L'invasion des profanateurs, le film de 1978

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L'invasion des profanateurs, le film de 1978

Messagepar Greenheart » Mar 13 Fév 2024 08:06

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Invasion of the Body Snatchers (1978)

Sorti aux USA le 22 décembre 1978.
Sorti en France le 7 février 1979.
Sorti en Angleterre le 22 mars 1979.
Sorti en blu-ray américain MGM US le 14 septembre 2010 réédité le 13 septembre 2011.
Sorti en blu-ray collector SHOUT FACTORY US le 2 août 2016 (nombreux bonus, région A)
Sorti en blu-ray français RIMINI FR le 25 avril 2017, réédité le 21 juillet 2021.
Sorti en blu-ray KINO LORBER US le 1er février 2022.
Sorti en coffret blu-ray+4K KINO LORBER US le 23 novembre 2021.

De Philip Kaufman, sur un scénario de W. D. Richter, remake du film de 1956 adapté du roman The Body Snatchers 1954 de Jack Finney ; avec Donald Sutherland, Brooke Adams, Leonard Nimoy, Jeff Goldblum, Veronica Cartwright.

Pour adultes.

(horreur, invasion extraterrestre) Une planète à la surface habitée de flagelles bullées transparentes qui lévitent en direction d’un espace interplanétaire et migrent à travers l’espace intersidéral, apparemment certaines de leur destination : une planète bleue ressemblant à la terre, apparemment sur le point d’être littéralement fécondée par une éjaculation cosmisque super précise.

Imaginez seulement que cela arrive à chaque fois pour les êtres humains et pour toutes les planète extraterrestres disséminées dans l’univers… bien sûr, aucune protection contre les rayonnements ou les températures extrêmes, aucune nécessité d’entretenir la moindre chimie en se nourrissant, aucun moyen physique apparent d’orienter sa course et une totale ignorance des forces universelles qui pourrait les dévier de leur trajectoire, sachant que n’importe quelle étoile à la fois souffle en continue de ses « vents solaires » et plus exactement gaz et plasma toutes les particules, tandis que dans le même temps, tout objet massif attire et entraîne dans sa rotation les mêmes particules soufflées : à la manière des plastiques polluants l’océan, les éjaculations cosmiques devraient s’accumuler en tourbillon aux jointures des bulles interstellaires composant les galaxies, quand elles n’auront pas été directement aspirées par les trous noirs qui en occupent les centres.

Un coup de tonnerre au-dessus des nuages puis une chute, avec la pluie en direction de la surface fortement urbanisée d’allure américaine. La pluie ruisselle sur les plantes et la terre, chargée de bulle, et sur une feuille en particulier la charge transparente darde des tentacules, forme un bulbe qui éclot en une fleur rouge, fleur que l’on retrouve un peu partout dans les buissons le long d’un parc : une jeune femme (Elizabeth Driscoll) cueille une fleur pour la sniffer, une institutrice propose aux enfants de cueillir toutes les fleurs (ce qui devrait être interdit dans un parc) sous le regard d’un prêtre qui se balance avec vigueur sur une balançoire avec deux jeunes garçons, et en se balançant fixe de son regard les enfants plus jeunes occupés à cueillir les fleurs.

Parce que c’est apparemment important pour le scénariste, la jeune femme du début (Elizabeth) tient absolument à faire voir sa petite fleur à son copain (Geoffrey) occupé à regarder un match de basket-ball à la télévision, vautré sur son fauteuil : à retenir pour une vie de couple réussi, interrompez systématiquement et constamment l’activité ou le plaisir de vos partenaires à chaque fois que vous débarquez ou l’apercevez, le plus fréquemment possible.

Puis allez pleurer sur les plateaux télévisés après avoir suffisamment avancé votre carrière en épousant l’adulte ou en dépucelant le mineur devenu adulte, parce que vous étiez mineur(e) lorsque sciemment vous l’avez séduit(e) au lieu de le repousser, provoquant à la p.dophilie en toute impunité – tout ce que les juges et les autorités peuvent permettre pour ne pas avoir à garantir réellement la sécurité sur le territoire et la protection des véritables innocents. Trop facile et aussi bien payé, sinon bien davantage, au frais de la princesse.

Ils se roulent une pelle, Elizabeth pesant de tout son poids sur son amant encore assis dans le fauteuil, quand, alors que le jeune homme s’exclame « hourra… » pour le supposé point marqué dans le match, alors qu’il n’a strictement aucun moyen de voir l’écran de télévision, et que le son de la télévision était coupé durant toute la scène. Peut-être essaie-t-il subtilement de communiquer à sa compagne quelque chose comme « pas maintenant, j’ai la migraine… » ou « tu pues le sperme extraterrestre de la gu.le ? »

Oui, la communication dans un couple est parfois difficile et subtile, surtout quand on viole systématiquement les règles élémentaires du savoir faire et du respect de l’autre. Gageons qu’une invasion extraterrestre devrait y mettre bon ordre.

