Le maître des sorciers, le film de 2008

Les films sortis de 2001 à 2019.

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Le maître des sorciers, le film de 2008

Messagepar Greenheart » Mer 30 Oct 2024 13:52

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Krabat (2008)
Titre français : Le maître des sorciers.
Titre anglais : Krabat, The Satanic Mill (le moulin satanique).

De Marco Kreuzpaintner (également scénariste), sur un scénario de Michael Gutmann, d'après le roman pour la jeunesse de 1971 de Otfried Preußler ; avec David Kross, Daniel Brühl, Christian Redl, Robert Stadlober, Paula Kalenberg, Daniel Steiner, Hanno Koffler.

Sorti en Ukraine le 7 septembre 2008.
Sorti en Allemagne le 9 octobre 2008.
Sorti en Autriche le 28 novembre 2008.
Sorti en Russie le 28 mai 2009.
Sorti aux Pays-Bas le 17 décembre 2009.
Sorti en Belgique le 27 janvier 2010.

Sorti en blu-ray allemand 20TH CENTURY FOX le 25 mars 2009.
Sorti en blu-ray français CONDOR FR le 1er juin 2011, version originale allemande, doublage français et sous-titres français à la traduction approximative, image et son bons malgré les panneaux et menus pixelisés.
Sorti en coffret blu-ray + dvd espagnol QUALITY FILMS ES le 16 mars 2012.
Sorti en blu-ray allemand STUDIO CANAL le 8 décembre 2022.

Pour adultes et adolescents.

En l'an de grâce 1646, les contrées germaniques étaient en proie à une terrible guerre, connue sous le nom de Guerre de Trente Ans. L'Europe entière en fut dévastée et des centaines de milliers d'hommes périrent. Ceux qui furent épargner par la guerre et la famille durent affronter un autre ennemi, invisible celui-là : la Peste.

Un vol de corbeaux noirs au-dessus de la montagne forestière enneigée. Trois garçons aux vêtements déchirés et aux capes trouées cheminent sur la crête, le premier portant une couronne de paille tressée. Le vent se lève, soulevant de la poussière de neige sous leurs pas.

C'était entre le Nouvel An et l'Epiphanie (NDT : entre le 1er janvier et le 6 janvier). Krabat, un orphelin de 14 ans, prenait la route avec deux amis, pour chanter Noël de village en village. La piètre monnaie qu'on leur donnait leur permettait de survivre.

La nuit est tombée et les trois garçons se sont blottis tremblant contre le mur, à l'intérieur d'une cabane.

Cette nuit-là, Krabat fit un rêve, qu'il avait déjà fait plusieurs fois : onze corbeaux sur des poteaux le fixaient du regard. Un dernier poteau était vide. Et tandis que le soleil se lève, la voix d'un vieil homme ordonne à Krabat encore sommeillant : "Va au moulin de Pointenoire, tu ne le regretteras pas : tu es destiné à de grandes choses, tu ne devrais pas mourir de faim... Viens, obéis à la voix du Maître."

Et malgré le serment qu'ils avaient prêté de toujours rester ensemble, Krabat abandonna Baro et le petit Lobosch, et écouta l'appel des corbeaux pour suivre leur vol, franchir un col et descendre dans la vallée le long d'une haie. Mais ce ne fut pas avant la tombée de la nuit suivante qu'il arriva au dit-moulin à eau. A la lueur de la pleine lune, il pousse le portail du domaine à l'air abandonné, pousse la porte de l'une des maisons, découvre une autre porte après l'antichambre derrière laquelle brîle un feu, s'approche.

Mais comme il épiait aux fentes de la porte, il sursaute et se retourne, surpris par un vieil homme borgne à la barbe blanche qui vient d'entrer dans l'anti-chambre et lui déclare : "Tu es arrivé."

