De Euros Lyn, sur un scénario de Talitha Stevenson et Jo Brand, adapté du roman du 7 mai 2010 de Matt Haig ; avec Damian Lewis, Kelly Macdonald, Sophia Di Martino, Shaun Parkes, Harry Baxendale, Bo Bragason.
Pour adultes et adolescents.
(presse, comédien vampire pour jeunes adultes) Helen et Peter, un couple de vampires, ont choisi de s'abstenir de boire le sang, mais ils sont confrontés à la frénésie de leurs deux enfants adolescents ; intervient alors Will, le frère jumeau de Peter, qui lui ne s'est jamais astreint à un tel régime.
Un peu mieux que je l'aurai cru (en tout cas bien meilleur que Salem's Lot, et un peu moins anecdotique que Vampire Humaniste), mais reste problématique à plus d'un titre :
* woke toxique évidemment, le mâle blanc essaie immédiatement de violer l'héroïne dans les bois, prétexte à le bouffer vivant. Bien sûr, le film n'aurait pas mis en scène quelqu'un d'une autre couleur ou alors un asiatique, parce qu'apparemment aux USA les asiatiques peuvent être tué par n'importe qui de coloré (devant les caméras de surveillance, à visage découvert du tueur), et interdits d'études supérieures par l'administration sans que personne ne crie au racisme.
* vampire toxique de toute manière Imaginez une famille de tueurs en série potentielle :
Spoiler : :
a) la fille aînée fait sa première victime et le problème n'est pas tant éviter qu'elle recommence, mais éviter qu'elle se fasse prendre pour qu'elle puisse recommencer encore et encore.
b) le fils cadet alerté craint de tuer le garçon qu'il aime en perdant le contrôle et a renoncé par avance d'en faire un tueur en série qui deviendrait son jouet sexuel sous emprise aka plus d'amour. Jusqu'ici, tout va bien.
c) le fils manque de le faire à son premier rendez-vous, s'enfuit, son oncle croque son petit ami et le laisse à l'agonie, le seul moyen de le sauver (marche forcée du point A ou , en faire un tueur en série.
d) le fils fait de son petit ami un tueur en série, et tout le monde est content (même fin que Vampire Humaniste), y compris le père du petit ami transformé en tueur en série (pour toute l'éternité).
Quelle noblesse d'avoir renoncé à l'amour mais pas au sexe ni à tuer des gens ou à lâcher de nouveaux tueurs en série sur le monde ! Pourquoi le petit ami prendrait-il bien d'être forcer à tuer en série et forcé à coucher avec son premier rendez-vous gay pour toute l'éternité ? Pourquoi le père voudrait-il d'un sort pareil pour son fils, alors que son épouse a déjà subi le même sort ? Quelle joie pour la famille de pouvoir enfin découper eux-mêmes les victimes de leurs enfants - en tout cas celles qui n'ont pas été transformées en vampires ? Ils ont une ligne SOS Vampire mais aucune police ni aucun dispositif pour empêcher les vampires d'être découverts et pourchassés ? Si les vampires sont partout, et ce serait logique, où sont les autres vampires à l'écran, et comment avec une croissance de population exponentielle ils comptent continuer à boire du sang frais ? Possiblement en se cannibalisant entre eux, semble-t-il ?
La figure du Dracula de Bram Stoker est en réalité une métaphore pour les maladies sexuelles transmissibles : le vampire séduit et garde son emprise par le sexe, et transmet ses maladies, ses victimes s'étiolent et des marques apparaissent, puis à leur tour, au cours de leurs propres chasses sexuelles, ils transmettent à leur victime les mêmes maladies, et dans Dracula, il faut à tout prix stopper l'épidémie et sauver les innocents, pas maximiser le nombre de vecteurs de l'horreur.
Par ailleurs le vampire de Dracula ne se contente pas de séduire et sucer, une fois qu'il tient sa victime sous "emprise", il peut aussi se transformer en loup, ce qui fait de lui un loup-garou, ou en chauve-souris, ce qui fait de lui une souris-volante garou, ou en brume, ce qui fait de lui une brume-garou. Curieusement, ce n'est pas le cas des Radleys ou de l'oncle prodigue.
Et cela vient non pas des maladies vénériennes, mais des légendes des Carpates et autres tziganes, et ça remonte en réalité à l'Antiquité aka Les métamorphoses, et le témoignage d'un invité durant l'un des banquets du Satyricon (apparemment un roman-pastiche tardif, et non un roman antique au contraire des Métamorphoses), combinant plusieurs pratiques humaines qui vont de se couvrir d'une peau de loup à utiliser un grand chien comme compagnon d'arme ou de crime, en passant par le fait que n'importe quel animal un peu gros est loin d'être c. et peut comprendre de quoi cause un être humain, ou choisir de son propre chef de se mêler de ses affaires ou de le sauver, ce qui est habituellement interprété comme un animal possédé par une âme humaine, ou un être humain réincarné ou destiné à se réincarner en être humain, ou l'envoyé d'un dieu ou d'un sorcier ou d'une race supérieure de la même espèce que cet animal - capable par exemple de sorcellerie et de marcher sur deux pattes ou de se transformer à volonté en être humain -- et la boucle est bouclée.
C'est aussi une illustration du vieux raisonnement des vrais sorcières qui racontaient à leurs malades que pour guérir, il fallait passer la maladie, par exemple en crachant discrètement dans l'assiette du voisin, ou encore qu'il fallait sacrifier quelqu'un d'autre, ce qui est le même raisonnement, raisonnement toujours appliqué un peu partout dans le monde et pas seulement en sorcellerie, en Afrique avec les albinos ou à Haïti (manger votre adversaire vous hériterez de sa force, qu'ils disaient - en fait surtout de toutes ses maladies et de tous ses parasites, même bien cuit.)
Comparez avec les messages du roman d'Anne Rice ou du premier film Entretien avec un vampire, où il s'agit de retenir l'image de quelqu'un et de s'en servir quitte à faire payer au monde entier le prix de laisser les morts hanter ce monde, aka de faire payer à vos proches et à vous mêmes le souvenir des êtres chers qu'on a perdu ou le souvenir donc les comportements imprimés chez vous par tous ceux qui vous ont fait du mal.
Spoiler : :
Et je ne vois pas pourquoi médicalement le petit ami n'aurait pas pu être sauver par une transfusion. Quand exactement être mordu par un vampire et avoir encore assez de sang pour survivre des heures durant implique que vous mourrez à moins d'être transformé en vampire ? Mais là encore, la production force la marche du récit du point A au point B, n'importe quel baratin fera l'affaire et la cohérence du monde et de ses lois naturelles comme surnaturelles peuvent se brosser.
Par exemple, le couple de vampires a fait des enfants, okay le placenta n'est pas une barrière suffisante pour le covid 19 surtout avec le colyre vaccinal qui permet de passer toutes les barrières, donc pourquoi le serai-il contre le "virus" du vampirisme. Mais pourquoi le bébé n'est-il pas vampire à la naissance, pourquoi attendre que les acteurs incarnant les enfants aient l'air majeurs pour qu'ils aient leurs premières chaleurs et confondre le sexe, le désir, l'amour et tout le reste avec le cannibalisme ?