Split Second, Killer instinct, le film de 1992

[Greenheart]

Split Second (1992).
Traduction : Fraction de seconde.
Titre français : Killer Instinct (Instinct du tueur)

A ne pas confondre avec le film de 1953 du même titre, ou avec Split de 2016.

Sorti en blu-ray anglais 101 FILMS le 20 juillet 2015, région B, sans bonus.
Réédité en coffret 2 br anglais 101 FILMS le 27 juillet 2020, région B, avec bonus.
Sorti en blu-ray américain MDV VISUAL le 11 août 2020 avec bonus, multi-régions.
Sorti en coffret br+2dvd allemand RETROGOLD le 12 juin 2023.
Réédité en coffret 2 br allemand ASTRO/FILMWORKS le 20 janvier 2025.

De Tony Maylam, sur un scénario de Gary Scott Thompson ; avec Rutger Hauer, Kim Cattrall, Neil Duncan, Michael J. Pollard.

Après quarante jours et nuits de pluie torrentielle, la ville est largement inondée, le résultat des effets dévastateurs d'un réchauffement climatique continu. Les signaux ignorés des décades durant ont à présent abouti à des niveaux de pollution jamais rêvé où le jour est devenu une nuit presque éternelle.

Le disque orangé du Soleil semble se lever sur une cité noyée de brume. Dans la pénombre, sur l'eau file une petite vedette aéroglisseur de la police, blanche, numéro 731 avec deux hommes à bord.

Ailleurs, un autre homme marche dans les fumées et entre dans un couloir, long manteau, lunettes rondes teintées, fusil mitrailleur canon en l'air, il s'engage dans un couloir aux murs occupés par des casiers numérotés empilés. Au bout une cour grillagée : il monte dans une jeep, dépose son arme, prend le volant et démarre, quittant les lieux dans une gerbe d'eau.

Pendant ce temps, le pilote du petit aéroglisseur de la police déclare par radio : "731 arrive à la maison d'arrêt 16. Prisonnier à bord. Demande assistance." Une voix de femme lui répond dans la radio : "Affirmatif, allez au quai 2."

Un autre message à la radio : "Ici Trasher (NDT le ramasseur d'ordures), toutes les unités à la recherche de l'inspecteur Stone : il est armé et dangereux. Si quelqu'un le repère, qu'il le signale immédiatement. Durkin, où êtes-vous ?"

Au volant de sa propre voiture, un jeune homme frisé en complet cravate répond par talkie-walkie : "J'ai localisé Stone, il dépasse le Square Trafalgar. Je le prends en filature."

Et tandis que le premier homme aux lunettes rondes conduit, il suit les informations sur un petit tube cathodique niché sous son tableau de bord : "Alors que les Etats-Unis ont bloqué une autre résolution des Nations-Unies à propos du réchauffement climatique, Londres continue de souffrir tandis que les eaux de la Thames atteignent leur plus haut niveau depuis le Novembre Noir de 1999... A l'approche de la pleine Lune et avec les pluies persistantes, les perspectives pour les londoniens semblent bien sombre... Comme la marée continue de monter, les infestations de rats progressent dramatiquement à l'évidence à travers toute la ville... Ceux qui ont été attaqués doivent se présenter au plus proche centre d'urgences-rongeurs pour recevoir une assistance médicale."

Ayant jeté une coupe plastique usagée de plus à l'arrière de son véhicule, l'homme aux lunettes rondes s'engage lentement dans une ruelle inondée au fond de laquelle sont garées deux véhicules. Sur la gauche, une porte surmontée de néons. Possiblement une discothèque. Il se gare, descend, se présente à la porte que défend un molosse enchaîné, et présente sa carte au molosse, curieux, en déclarant : "Police, tête de nœud." Le chien s'est tu et la porte s'ouvre.



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La bande-annonce officielle HD SANDREW : https://youtu.be/SceuXtv43cs

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[Greenheart]

A son collègue de travail dans le stand de tir alors que celui-ci continue de faire feu sur sa cible :
"Je ne suis pas un idiot sorti de l'école de police ; saviez-vous que Charles Manson était Scorpion ?"



Au moins, ça n'a pas été écrit par une intelligence artificiel, vu la date du film.

Il est impossible et dangereux, et incroyablement malvenu de discuter d'une enquête en même temps qu'on fait usage de son arme dans un stand de tir. Si vous visitez un stand de tir, vous constaterez des impacts de balles partout : dans le dos des tireurs, sur le côté des tireurs etc. Les tympans ne supportent pas un seul tir d'arme à feu à moins de cinq mètres, et ce genre de pièces résonnent donc amplifie le dommage accoustique.