Puis Elizabeth se lève enfin, change de pièce et poursuit son dialogue d’exposition dans une autre pièce, parce qu’elle s’imagine bien sûr que lorsqu’on regarde la télévision dans le salon, on entend parfaitement quelqu’un discuter botanique dans la chambre à coucher quand on lui parle en lui tournant le dos à plat-ventre sur le lit : elle estime qu’elle a vraiment trouvé quelque chose de rare, la petite fleur – vous savez celle que tout le monde retrouvait sur tous les buissons du parc. Et sans même avoir consulté la wikipédia, elle pense que c’est un grex.

Wikipedia a dit :
Wikipedia a écrit:Grex or GREX may refer to:
Grex (biology), a multicellular aggregate of amoeba of the phyla Acrasiomycota or Dictyosteliomycota
Grex (horticulture), (pl. greges) a kind of group used in horticultural nomenclature applied to the progeny of an artificial cross from specified parents


Et Deepl a traduit:
Grex ou GREX peut désigner :
Grex (biologie), agrégat multicellulaire d'amibes des phyla Acrasiomycota ou Dictyosteliomycota.
Grex (horticulture), (pl. greges) un type de groupe utilisé dans la nomenclature horticole appliqué à la progéniture d'un croisement artificiel à partir de parents spécifiés.


Et d’abord qu’est-ce qu’elle fichait au parc ce matin ou cet après-midi ou ce début de soirée là ? Elle n’avait pas école ? elle n’a pas de travail ? elle n’avait rien de mieux à faire ? elle cherchait des petits enfants à revendre sur Facebook ? elle retrouvait son amant, le prêtre qui se la balance avec de jeunes garçons sans que cela dérange personne ?

Définition d’un Grex selon Elizabeth Google : un grex c’est quand deux espèces différentes se pollinisent entre elles et en produise une troisième encore différente. Aka, la bestialité pour les plantes.

En fait, Elizabeth n’en sait rien, elle est en train de lire dans un livre qu’elle a tiré apparemment de son c.ul, car nous ne l’avons pas vu faire et il n’y avait pas de bibliothèque sur son chemin. Et de citer encore « épilobique », parce qu’elle sait très bien que son copain adore l’entendre lire des dictionnaires à haute voix depuis la chambre à coucher quand il regarde un match de basket-ball.

Et juste histoire de, elle cite encore « beaucoup d’espèces (épilobiques) sont des mauvaises herbes dangereuses et devraient être évitée. » Et incidemment beaucoup d’espèces non issues de la pollination croisée sont également dangereuses et à éviter.

En fait la nuit est tombée, Geoffrey sort de la douche, la salle de bain donnant sur la chambre à coucher, et comme il veut se coucher avec un casque audio sur les oreilles, Elizabeth proteste : elle lit un livre (à haute voix !) et ça la dérange. Mais ce n’est pas grave, elle lira au rez-de-chaussée et nous en déduisons que la chambre est à l’étage, malgré le fait que nous n’avons jamais vu ni Elizabeth ni Geoffrey monter leurs escaliers.

Quelqu’un frappe à la porte : c’est un inspecteur de l’hygiène. En fait non, c’est à la porte d’un restaurant français qui mijote de la crotte de rat en cuisine. L’inspecteur d’hygiène téléphone ensuite, possiblement le même soir à Elizabeth parce qu’il veut un test de la salmonellose, et parce qu’apparemment Elizabeth laisse son numéro personnel et accepte les appels au milieu de la nuit quand quelqu’un a besoin de ce genre de test. Elle se recouche avec la fleur cueillie dans un verre d’eau sur la table de nuit de son mari.
Pourquoi garder une plante potentiellement allergisante et contenant les parasites du parc type puce dans la chambre à coucher à côté de sa tête ? Pourquoi poser sa petite fleur sur la table de nuit de son copain et pas la sienne ? Juste pour arranger le scénariste.

Et une fois levée, le lendemain matin, Elisabeth aperçoit par sa fenêtre une scène particulièrement dérangeante : son copain a sorti les poubelles.

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***



La bande-annonce MGM officiel HD : https://youtu.be/q9VqUzdEQsk

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Re: L'invasion des profanateurs, le film de 1978

Messagepar Greenheart » Mar 13 Fév 2024 09:21

Comme quoi, pas besoin d'attendre les wokeries de 2018 pour trouver un film aussi mal écrit : pas de transition, oublie de présenter les personnages, flashs backs inutiles, science et bon sens complètement ignorés, etc. C'est d'autant plus impardonnable que la première adaptation de 1956 est une réussite totale de mise en scène, caractérisation des personnages et atmosphère réellement dérangeante.

Il y a des points dans le film où je me suis demandé si la production se fichait de notre gu.le ou croyait avoir eu une bonne idée, comme cet aveugle qui accourt au premier rang pour contempler avec les autres "possédés" le cadavre du type incapable d'articuler "des gens veulent me tuer, emmenez-moi loin.", seulement parce que le scénariste veut forcer la scène suivante et qu'il n'a pas prévu dans la scène suivante que ses héros soient à leur tour poursuivis.