Puis l'homme, une longue baguette au bout enflammé à la main, ajoute : "Tu peux être mon apprenti, j'en cherche un..." Il allume une lampe au mur et se tourne vers Krabat : "... ça te plairait ?" L'adolescent ne répond rien. Le borgne le considère puis l'invite : "Approche..." Puis reprend : "Et que devrais-je t'enseigner ? Le moulin, ou toutes autres choses ?"

Krabat s'est avancé, et finit par répondre : "Toutes autres choses." Le borgne fait un pas vers l'adolescent, resté à mi-distance, et lui tend la paume de sa main : "Tope-là, Krabat... ou auraits-tu peur ?"

Krabat avance jusqu'à se tenir droit à moins d'un bras du borgne, et déclare fièrement : "Je n'ai aucune peur."

ImageImageImageImage

***



La bande-annonce HD officielle CONDOR FR : https://youtu.be/WBU8dts6bXQ

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Bande annonce HD 1080p en version anglaise : https://youtu.be/GDkzVp48LVg

***
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Re: Le maître des sorciers, le film de 2008

Messagepar Greenheart » Mer 30 Oct 2024 14:38

Une adaptation terne, qui parait lente, et vite oublié d'un roman allemand de Fantasy culte pour la jeunesse, une sorte de Harry Potter bien avant l'heure.

J'ai dû mal à comprendre pourquoi une production pour la jeunesse aura recruter des acteurs aussi peu charismatiques et leur donnent aussi peu l'occasion de briller.
Il s'agit de l'Europe du début du 17ème siècle et pour ainsi dire, je nage dans cet époque en ce moment, alors que je ne la reconnais pas dans ce film.
Je ne reconnais pas non plus les détails de l'histoire de la sorcellerie en Europe qui rendrait le récit historiquement crédible ou vraisemblable du point de vue des croyances de l'époque.
J'ai dû mal à concevoir qu'une femme paysanne reste à discuter de ses rêves quand on vient lui dire que les soldats arrivent pour les violer, surtout pendant une guerre de trente ans.
Pourquoi enterrer ses morts là-haut dans le montagne sinon pour souhaiter qu'une avalanche les emporte et vous les roulent dessus leurs cadavres congelés une fois déferlée dans la vallée ?
Et encore heureux qu'ils ne soient pas morts de la peste parce que l'eau potable et l'eau qui sert à irriguer descend bien de là-haut en passant par les cadavres.

Il y a des scènes curieuses à la fois du point de vue des témoignages d'époque de cette période, et de ce qu'elles impliquent à notre époque, en particulier dans un film a priori pour la jeunesse :

Spoiler : :
* Une scène de fête beuverie chez les apprentis met en scène un homme masqué velu grassouillet (peut être leur maître) habillé en danseuse orientale qui prétend exciter les garçons dont le héros censé avoir 14 ans. Cela se pourrait, c'est possiblement dans le roman à vérifier, mais cela ne devrait pas être dans un film pour la jeunesse d'aujourd'hui, à moins que la production n'apprécie outre mesure les spectacles de drag-queen visant à convertir à leurs diverses passions et positions les jeunes garçons mineurs.

* Une scène de nudité où tous les garçons se déshabillent (sans doute pour se transformer), mais où il apparaît clairement qu'ils sont couverts de boue... sous leurs habits, et à ce point ils font preuve d'une très étrange pudeur pour l'époque, en rapport directe avec la position de la caméra et la chorégraphie pour exposer leur dos donc leurs fesses, mais le point possible leurs parties, ce qui est anachronique et incohérent.

... or ils vivent au bord de l'eau, sont en plein été, dispose du feu et de bassines, et le cliché selon lequel on ne se lavait pas au début du 17ème siècle est faux : soit on se rinçait à l'eau froide, soit on allait aux bains publics, soit on se lavait soi-même dans une eau réchauffée à l'éponge, et dans les pays du nord comme du sud, le principe du sauna (charbons ardents, vapeur pour transpirer) ou des bains successifs et massages pour les classes moyennes et supérieures est établi depuis l'Antiquité, ne parlons même pas des sources chaudes possibles en certains lieux particuliers mais connus ; le savon et les huiles existaient, ainsi que des tas d'ustensiles là encore pour ceux qui avaient les moyens du métier. Par exemple se laver les pieds (ou de se faire laver les pieds) est un rituel quotidien matin et soir parce qu'il n'est pas concevable de ramener dans le lit ses pieds sales de la journée, même à cette époque.