Si l'inspecteur en question n'est pas un idiot, il n'irait pas chercher le signe astrologique d'un tueur en série pour expliquer quoi que ce soit de l'enquête, sans expliquer quoi que ce soit de l'enquête après avoir cité le signe astrologique. A priori c'est bien un idiot, et même si je sais que le recrutement policier peut avoir des lacunes, je ne m'imaginais pas que devenir policier consiste à lire les potins et regarder les émissions de voyeurisme criminel, sans même retenir les détails clés de l'affaire cité (Manson dirigeait une secte, il n'était pas un tueur solitaire).

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Pastiche de Blade Runner et d'Alien avec un budget suffisant pour garantir des seins nus détaillées et gigotant à l'écran, plus quelques effets gores, Split Second aka Killer Instinct en franglais, est pitoyablement écrit, et me semble-t-il grossièrement doublé en version originale.

Passé le refrain sur le réchauffement climatique apocalyptique en 1999 (dans Blade Runner c'était en 2019) --- ce qui fait bien rire en 2024 car nous savons que tout en faisant répéter à la population qu'elle est la seule coupable, les ultra-riches font le contraire absolu de ce qu'ils prétendent être nécessaire, et les agences publiques qui travaillent pour eux provoquent ou simulent catastrophes sur catastrophes, notamment en maximisant le terrorisme, la guerre, les catastrophes écologiques et les industries impitoyables tenues par des cartels de la drogue : commencer par expliquer les catastrophes par leurs causes réelles type le siphonnage des nappes phréatiques, la ruine des infrastructures à force de détournement de l'argent public, et l'absence de prévention ou de mise à l'abri parce que les autorités ne travaillent qu'à leur enrichissements personnels obscènes et meurtrier de masse.

Le film joue à l'évidence la montre, la narration est disjointe, la production n'a aucune idée des réalités de son sujet --- en particulier du maniement des armes à feu et du minimum de précaution qu'un professionnel est censé observer à tout instant sinon il n'aurait pas survécu avant même le début du film...

...ou de comment construire une dystopie, les personnages sont des clichés, les dialogues du copiés collés, et s'il y a un gag de temps à autre, il ne fait pas rire parce que là encore, la production ne l'intègre pas à la construction du monde, par exemple comme dans Demolition Man, et le gag n'a aucune conséquence sur la suite du film.

Il est inepte qu'une blondasse platine demande à un parfait inconnu de surveiller la porte des toilettes, qui devraient être remplies de clientes et avoir une file d'attente proportionnelle à la salle improbablement pleine pour assister à semble-t-il de pitoyables strip-teases (elles enlèvent le haut tout de même) et acheter de la drogue - comparer.

Toutes les conversations sont improbables comme indiqué, et le côté trash des décors est à l'évidence causé part une budget indigent et pas par une direction artistique à la Blade Runner ou Brazil. Il n'y a aucun effort prospectif technologique, l'intrigue est complètement à la masse avec des policiers qui bavassent le plus vaguement possible ésotérisme et astrologie alors qu'ils viennent de trouver l'arme d'un des leurs victimes du même tueur en série...

... ils n'ont aucune idée de comment mener une enquête, ils n'ont aucune compétence ou accès pour mener leur enquête, aucun dossier, aucun témoin à consulter, le baratin médico-légal n'est pas plausible ni présenté comme il l'a été à n'importe quelle époque, etc.

... et quand la production n'a plus d'idée elle fait faire n'importe quoi au héros tourmenté sous prétexte qu'il est traumatisé euh, par la mort de son binôme, alors que nous ignorons tout de son binôme et que le film aurait dû commencer par là, mais pas de budget pour et encore moins de talent d'écriture ou de devoirs du scénariste et du passionné de science-fiction ou de cinéma.

Si vous avez un minimum de culture et de goût en Science-fiction au cinéma, vous aurez imaginé bien mieux en vous contentant de regarder l'affiche et quelques photos du tournage. Ce qui est vraiment dommage, c'est qu'il y a des acteurs et actrices compétents et iconiques au générique. Visiblement, leurs agents avaient besoin de fric, et eux aussi. Certes, Rutger Hauer devait être blasé depuis un certain temps vu sa carrière massive, et Kim Katrall de même vu sa carrière Hollywoodienne.

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