Et c'est bien le film de 1956 qui est plagié quand la production revisite plusieurs scènes et plans clés au lieu d'adapter pour de vrai le roman de Jack Finey qui commence ainsi :

Jack Finney a écrit:For me it began around six o'clock, a Thursday evening, August 13, 1953, when I let my last patient – a sprained thumb – out of the side door of my office, with the feeling the day wasn't over for me. And I wished I weren't a doctor, because with me that kind of hunch is often right. I've gone on a vacation certain I'd be back in a day or so; as I was, for a measles epidemic. I've gone to bed staggeringtired, knowing I'd be up in a couple hours driving out to a country call; as I did, have done often, and will again.

Now, at my desk, I added a note to my patient's case record, then I took the medicinal brandy, went to the washroom, and mixed a drink, something I almost never did. But I did that night, and standing at the window behind my desk, staring down at Main Street, I sipped it. I'd had an emergency appendectomy and no lunch that afternoon, and felt irritable. I still wasn't used to being at loose ends, and I wished I had some fun to look forward to that evening, for a change.

So when I heard the light rapping on the outer locked door of my reception room, I just wanted to stand there motionless till whoever it was went away. In any other business you could do that, but not in mine. My nurse had gone – she'd probably raced the last patient to the stairway, winning handily – and now, for a moment or so, one foot on the radiator under the window, I just sipped my drink, looking down at the street and pretending, as the gentle rapping began again, that I wasn't going to answer it. It wasn't dark yet, and wouldn't be for sometime, but it wasn't full daylight any more, either. A few neon lights had come on, and Main Street below was empty – at six, around here, nearly everyone is eating – and I felt lonely and depressed.

Then the rapping sounded again, and I set my drink down, walked out, unlocked the door, and opened it. I guess I blinked a couple of times, my mouth open foolishly, because Becky Driscoll was standing there.

"Hello, Miles." She smiled, pleased at the surprise and pleasure in my face.
"Becky," I murmured, stepping aside to let her in, "it's good to see you. Come on in!"


Traduction Deepl (corrigée par moi):
Pour moi, cela a commencé vers 18 heures, un jeudi soir, le 13 août 1953, lorsque j'ai laissé sortir mon dernier patient - une entorse du pouce - par la porte latérale de mon cabinet, avec le sentiment que la journée n'était pas finie pour moi. J'aurais aimé ne pas être médecin, car ce genre de pressentiment est souvent juste. Il m'est arrivé de partir en vacances en étant certain de revenir dans un jour ou deux, comme ce fut le cas lors d'une épidémie de rougeole. Je me suis couché en titubant, sachant que je me lèverais dans quelques heures pour me rendre à une visite à la campagne ; c'est ce que j'ai fait, ce que j'ai fait souvent et ce que je ferai encore.

Maintenant, à mon bureau, j'ai ajouté une note au dossier de mon patient, puis j'ai pris l'eau-de-vie médicinale, je suis allé aux toilettes et j'ai préparé un verre, ce que je ne faisais presque jamais. Mais je l'ai fait ce soir-là et, debout à la fenêtre derrière mon bureau, regardant la rue principale, je l'ai bu à petites gorgées. J'avais opéré une appendicectomie d'urgence, je n'avais pas déjeuné cet après-midi-là et je me sentais irritable. Je n'avais toujours pas l'habitude d'être à court d'idées et j'aurais aimé pouvoir m'amuser un peu ce soir-là, pour changer.

Aussi, lorsque j'ai entendu la lumière frapper à la porte extérieure verrouillée de ma salle de réception, j'ai voulu rester là, immobile, jusqu'à ce que la personne qui se présentait soit partie. Dans n'importe quelle autre entreprise, on pourrait faire cela, mais pas dans la mienne.Mon infirmière était partie - elle avait probablement fait la course avec le dernier patient pour atteindre l'escalier, l'emportant haut la main - et maintenant, pendant un moment, un pied sur le radiateur sous la fenêtre, j'ai siroté mon verre, regardant la rue et prétendant alors que les légers coups recommençaient, que je n'allais pas y répondre. Il ne faisait pas encore nuit, et ce ne serait pas le cas avant un certain temps, mais il ne faisait plus jour non plus. Quelques néons s'étaient allumés, et Main Street en contrebas était vide - à six heures, par ici, presque tout le monde mange - et je me sentais seul et déprimé.

J'ai posé mon verre, je suis sorti, j'ai déverrouillé la porte et je l'ai ouverte. J'ai dû cligner des yeux plusieurs fois, la bouche bêtement ouverte, parce que Becky Driscoll se tenait là.

"Bonjour, Miles. Elle a souri, ravie de voir la surprise et le plaisir sur mon visage.
"Becky", murmurai-je en m'écartant pour la laisser entrer, "c'est bon de te voir. Entre donc !"


Pratiquement le début du film de 1956 qui est donc une réelle adaptation du roman.

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