It Follows, le film de 2015

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It Follows, le film de 2015

Messagepar Greenheart » Dim 26 Nov 2023 17:12

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It Follows (2015)
Traduction du titre : ça te suit.
Titre français : traquée (inexact, elle est loin d'être la seule).

Présenté au Festival du Film de Cannes le 17 mai 2014.
Sorti en France le 4 février 2015.
Sorti aux USA le 13 mars 2015.

De David Robert Mitchell (également scénariste et producteur) ; avec Maika Monroe, Keir Gilchrist, Olivia Luccardi, Lili Sepe, Daniel Zovatto, Jake Weary.

Pour adultes.

(horreur) Une rue calme d'une banlieue pavillonnaire américaine : des oiseaux qui chantent, peut-être à l'aube ou le soir. Soudain la porte d'une maison s'ouvre et une jeune fille (Annie Marshall) sort en courant, seulement vêtue d'un tee-shirt et d'une culotte, en talons. Elle reste à haleter au milieu de la rue et reculer quand son père l'appelle, lui demandant si tout va bien, elle répond que oui, puis fait un large tour pour revenir chez elle tandis que son père lui demande ce qui se passe. Elle ressort presque aussitôt pour monter dans sa voiture avec un sac.

Nous la retrouvons seule sur une plage la nuit, elle finit par décrocher son téléphone : c'est son père auprès duquel elle s'excuse et auquel elle répète qu'elle l'aime. On la retrouve à l'aube, au même endroit, morte, le corps désarticulé.

Ailleurs, le même genre de banlieue. Une autre jeune fille (Jay Height) va se baigner dans une piscine hors sol, alors que les oiseaux chantent et qu'un écureuil avance sur un câble. Elle aperçoit une fourmi sur son bras et la noie dans l'eau de la piscine. Arrive une autre jeune fille, qui lui demande si elle est libre ce soir-là, elle répond en souriant énigmatiquement qu'en fait elle a l'intention d'aller au cinéma, avec son petit ami Hugh. Et comme deux gamins du voisinage sont venus la zyeuter cachés derrière la haie, elle leur lance en riant qu'elle les voit.

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Spoiler : :


La première bande-annonce officielle Rotten Tomatoes : https://youtu.be/QX38jXwnRAM

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Re: It Follows, le film de 2015

Messagepar Greenheart » Dim 26 Nov 2023 17:48

It Follows 2015 retient l'attention, parce que c'est certainement, comme l'affirme son auteur, un film rémanent, c'est-à-dire créé d'après un ou plusieurs cauchemars.

Beaucoup y ont vu une métaphore des maladies sexuellement transmissible, mais ce n'est pas une métaphore : c'est objectivement sexuellement transmissible, donc le sujet du film est bien les MST ou AST ou ce que vous voulez de sexuellement transmissible. Il me parait cependant très probable que les cauchemars à la source aient été inspirés par une campagne publicitaire engageant à utiliser des protections en matière de rapport sexuels, car selon le slogan, vous couchez avec tous les partenaires précédents de votre amant ou amante et les publicitaires illustraient le slogan en montrant je ne sais plus monté par quelqu'un qui changeait de visages, certains hideux et définitivement malsains. De quoi faire effectivement des cauchemars.

La métaphore d'un traumatisme après un viol est bancale : il est impossible de la filer à partir du récit. Certes on peut imaginer (ou avoir vécu) le fait qu'un violeur ou une violeuse (physique ou mental) ne vous quitte plus jamais une fois après avoir abusé de vous, et par exemple pousse à l'auto-mutilation, au suicide ou justifie faussement que vous violer ou violentez les autres tandis que les autres seraient incapables de voir le monde comme vous le voyiez (ce qui est rarement vrai, les pensées comme les personnalités comme les comportements humains se ressemblent et se répètent avec une navrante monotonie à travers les âges, les géographies et les communautés). Mais comment pourrait-on abattre un traumatisme à coup de balles tirées dans une direction au choix de la victime, --- un peu comme quand les chasseurs tirent sur la chambre de vos gamins ou abattent un jeune bûcheron devant chez lui et prétendent qu'il s'agit d'accident quand ils ont un permis attestant que cela ne peut être un accident car ils sont censés n'ouvrir le feu qu'en direction d'un gibier clairement identifier selon une ligne de tir absolument sans aucun risque pour quiconque se trouvant à portée --- et comment peut-on envisager de sauver un traumatisme en l'électrocutant dans une piscine ?

