Animalia, le film de 2023

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Animalia, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Sam 2 Mar 2024 08:34

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Animalia (2023)
Traduction du latin : les animaux.
Titre français : Parmi nous.

Attention, il semble que les images d'accouchement à la fin soient vraies, mais de toute manière, c'est encore loin de la réalité, écoutez ou réécoutez plutôt la chanson d'Anaïs La plus belle chose au monde 2010 si vous n'avez vraiment aucune idée de la véritable expérience, ou, en moins sexy, (re)voyez le premier film Alien.

De Sofia Alaoui (également scénariste); avec Oumaïma Barid, Mehdi Dehbi, Fouad Oughaou, Souad Khouyi, Rajaa Essaaidi, Az Elarab Kaghat.

Pour adultes.

Une fontaine devant l’entrée d’une maison blanche de style oriental. Les oiseaux chantes, le soleil brille. L’entrée, le soleil irradiant par les jours sur le côté de la double porte. Le coin salon et ses fauteuils de style ancien, le lustre de cristal…

Une domestique à coiffe blanc et à la blouse rose rejoint la cuisine où les cuisinières papotent joyeusement. La maîtresse de maison rejoint sa fille et tout le monde se tait. La jeune fille (Itto) découpe de la viande crue. Plus tard, elle remonte l’escalier, et curieusement, ce n’est que maintenant que l’on peut constater qu’elle est largement enceinte.
Dans sa chambre luxueuse, elle ôte sa robe, et oui, c’est confirmé, elle a un ventre énorme. Puis elle se choisit une robe, se maquille. Au rez-de-chaussée, une voiture klaxonne, deux hommes entre, un vieux et un jeune, que la maîtresse de maison et sa fille rhabillée et re-maquillée accueillent chaleureusement.

Nous retrouvons le jeune barbu (Amine) et la jeune fille enceinte (Itto) au bord de la piscine. Le jeune barbu lui annonce (en français) qu’ils viennent de signer : va-t-elle venir voir les terrains ? elle approuve : ils sont grands, un (bâtiment) pour les poulets, l’autre pour les fruits et légumes (à l’export) pour l’Europe ; ils ont commencé à mettre les panneaux solaires, ils vont être les premiers à faire ça ! (c’est) technologiquement à la pointe.

Le jeune barbu embrasse sur le ventre la jeune fille enceinte : « Je suis trop content : le mec y va nous les laisser là, la semaine prochaine, et à partir de là, ça commence… Tu sais qu’on va être riche ? Très riches ! Tu te rends compte ou pas ? La jeune fille enceinte confirme d’une onomatopée. Le jeune homme insiste : « On va pouvoir construire notre maison ! » Elle répond : « ça c’est bien… » et lui caresse ses cheveux courts. Le téléphone du jeune homme sonne.

Au dîner, la jeune fille fait tomber de la nourriture en sauce rouge sur la table. Le père vante le projet de son fils de devenir le plus grand exploitant de volailles de la raison et explique qu’il a dû « aider » pour obtenir les autorisations légales.

Dans la chambre des jeunes mariés, le jeune barbu explique qu’il doit accompagner son père, et que ce n’est pas comme si elle devait rester toute seule. La jeune fille explique que sa belle-famille la déteste, et le jeune homme de lui répondre s’arrêter avec ses complexes à deux balles.

43 minutes de projection plus tard, la jeune fille enceinte a fugué chez les Berbères pour tenter de rejoindre son mari après la proclamation d’un état d’urgence de cause inconnue, et quand elle tente de rentrer à la ville, son chauffeur Fouad insiste pour passer voir de plus près « le Diable », aka une colonne de fumée émergeant du sol désertique qui tel un orage immobile est parcouru de petits éclairs verts. Fouad tombe à genoux devant. En le rejoignant, la jeune fille se perd dans des visions de flammes, de ressac et d’oiseaux qui crient.
Sans transition, elle se retrouve dans le grand salon où toute sa belle-famille est réunie pour prier et retrouve son jeune mari tête basse, qui semble désespéré, et ne pas la remarquer quand elle vient pour lui caresser les chevaux. Par contre, quand elle se retrouve ensuite face à des moutons en plein désert, l’un des moutons la remarque et vient la trouver. Elle l’étreint et entend la rumeur de voix qui semblent lui parler. Puis elle voit des sortent de gouttes d’eau verte montant dans l’Espace formant comme un matrice au cœur d’une nébuleuse en forme d’œil dans le ciel interstellaire.

