Dream Scenario, le film de 2023

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Dream Scenario, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Mar 26 Déc 2023 14:40

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Dream Scenario (2023)

Notez bien que ce film n'est pas une comédie.

Sorti aux USA (limité) et en Angleterre le 10 novembre 2023.
Annoncé en France pour le 27 septembre 2023.

De Kristoffer Borgli (également scénariste) ; avec Nicolas Cage, Julianne Nicholson, Michael Cera, Tim Meadows, Dylan Gelula, Dylan Baker.

Pour adulte.

(Science-fantasy, horreur wokissime toxique) Une jeune fille assise dans un jardin près d’une piscine s’étonne de la présence d’un homme vieillissant ratissant les feuilles mortes sans répondre à ses appels. Puis elle se met à léviter et appelle à l’aide et l’homme – son père (Paul Matthews) ne fait rien de plus. C’était un rêve.

Dans la réalité, Paul Matthews est professeur de biologie et un personnage médiocre, plutôt prétentieux et à la conversation sans intérêt. En cours, il explique à ses étudiants que sortir du lot permet d’abord d’attirer l’attention du sexe opposé. C’est un principe qu’il essaie d’appliquer, en invitant très régulièrement des femmes pas tellement plus jeunes que lui avec lesquelles il essaie de « renouer » à l’insu de son épouse. Il leur cache qu’il est marié et enregistre discrètement la conversation sur son téléphone pour tenter d’améliorer son baratin.

Mais au fil des jours qui suivent, Paul Matthews est d’abord « reconnu » par une hôtesse d’accueil du restaurant où il a rendez-vous galant – pourtant à chaque fois différent. Puis par des amis et une journaliste avec laquelle il avait pris rendez-vous, qui lui demande l’autorisation de faire un sujet sur lui, autorisation qu’il donne.

Matthews tente alors de procéder à l’interview de ses étudiants dans sa classe, qui sont nombreux à le reconnaître, et il leur demande de raconter leur rêve : souvent il s’agit de cauchemars, et dans le rêve son personnage est parfaitement indifférent à ce qui arrive autour de lui, et au sort de l’étudiant ou de l’étudiante.

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Re: Dream Scenario, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Mar 26 Déc 2023 15:09

Cela m'a rappelé Vincent doit mourir, en beaucoup moins malin voire carrément idiot.

L'idée de départ est bonne, mais le traitement est woke : il s'agit de déprécier tous les personnages mâles et de convaincre les spectateurs (mâles) de renoncer à leur droit familiaux et les spectatrices (femelles) de se séparer de leur mari quel que soit le prétexte. Aucun personnage ni mâle, ni femelle, ni jeune ni vieux ne fait ce qu'il faudrait faire en pareille circonstance ou approchante. Tous sont d'une passivité suspecte, sauf quand il s'agit de lyncher le coupable désigné, et ils n'ont aucun moyen de savoir ce que le héros a fait effectivement d'indélicat, mais certainement pas criminel.

Jamais le film n'expliquera pourquoi le héros est si odieux, monomaniaque et indifférent : une telle personnalité n'est pas naturelle, pour l'obtenir il faut avoir subi des agressions répétées et potentiellement criminelles, qui auraient forcément laissé des marques dans ses propres rêves. Or, l'idée est que c'est juste un gros frustré qui a à partir du moment où il n'arrive pas à coucher, agresse en rêve les gens.

Sauf qu'à aucun moment le réalisateur scénariste ne pense à prouver qu'il s'agit bien du même professeur : il le suggère lourdement, mais cela pourrait très bien être un de ses collègues ou un de ses étudiants, car l'apparence en rêve ne peut-être qu'une projection. Et pas d'explication non plus sur le fait que tout le monde le verrait de la même manière alors qu'il y a bien au moins une rêveuse qui le voit comme une bête de sexe. Et bien sûr, le film esquisse à peine le fait que quelqu'un n'est pas responsable des rêves ou des cauchemars de quelqu'un d'autre.

Maintenant il est clair qu'à un moment le réalisateur-scénariste a cru faire une métaphore filée sur le pouvoir des réseaux sociaux, ses lynchages, ses bannissements. Sauf qu'il les justifie !!! il n'entre jamais dans des détails authentiques, le pourquoi du comment ou les calomnies, la soif de pouvoir, les manipulations d'opinons ou les start-up fermes à trolls et les provocations des agences privées ou gouvernementales missionnées pour manipuler l'opinon, blanchir le web, protéger des monopoles et détruire la science, le journalisme d'investigation ou toute personne engagée dans la défense d'une culture, de valeurs, de son identité face à un totalitarisme galopant.