Le problème du film est que son réalisateur scénariste n'a pas davantage développé, ou en tout cas, pas avec le niveau d'écriture requis pour dépasser la frayeur. On peut d'ailleurs sentir le coup de mou des deux-tiers typique des auteurs qui ne savent pas construire un film au-delà de l'idée de départ et d'une improvisation plus ou moins heureuse : les vignettes et les gags épouvantables se succèdent sans caractériser les personnages très minces, incultes et incompétents jusqu'à un dénouement
Spoiler : :
(la piscine) où, si j'ai bien tout compris, les héros comptaient électrocuter le monstre avec l'héroïne en balançant divers équipements branchés sur la tension ordinaire, ce alors que le monstre tentait de tuer l'héroïne : c'est très c.n. Ils finissent par le tuer en lui tirant dessus guidés par l'héroïne, et le monstre saigne, donc selon la parole évangélique du film Prédator, l'original, il peut mourir. Ce qui est n'importe quoi d'un point de vue d'une quelconque logique fantastique, dispense l'auteur de toute créativité en matière de loi et d'univers surnaturel.


Personnellement, je m'attendais à tout instant à voir débarquer Dean et Sam de la série Supernatural, lesquels au moins durant les cinq premières saisons, tenaient compte de lois surnaturelles ou bien étudiaient monstres et situations pour en déduire un moyen un peu efficace de dégager le prédateur.

L'autre problème est que le film n'a clairement pas le courage de ses situations horrifiques tout en multipliant les situations sexuelles conduisant à des épisodes de frayeurs, qui rappellent avant tout des attaques de vampires invisibles pour les uns, déguisé en agresseurs plus ou moins dénudés, plus ou moins familiers pour la victime, pour, euh, leur faire peur et les forcer à le fuir le plus efficacement possible. Le passage de la malédiction par rapport sexuel est également étonnant du point de vue de la logique fantastique : si c'est un monstre, qu'est-ce qui le nourrit et pourquoi il serait aussi facile de lui échapper - est-ce un jeu concours ? une incitation à la débauche ? est-ce que le monstre ne suit qu'après un rapport protégé ? Est-ce que ça vaut pour les dons de gamètes ou de sang ? Et si quelqu'un se... et tire la chasse, est-ce que le monstre va suivre le cours de l'eau ? Et comment il se reproduit, lui ?

Cela reste sympa de limiter son pouvoir de nuisance à une seule personne à la fois sur pratiquement 9 milliards... Bref, comme disait l'autre, le film reste avec vous un certain temps, mais peut-être pas pour les bonnes raisons, seulement parce qu'il est bourré de trous de scénarios et comme un certain nombre de trucs à cliquer, c'est à cause des incohérences qui reviennent à des jeux de c.ns qu'on se pose des questions qui n'ont pas lieu d'être. Et la logique du rêve ou du cauchemar n'est pas suivie jusqu'au bout non plus.

Le spectateur ou la spectatrice un peu malin se demandera pourquoi
Spoiler : :
le film s'étend aussi peu sur la fille qui a transmis le Démon sexuellement transmissible à l'amant de l'héroïne, et pourquoi celle-ci serait-elle moins lâche ou criminelle que ce petit ami.

Bien sûr, en ces années woke, on ne peut qu'y lire un commentaire misandre de plus démago et facile visant à rabaisser la population mâle occidentale et à terme par génocide plus ou moins lent, s'emparer de force des pays, de leurs richesses... et de leurs femmes en semant d'abord la zizanie, la défiance et en provoquant à la haine plutôt que de promouvoir des modèles d'hommes et de femmes biologiques qui permettraient aux spectateurs et spectatrices de prospérer, vivre ensemble en paix, fonder leurs propres familles et poursuivre leurs lignées parentales avec bonheur aussi bien pour les parents que les enfants.

Et plus vous stressez les parents potentiels, plus les enfants trinquent, donc ce choix de propager systématiquement des images dégradées de mâles ou de femelles a des conséquences, assez monstrueuses vous en conviendrez aisément si, comme plus des trois quarts de la population, vous avez une expérience de première main de ce que c'est de grandir exposé à des adultes plus ou moins indignes abusant de leur pouvoir, de leur ignorance et épandant leurs fantasmes et leurs psychopathies sur les plus jeunes.


Plus, mais que fait la police exactement ? La fille du début ne s'est clairement pas suicidé, pas plus que toutes les autres victimes ?

Et comment le premier ou la première contaminée a pu l'être ? Sans doute le sujet d'une préquelle qui arrivera comme les zombies, toujours en retard et sans enthousiasme particulier.

***
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