De manière édifiante, il y a plusieurs scènes de nudité frontale et des scènes de fêtes dans le film / la série Ronya 1984, illustrant la vie de tous les jours dans les montagnes de deux bandes de voleurs des montagnes du nord de l'Europe, et il s'agit dans les deux cas de nudité pour les personnages de se baigner : les scènes apparaissent complètement naturelles et saines, ne m'ont pas choqué, et je ne les ai pas ressentie comme à interdire aux moins de 12 ans, alors que pour cette adaptation de Krabat, je ne suis vraiment pas loin d'ajouter un avertissement et à le réserver aux adultes. Maintenant, dans Ronya il y a le gag de la bande de voleurs qui ne se lavent qu'une fois par an parce que l'épouse du chef les y force parce que c'est le jour de la lessive de leurs chemises, également une seule fois par an, ce qui est peu vraisemblablement historiquement, même si cela pouvait aussi dire qu'ils ne se lavent qu'une seule fois sans leur chemise, se laver avec sa chemise étant typique du moyen-âge comme de bien des époques.


Cela dit :

* Il est tout à fait ordinaire de servir aux champs ou au moulin dans un pays de champs et de moulin quand on est jeune, en particulier par exemple les soldats romains étaient obligés de moudre leur propre grain pour se faire leur propre pain. Ce qui n'est pas normal du tout est de s'entraîner comme un soldat en public quand on est aux champs. Ou l'absence totale de seigneurs et de gardes et de religieux en goguettes ou d'espions exerçant toutes les professions (marchand ambulant, etc.) dans une contrée qui dépend forcément d'un seigneur et d'une hiérarchie religieuse.

***

Et c'est le genre de film où vous avez :

a) des flash-backs au lieu de raconter chronologiquement ou d'évoquer par l'action ou le dialogue les scènes présentées dans le désordre
b) un narrateur tiers en voix off qui vient sans cesse vous sortir de l'action, au lieu de par exemple donner à la parole au héros.


De la liste de reproche d'un commentaire de qui semble avoir lu le roman, la production a opté pour la facilité:

* colorimétrie virée, scènes presque toujours dans le noir, cela je peux confirmer)
* un ton sombre forcé alors que le roman comporte des scènes joyeuses.
* couper les scènes les plus populaires et merveilleuse histoire de réserver le budget du film à je ne sais quel autre poste.

* copier coller le style d'autres films fantastiques ou de fantasy beaucoup plus récents de Star Wars et de Harry Potter sur un imaginaire très différent, et c'est vrai à cause de clichés tels le grimoire dont les écritures s'illuminent d'une lueur dorée quand la magie opère ou encore les scènes d'entrainement au combat anachronique du jeune héros qui pourtant n'a aucun maître d'arme à ma connaissance à ce point du film en tout cas dans l'histire qu'on nous auir, mais en ce qui me concerne, le problème est surtout que Krabat 2008 n'a pas du tout de direction artistique digne de ce nom ni de style ou de monde fantastique bien à lui - or les illustrations des contes de fantasy ou fantastique d'éditions un minimum soignées, ont toujours un style, une personnalité, des identités (pas forcément les mêmes selon l'illustrateur et la date d'édition) très reconnaissable et remarquable.

Faute d'avoir lu le roman, je ne peux que supposer qu'il s'agit d'une fausse adaptation du roman populaire.
Je ne saurais juger le roman sans l'avoir lu, mais j'ai déjà vu ce genre d'adaptation.

***

Il existe une autre adaptation, cette fois animée, de 1978, du même roman, et qui semble être bien plus appréciée de ses spectateurs.

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
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