je pense que oui..." Tess répond, clairement sceptique : "Vous ne le savez pas ?" L'autre lui répond : "Non, je ne vis pas ici : je loue cet endroit ; c'est le milieu de la nuit, je n'ai pas l'adresse en tête."

Tess rétorque : "Non, c'est moi qui loue cet endroit! Je l'ai loué sur Air BnB il y a peut-être un mois." L'autre répond : "Je l'ai loué sur HomeAway." Tess accuse : "Vous vous foutez de moi." Le jeune homme l'arrête : "Attendez, attendez... d'abord êtes vous sûre d'être à la bonne adresse ?" Tess hésite : "Oui..." Elle sort son téléphone et allume l'écran : "le courriel dit 476 rue Barbary, c'est bien ici n'est-ce pas ? Et mon code ouvre la boîte à clé... C'est moi qui suis supposée habiter ici."

Le jeune homme soupire et demande :" Avez-vous essayé d'appeler quelqu'un ?" "Oui, et personne ne répond." "Et vous êtes sûre d'être à la bonne adresse ?" Tess lui tend son téléphone : "Regardez." Le jeune homme regarde et admet : "Oui, on dirait que c'est bien ça. M.rde, c'est incroyable." Il la regarde, elle le regarde, puis demande : "Qu'est-ce que je suis censée faire ?" L'autre répond : "Je ne sais pas... je ne sais pas... pourquoi vous n'entrez pas, pour appeler ces idiots." Et elle entre dans le pavillon.



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La bande-annonce HD officielle : https://youtu.be/Dr89pmKrqkI

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[Greenheart]

Le film fait son petit effet et j'ai bien aimé le portrait de la ruine de Détroit (avant et après), même si les vidéos et les photos de l'époque où Bush fils fait saisir les maisons de tous les gens auquel Bush père avait fait accorder un prêt, sont encore plus sinistre que ce qui est montré dans le film : Détroit à l'époque est la ville où la municipalité n'avait plus de budget pour les sacs à cadavres et les rats sortaient de partout dans ses morgues.

Mais il me faut souligner que l'intrigue principale de Barbarian a déjà été exploitée dans Supernatural S04E11: Family Remains diffusé en 2009 (

Spoiler : :

où des enfants nés par inceste cachés derrière les murs d'une maison attaquent la famille qui s'y est installé, du bon côté des murs

).

Par ailleurs le film est tellement woke qu'il en déraille grossièrement les lois de la physique : pour rendre sympathique la femme monstrueuse, le réalisateur scénariste la fait sauter du haut d'une citerne industrielle pour sauver l'héroïne wokette qui vient de chuter trois à 10 secondes avant elle. Et la monstresse woke arrive à la précéder dans sa chute pour lui servir de matelas d’atterrissage et les deux survivent, la wokette sans une égratignure, même combat pour la monstresse.

Or, il est physiquement impossible dans une courte chute sans aucun frein pour un objet même plus lourd d'arriver avant l'objet même plus léger jeté d'une hauteur dès lors qu'il n'y a pas de résistance de l'air suffisante pour freiner la chute de l'objet léger, et peut importe que l'objet lourd prenne une posture plus aérodynamique. La gravité accélérant la chute, même si l'héroïne s'était écrasée sur la monstresse, elle se serait fracassée la colonne vertébrale et pété les organes internes non seulement lorsque sa chute s'arrête brutalement sur un corps plus ou moins humain avec des côtes acérées, avec en plus le crâne disjoint de la nuque compte tenu de la position d'arrivée des corps - c'est au minimum le coup du lapin, possiblement la quadriplégie et plus certainement la mort subite sans aucun secours possible. Dans le film, l'héroïne se relève et se bat à nouveau, sachant qu'elle a déjà une balle dans le corps, plusieurs kilomètres de marche à pieds dans les dents qui n'ont pas dû aider.

La wokitude absolue du film se mesure à l'efficacité et le courage des protagonistes mâles : aucun ne sert à rien.

Spoiler : :

Bien sûr vous avez le psychopathe, blond de surcroît, qui passe sa vie à enlever des femmes enceintes de son propre quartier, assez débile pour laisser entrer le premier venu chez elle et y faire n'importe quoi sans surveillance, qui ensuite viole non seulement la femme mais la fille de la femme et la fille de sa fille et ainsi de suite jusqu'à ce que l'accouchement final donne une wokette géante on ne peut plus maternelle, mais qui tue pourtant extrêmement facilement ses "bébés d'adoption" et les couche au fond d'un trou. Je veux bien concéder un atavisme, mais les femmes psychopathes de la réalité garde en général leurs bébés au congélateur et se contentent de bercer une poupée ou de faire la belle sur instagram ou youtube, cf. le cas récent de la youtubeuse qui donnait des conseils pour élever ses enfants devant la caméra et qui les torturait hors caméra.

