Le chevalier au dragon, le documentaire de 2023

[Greenheart]

Diffusé sur ARTE FR / DE le samedi 25 novembre 2023.
Diffusé gratuitement sur le site et l'application ARTE et Youtube jusqu'au 24 janvier 2024.

De Marie Thiry (également scénariste), sur un scénario de Emanuele Arioli (également acteur et auteur adapté), avec Anna Flori-Lamour, Feodor Atkine, illustrations de Antoine Carrion et Oriane Dirler.

Pour adultes et adolescents.

(documentaire, presse) Le jeune médiéviste Emanuele Arioli a mis dix ans à recomposer un roman perdu de la légende arthurienne. Ce documentaire reconstitue en parallèle sa patiente quête du Graal et, en animation, les aventures arrachées à l’oubli du chevalier Ségurant.

C’est en 2010, à la bibliothèque de l’Arsenal, à Paris, que le médiéviste italien Emanuele Arioli découvre dans un manuscrit du XVe siècle, Les prophéties de Merlin, un épisode inconnu du cycle arthurien : les aventures du chevalier Ségurant, condamné par la fée Morgane à poursuivre un dragon imaginaire. S’agissait-il des vestiges d’un roman de la Table ronde ? Du pays de Galles à la Suède en passant par l’Italie, le jeune chercheur est parti sur les traces de ce héros oublié afin de percer le mystère de ses origines.

Probablement inventé par un auteur du nord de l’Italie qui écrivait en français, Ségurant serait le fruit de la rencontre entre légendes celtes et sagas germaniques ou vikings, son personnage s’inspirant des chasseurs de dragons Siegfried et Sigurd. Obsédé par sa quête, Emanuele Arioli a par ailleurs arpenté les bibliothèques d’Europe dans l’espoir de mettre la main sur d’autres textes mentionnant Ségurant. Après dix ans d’inlassables recherches, il est parvenu à recomposer le roman du chevalier au dragon, qui sommeillait depuis sept siècles dans vingt-huit manuscrits dispersés à travers le continent.




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La bande-annonce ARTE officielle HD : https://youtu.be/85UXZFOcsIs

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[Greenheart]

Je ne suis pas encore certain de ce que vaut ce documentaire actuellement intégralement disponible gratuitement et officiellement sur youtube, car je viens seulement de commencer à le regarder, mais c'est clairement du pur Ebly, cela fait rêver et tous les participants au documentaire semblent eux-mêmes sortir des romans de Philippe Ebly, jusqu'à leurs patronymes qui ne dépareraient pas un roman original des Conquérants de l'Impossible comme des Evadés du Temps, et c'est bourré d'images inspirantes - paysages, châteaux, armures etc.

***edit***

C'est de l'initiation, de l'évocation rapide, mais un avant-goût de l'enchantement ce que la passion des récits médiévaux et les voyages sur les terres de légendes peuvent apporter, et de trop brefs aperçus de la langue et de la lettre des textes et des épisodes de ces récits. Il y a peut-être des problèmes de traduction : la "chanson" dans la version française, la "geste" dans la version originale.

Le documentaire insiste sur l'histoire de Siegfried qui aurait inspiré Ségurant ou vice-versa, qui est un épisode très connu, mais il y a d'autres anecdotes très peu détaillées, qui sont justement celles qu'évoquent runes et manuscrits. Tout est à prendre avec des pincettes compte tenu de la grande confusion qui règne entre l'historique et les fictions successives : "Mais ce dragon est bien réel ? Oui, il est bien réel, c'est une personne qui a été transformée en dragon..." donc une métaphore ? un récit à clé ? dans le récit ou dans la réalité de l'époque qui aurait généré ces légendes ? Parce qu'il y a bien eu des rois, des reines, des monstres...

Et juste après, le récit que le médiévaliste reconstitue se la joue méta : dans l'histoire, le chevalier Ségurant est aussi oublié et il faut retrouver sa mémoire. C'est bien sûr très pratique pour un auteur médiéval comme moderne qui voudrait ajouter un personnage à un ensemble de légendes tissées ensemble siècle après siècle. Et c'est aussi l'hypothèse de l'auteur du documentaire et de la reconstitution de ce roman.

Le manuscrit original se trouve incidemment à Paris.

Et encore une fois, c'est du pur Ebly, ils auraient pu tourner ce documentaire avec en guise d'enquêteurs les conquérants ou les évadés, ça aurait produit le même effet...

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