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Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (2023)
Titre anglais : Humanist Vampire Seeking Consenting Suicidal Person.
Titre anglais alternatif : Humanist Vampire Too Sensitive to Kill.

Sorti au Canada le 13 octobre 2023 (limité)
Sorti en France le 20 mars 2024.
Sorti aux USA le 21 juin 2024.

De Ariane Louis-Seize (également scénariste), sur un scénario de Christine Doyon ; avec Sara Montpetit, Félix-Antoine Bénard, Steve Laplante, Sophie Cadieux, Noémie O'Farrell, Marie Brassard, Patrick Hivon, Marc Beaupré.

Pour adultes.

(comédie romantique vampirique woke) Le lourd tic-toc d’une horloge à balancier dans le noir. Un piétinement et une voix de femme (Georgette) sussure : « Encore un peu… » Une jeune fille (Sasha) soupire, heurte un meuble : « Oups ! » et un homme semble rattraper un objet qui allait tomber… L’homme demande : « Tiens-la, Georgette, pour pas qu'elle tombe ! » et Georgette répond : « J’la tiens ! »

Quelqu’un de jeune (Denise) accuse : « J’tai vue Sasha, t’as r’gader au travers tes doigts ! — Noon ! » proteste vivement l’intéressée. Georgette réprimande : « Denise, cesse t’achaler (NDT d’embêter) ta cousine ! »
Des pas lourds dans le noir, Sasha pouffe, encouragée par l’homme : « Tu brûles, tu brûles… » Puis Denise déclare : « Okay, c’est bon, ouv’ tes yeux ! »

Un clavier trois octaves avec un gros nœud rouge est posé sur la table vitrée, et devant la jeune fille, un grand chauve moustachu, et deux femmes à chapeau doré pointus lancent en chœur, un verre ballon de rouge à la main : « Bonne fête Sasha ! »

Sasha, qui est une toute jeune fille, est à l’évidence ravie et bat des mains et s’écrie : « Merci, merci, merci !!! » Elle appuie sur un bouton qui lance un rythme entrainant de batterie et percussion de synthèse. Le moustachu chauve se penche sur elle, brandissant un cahier intitulé Leçons de Piano pour les tous petits volume 1 : méthode d’enseignement pour débutant… Il déclare : « Le monsieur au magasin a dit qu’ c'est le meilleur pour apprendre. »

Sasha sourit et commence à jouer un boogie mais en faisant complètement l’impasse sur le rythme syncopé original de ce genre de pièce de musique.

Le père et la mère (Georgette) ont l’air aussi surpris que l’autre dame, plus âgée et plus grosse, qui leur demande : « Lui avez-vous payé des cours en cachette ? » Georgette répond, très étonnée : « Non ; c’est la première fois qu’elle touche à un piano d’sa vie, je pense ? » et de se retourner vers son mari, le chauve à moustache, qui ajoute : « Elle doit avoir ça dans le sang… »

La jeune fille rousse (Denise) assise sur le canapé près de la lampe à abat-jour lève les yeux au ciel. Sasha continue de jouer son boogie aplati, ravie, mais elle est interrompu par le carillon de la porte d’entrée, et la dame la plus âgé s’exclame : « Ah, ça sonne comme un deuxième cadeau ! » Sasha est très étonnée : « Pour vrai ? Je vais ouvrir ? »

Denise se lève sans hésiter pour y aller, l’air dégoûtée. Le père grand chauve moustachu remarque : « Y’m semblait qu’on avait dit ‘pas de deuxième cadeau’ ? » Ce à quoi la dame plus âgée et grosse répond en souriant : « J'ai le droit de la gâter : c'est la seule nièce que j'ai. »

Déjà, Denise ouvre la porte, tandis que du salon Sahsa proteste : « Hé mais Denise, c’est mon cadeau ! »

Dehors, sur le seuil de la porte, un jeune clown à la perruque bouclée bleue, au sourire et aux yeux maquillée, avec un nez rouge et un collier de plumes, une tunique blanche à bande rouge avec de gros pompons jaunes, un pantalon bleu. Le clown déclare : « Hey, c’est moi, Rico Berlingot ! », se penche et pointe son nez : « Si tu me pèses sur le nez, je danse le merengue. »

Arrivée à son tour, Sasha passe devant Denise et laisse éclater sa joie : « Un clown !!! » et elle se précipite dans les bras de Rico pour l’étreindre tendrement. « Hé oui… » fait le clown.

Toute la famille est désormais massé à la porte : les yeux de Denise et de la tante sont très rouges, le regard du père est bizarrement vide, les yeux de la mère sont mi-clos, comme s’ils anticipaient quelque chose qui n’aurait absolument rien à voir avec le spectacle d’un clown pour une petite fille.

L’horloge sonne un premier coup, et toute la famille avance d’un pas. Berçant Sasha, Rico sourit et demande : « Oui ? » La tante répond, gourmande : « Bienvenue, Monsieur Berlingot ! »




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La bande-annonce officielle HD : https://youtu.be/pfNlE9sq1X4

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Comme comédie, c'est raté : pas vraiment drôle.

Comme romance, c'est assez raté : vous ne risquez pas de collectionner les posters et les agendas Vampire Humaniste, c'est très timoré à tous les points de vue, à un point que parodier Vampire humaniste serait parfaitement vain, sans aucun intérêt, alors que Twilight ou Dracula 1930 puis en mode Hammer Horror peuvent se parodier à l'infini, parce que tous à un moment vont assez loin pour rester mémorables.

Vous l'avez sans doute déjà compris, la production vise un public large, et possiblement sur le mode bleuette proprette arriver à quelque chose de proche du film et de la série australien What We Do In Shadows..

Pour l'horreur, vous repasserez, je crois bien que tout se passe hors le champ de la caméra.

Pour le fantastique, c'est assez délicat : il y a une vague tentative de construire des règles de "puberté" vampirique et de transposer un traumatisme rappelant la peur du sexe, déguisée en peur de vampiriser sa victime. Mais le monde n'est pas plus développé que cela, ne dépasse pas le cercle de famille.

La réalité est que tout est aussi limité que le budget, la culture fantastique des auteurs semblent très limitées et alittéraire (ils n'ont apparemment rien lu de tout ce qui a été écrit sur les vampires ou approchant depuis plus de deux mille ans) et ils semblent viser la génération Z en ignorant les cas pratiques et ses goûts.

En gros le film aurait pu ressembler aux séries True Blood ou Count Abdulla, voire à Buffy contre les Vampires, ou l'original suédois Let The Right One In, mais on est très, très loin du compte, par manque d'idées, de mordant, sans jeu de mots.

De même on reste très loin du compte si on se réfère aux grands "classiques", type Dracula (le roman, le film de 1931), Entretien avec un vampire (le roman et la première adaptation filmée, pas la récente série), ou si l'on tape dans les budgets limités, Aux frontières de l'aube 1987 qui commence avec une amourette de garçon vacher, et ne retient aucun coup, au point d'avoir été plusieurs fois visuellement plagié par la suite. Il y en a sûrement que j'oublie.

Reste que le résultat peu palpitant et très prévisible a quand même un peu d'âme, comparé à la suite de 2024 de Beetlejuice et beaucoup d'autres, sans écarter la possibilité qu'il ait été écrit avec l'aide de Chat GPT, parce que cela reste très générique comme bleuette et que la cohérence de l'ensemble (intrigues, monde, lois surnaturelles etc.) laisse à désirer.

aka aurait pu mieux faire, sans chat GPT bien entendu et pas forcément avec plus de sexe et de violence, simplement plus de.

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