Et qu'est-ce que fait ce super-boss violeur psychopathe etc. quand il entre finalement en scène ? Il se suicide et c'est terminé pour lui. On ne peut pas dire qu'on a eu affaire au méchant du siècle, clairement pas Jason, le Joker ou American Psycho, et encore moins le prêcheur de la Nuit du Chasseur. Et comment il se nourrissait lui et sa "famille" ? Plus aucun voisin, et personne n'allait faire les courses au supermarché à ma connaissance. Et même si tous les locataires avaient disparu à cette adresse, cela n'aurait pas suffi en terme de calories, et il y aurait forcément eu une alerte donnée. Pourquoi la maison n'a-t-elle pas été pillée et/ou incendiée comme toutes les autres : ce n'est pas comme si la police ou une agence de sécurité privée faisait constamment des rondes, puisqu'on voit clairement qu'il n'y a personne à longueur de journée, et que la police ne veut pas se déplacer.

Ensuite vous avez ce grand woket Keith qui tout en étant parfaitement innocent, fait et dit exactement tout ce qui faut pour amener la wokette à se retrouver prisonnière, et qui meurt tout à fait connement, tandis que la wokette s'en sort comme une fleur, alors que c'est objectivement une garce, ou si vous préférez une passive-agressive. Keith est joué par le même acteur qui joue le clown dans le remake de "ça", pour vous dire à quel point le film rate le coche de l'horreur en se contentant d'en faire une diversion. Parce que bien sûr il n'était pas question d'en faire un héros : c'est un film woke.

La même wokette fait toujours ce que demande le scénario, ayant toutes les opportunités de fuir et prétendant sauver quelqu'un au mépris de la règle selon laquelle un secouriste mort ne secoure plus personne. Et si la police la laisse tomber, elle n'avait qu'à appeler les pompiers ou un commando en criant au terroriste MAGA ou ce qu'elle voulait : ça collait pile au décor, et il y avait même votre blond de service au troisième sous-sol.

Reste comme représentant le la gente mâle, l'acteur violeur lâche incompétent distrait qui abat l'héroïne par erreur puis la jette du haut de la citerne dans un curieux espoir de voir la monstresse woke sauter après son "bébé" alors que franchement, d'où lui sort le plan et depuis quand les géantes qui sortent la nuit tous les soirs ignorent le danger du vide, ou tiendrait à un bébé de substitution de plus ou de moins.

Les deux flics de Détroit sont assez convaincants : tous leurs arguments se tiennent juridiquement, et soulignent l'étrange c.nnerie de l'héroïne qui oublie son téléphone, ses clés de maison, ses clés de voiture, son ordi et sa connexion wifi fonctionnelle à partir du moment où ça arrange le scénariste. Sauf qu'en toute logique ils auraient dû arrêter l'héroïne et la faire examiner par un médecin, qui aurait fait contacter son employeur, sa famille etc. Et cela ne leur aurait pratiquement rien coûté et donné l'impression d'avoir fait leur boulot, donc peu plausible d'abandonner.

Le sans-abri (noir évidemment) qui aide et recueille l'héroïne est lui-aussi un bête woket, incroyablement naïf pour croire que la monstresse qu'il connaît n'ira pas un jour le trouver. Mais ça arrange le scénariste, donc quand on aime la facilité, et le trou de scénario, on ne compte pas.

Enfin la palme de la c.nnerie revient à la wokette elle-même : Tess n'a pas l'idée d'arriver de jour à la location, il fallait qu'elle arrive après la fermeture des bureaux. Elle n'a même pas eu l'idée de consulter Google Earth pour aviser visuellement du quartier et de l'adresse. Il ne lui vient pas à l'idée de remonter en voiture et d'aller voir ailleurs, dans un quartier mieux éclairé, elle préfère rester dans une maison qu'elle ne connaît pas, avec un homme qu'elle ne connait pas alors que les draps sales lui posent (à raison) problème. Elle ne repart pas immédiatement après son entretien d'embauche alors qu'elle a été avertie encore et encore que la rue était dangereuse. Elle ne part pas immédiatement lorsqu'elle a la certitude que la maison et ses sous-sols sont (mortellement) dangereux. Elle est une femme seule qui persiste à rester complètement désarmée et non entraînée à l'auto-défense, tout en se mettant strictement dans toutes les situations où elle pourrait se faire agresser, dans une ville (Détroit) bien connu pour ne plus avoir de police de fait et être en proie à la drogue et au crime.

Et elle ne survit strictement que parce que c'est la wokette de service, tandis que tous les mâles passent pour des violeurs passifs lâches etc. etc.

Maintenant, il semblerait qu'à force de voir ce genre de films et de séries, d'être accusés de tout et jamais crédités pour leurs actes de valeurs, les mâles américains de toutes les couleurs et communautés s'abstiennent désormais de porter secours ou même d'adresser la parole à des femmes qui ne cherchent qu'un prétexte pour les accuser de viol et se faire du fric sur leur dos tout en les ruinant financièrement et de réputation et les envoyant en prison.

De fait, dans la réalité, et si le quartier avait si mauvaise réputation, Keith n'aurait même pas dû ouvrir sa porte à une étrangère qui sonne au milieu de la nuit, et encore moins lui proposer du vin. Je crois même que le règlement d'Air BnB interdit les fêtes.

Bref, l'épouvante y est, mais le scénario est débile dans les détails et stupidement woke, même s'il y a quelques bonnes idées au milieu.

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