Elle se retrouve sur Terre debout à côté de Fouad, et ils repartent sur la route désertique passant le troupeau des moutons comme si de rien n’était. Passé les barrages militaires, elle retrouve la ville, sa maison, sa famille en train de prier autour du journal télévisée, qui explique que d’après l’ONU, ces envahisseurs extraterrestres ne seraient pas encore descendus sur Terre.

La jeune femme retrouve son mari pour lui demander comment il peut vivre à côté de la réalité, croire en Dieu, pourquoi il évite de discuter de tout avec elle. Il semblerait que toute à ses débats existentiels, elle n’est pas encore réalisé qu’il évite ainsi de se disputer péniblement avec elle et de la battre comme le lui commanderait la tradition – parce qu’elle est encore enceinte. Gageons qu’après l’accouchement, elle ne tardera pas à avoir ses réponses.

Plus tête, Itto regarde dans le noir la télévision avec un éditorialiste de plus qui raconte n’importe quoi du moment que ses mots se contredisent en permanence, aka multipliant les double-contraintes, comme tous les éditorialistes et autres « journaleux » d’aujourd’hui : sur les extraterrestres, qui cette fois sont censés être descendus sur Terre, incarnés et non incarnés à la fois, s’incarnant au contact des humains sans s’incarner.

A ce stade, cette invasion extraterrestre pourrait bien être une invention de plus du Forum Economique Mondial pour ruiner l’économie et imposer la dictature absolue planétaire qu’il ne cesse de vanter. A 20 minutes de la fin de la projection, la famille a décidé d’aller prier à la mosquée. Itto rechigne notamment après avoir aperçu un homme en train de se vautrer dans les sacs poubelles comme pour les ouvrir avec ses dents.

Puis comme son jeune mari la force à aller du côté où les femmes prient, elle est abordée par une jeune femme souriante non voilée aux cheveux longs lâchés qui tient la main d’une petite fille, celle-ci l’accusant de ne pas être sa mère. La jeune femme dit à Itto qu’elle est enceinte d’une petite fille, et que cette enfant et les autres seront leur espoir à venir. La véritable mère de la petite fille vient la récupérer.

Toutes les femmes s’agenouillent à l’extérieur devant la mosquée pour leur prière. Tandis qu’un oiseau passe et repasse pour crier, Itto jette son chapelet par terre. L’oiseau se pose et s’envole sur les dos des femmes prosternés, parfois effrayées. Itto se met à pleurer, son jeune mari à l’intérieur. Lui aussi entend des oiseaux chanter.
Forcément : les oiseaux entrent de plus en plus nombreux dans la mosquée pour se percher sur les lustres et chanter. Dehors, Itto remarque que sa belle-mère et sa belle-sœur ont des fourmis qui lui court sur elles. Itto en tue une, et comme personne ne lui répond, elle se retourne en direction de son mari qui semble chanceler.

Alors elle entre dans la mosquée pour ramener son mari, et perd ses eaux, la chose tout à fait pure à faire pour une femme dans un lieu islamique où les femmes sont interdites ainsi que les gens sales (« impurs »). Elle déclenche un mouvement d’indignation, mais son mari lui répète que tout ira bien : il y a des forces qui prennent le contrôle et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Parce que ces choses font le miracle d’une seule chose. Itto demande quoi ? Son mari pose la main sur le gros ventre et Itto crie de douleur. Et accouche à 1h18 de la projection soit neuf minutes avant la fin du film.

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La bande-annonce CINE SERIE officiel HD VF : https://youtu.be/lM6K-OdIj_Y

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La bande-annonce DIGITAL CINE officiel HD VO : https://youtu.be/KMVTFt3MjdA

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Re: Animalia, le film de 2023

Messagepar Greenheart » Sam 2 Mar 2024 08:51

D'abord, si vous regardez la bande-annonce, vous verrez tout ce qu'il y a à voir dans le film, et entendrez tout ce qu'il y a à entendre : le film ne contient rien de plus. J'aurais bien placé les bandes-annonces sous balise "spoiler" mais encore faudrait-il que le film raconte quoi que ce soit de crucial à découvrir, qu'il y ait la moindre surprise, révélation.