Rien d'étonnant sortant des studios A23 soit-dit en passant, car ce studio remplit clairement des missions de manipulation psychologiques des populations, dont vous relèverez les objectifs simplement en faisant la liste des éléments toxiques qui reviennent encore et encore de film en film.

*

En écartant la propagande woke, il reste des trous de scénarios énormes, et une vision à nouveau extrêmement très suspecte d'un réalisateur scénariste qui semble ignorer que les êtres humains ont un droit à la vie privée, ou en tout cas selon leurs droits fondamentaux et les messages humanistes d'énormément de films dramatiques ou comiques du 20ème siècle, cf. le Grand Blond avec une chaussure noire qui cite l'article du code pénal violé dans le film, qu'aujourd'hui les autorités de tous pays laissent bafouer et piétiner au nom du fric, quand bien même il s'agit d'instaurer les pires régimes totalitaires autrefois honnis après la seconde guerre mondiale dans toutes les productions occidentales, et surtout faciliter les pires crimes, en particulier les viols, et le trafic d'êtres humains, sans oublier les manipulations électorales qui détruisent les démocraties.

Car entrer dans les rêves des autres est un viol mental, avant même de pénétrer les rêveurs sexuellement ou à coups d'armes diverses. Mais ce n'est jamais mentionné, et le scénariste semble s'imaginer que très loin de s'alarmer, toutes ces femmes et cette jeunesse laisseraient un inconnu entrer dans leur tête : imaginez seulement les mêmes surprenant dans leur chambre un inconnu qui vient les mater dans leur tenue de nuit, dans leur chambre ou les suivre partout et écouter leurs conversations.

Le réalisateur-scénariste n'a pas fait ses devoirs en matière de fonctionnement réaliste des rêves.

Il est plausible de supposer qu'il existe une communauté des consciences humaines qui expliquerait les visitations oniriques dont les témoignages abondent non seulement en fantastique, contes, chroniques historiques, livres de révélations et autre bibles ou encore ésotérisme et toute la littérature sur les rêves et comment les analyser ou les contrôler.

Il est inepte de supposer que aucune des personnes visitées n'ait eu un débat ou ne soit aller consulter les sites internet et les nombreux ouvrages sur la question à la seconde où ces gens réalisaient qu'ils partageaient en rêve le même genre de visite difficilement explicable.

Il est également inepte de supposer qu'un professionnel du conseil psychologique ou expert n'envisage pas une seconde de psychanalyser le professeur ou de le conseiller ou de le suivre ou de le surveiller - et ne songe qu'au bien-être ses étudiants harceleurs lyncheurs. Et pas davantage quand ce professeur est attaqué.

Et pourquoi les "hommes en noir" n'interviennent jamais ? Les agences gouvernementales, la sécurité du territoire, le personnel de santé et son ministère n'existent pas dans cet univers. On nous parle d'Obama, et les autres présidents, et tous les détenteurs de secrets d'état ou industriel, cela ne leur effleure pas l'esprit même après avoir vu dans les années 1980 des films d'horreur fantastique à télépathes, dans les années 1970 le sixième sens, dans les années 1960 au-delà du réel, dans les années 1990, Buffy et X-files, dans les années 2000 Inception.

Le réalisateur scénariste et toute sa production sont nés d'hier ? Ils croient que tous leurs spectateurs sont aussi nés d'hier ? qu'ils n'ont jamais vu de rediffusion ni eu accès à un service de streaming ?

Aux disjonctions, j'ai senti que le scénariste n'était pas capable de raconter une histoire sans zapper ce qu'il ne savait pas écrire. Il va directement aux seules scènes qu'il veut raconter et m.rde à la construction de monde, m.rde au spectateur qui voudrait suivre une vraie histoire, m.rde aux personnages qui auraient la moindre initiative, la moindre conscience différente de celle du scénariste ou des clichés du moment, la moindre once de culture --- comparer avec les films et séries (voire chansons) qui sont construits par rapport à la croyance arborigène selon lequel le rêve est une réalité parallèle d'où s'échappent créatures fabuleuses, mythes et légendes : dans les rêves visités, il n'y a absolument rien qui puisse s'apparenter à de la culture, ce sont des rêves stériles, plus clichés tu meurs.

En conclusion, encore le genre de déception toxique dont les studios et les streamings se sont donnés le mot pour nous harceler toutes ces dernières années durant.

***
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