C'est comme si un numéro de prestidigitation ou d'illusion était resté bloqué toute la représentation sur le premier acte, la promesse, sans jamais atteindre le second (le tour) ou le troisième (le prestige) et encore moins révéler le truc.

Mais ce n'est pas le plus gros problème.

En effet, Animalia suit ce qui semble être devenu la recette de pratiquement tous les film de Science-fiction des années 2020 : An

1°) Pompez un film classique (L'invasion Les profanateurs de sépultures, lui-même une adaptation d’un roman que vous n’avez pas lu, et déjà refait, plagié ou transposés une multitude de fois à ce jour),

2°) Copiez-Collez le titre de films précédents, même les plus récents : Animalia 2020, Animalia 2017, Animalia 2007... (source IMDB)

3°) supprimez tout ce qui peut vous coûter du budget, tournez en décor naturel ou chez des amis,

4°) ajouter quelques plans truqués numériquement et autres faux journal télévisé, brodez quelques dialogues entre personnages qui n’arrivent pas à communiquer

5°) dans ce cas, et pour justifier le titre copié-collé lâchez quelques animaux également le moins coûteux possibles en terme de budget dans le champ de la caméra.

6°) Tuez une fourmi pour dramatiser. Et je ne suis pas en train de réclamer un remake de Cannibal machin où la production tue pour de vrai des animaux pour s'économiser des effets spéciaux et raccoler.

7°) Puis jouez sur les mots pour faire semblant de remettre en cause la religion sans la remettre en cause, parce que de toute manière vous n’avez aucune idée de ce que vous racontez : vous avez seulement récupéré un petit budget pour tourner dans les festivals de cinéma, récupérer des salaires et remplir des écrans vides.

*

Bien sûr le scénario est un naufrage en particulier les dialogues. Sûr que la réalisatrice-scénariste est possiblement au niveau zéro de l'écriture, car on croirait lire une très courte nouvelle ou un devoir de rédaction d'un auteur très jeune, très naïf, qui n'aurait rien lu ou vu avant en Science-fiction ou dans d'autres genres littéraires, et qui ne se serait pas posé la question de comment les autres faisaient pour raconter de bien meilleures histoires.

Mais cela supposerait que cette scénariste-réalisatrice n'ait pas appliqué une bête recette pour pondre son scénar, aka plagier puis défigurer le récit plagié en remplaçant des éléments ou des parties du récit avec le niveau d'écriture ras-les-pâquerettes qui la caractérise.

Le film ayant été tourné en 2021, nous pouvons naïvement écarter l'intervention d'une bêtise artificielle dans la recherche d'un point de départ ou à d'autres niveaux de l'écriture du scénario. Cela ne sera pas possible pour d'autres films de ce niveau d'écriture tournés ou refaits en 2023 et années suivantes.

*

La critique sociale vantée par la critique (française) est béate -- c'est-à-dire "bouche ouverte et on bave" : il n'y a aucune réflexion, juste une espèce de stupéfaction qui dure la totalité du film. Le plus choquant quand on prend le temps d'y réfléchir, une fois débarrassé du moindre espoir que le récit progresse ou que des messages cachés nous aient échappé, c'est que ni l'héroïne, ni aucun autre personnage n'aurait de problème à perdre son identité, son libre-arbitre ou le peu de liberté qui lui reste.

Je me trompe peut-être, mais jamais le cinéma moyen-oriental ne m'aura paru aussi soumis et résigné à davantage d'asservissement. Le remake suivant de cette réalisatrice-scénariste sera-t-il cette comédie où un couple de boucher chasse des végétariens pour revendre leur viande, en remplaçant végétarien par musulman, et les victimes accepteront complètement leur sort et monologueront métaphysique, croyance et inégalités sociales entre membres du bétail toute la durée du film ?

Comparez avec les réactions des différents protagonistes du Village des Damnés, le roman ou son adaptation fidèle de 1960 de Wolf Rilla en noir et blanc.

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