Event Horizon, le film de 1997

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Event Horizon, le film de 1997

Messagepar Greenheart » Mer 8 Oct 2025 13:51

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Event Horizon (1997)

Sorti aux USA et au Canada le 15 août 1997.
Sorti en Angleterre le 22 août 1997.

Sorti en France le 6 mai 1998.

De Paul Anderson, sur un scénario de Philip Eisner, avec Laurence Fishburne, Sam Neill, Kathleen Quinlan, Joely Richardson, Richard T. Jones, Jack Noseworthy, Jason Isaacs, Sean Pertwee.

Pour adultes.

(Horreur spatiale gore fantastique) 2015. Première colonie permanente établie sur la Lune. 2032. L’exploitation commerciale minière commence sur Mars. 2040. Lancement du vaisseau de recherche spatial Horizon d’Evènement pour explorer les limites du Système Solaire. Disparaît sans laisser de trace au-delà de la huitième planète Neptune. La pire catastrophe spatiale jamais recensée. 2047. Le présent. Un astéroïde file à travers l’Espace, dépassant une planète bleue avec un œil cyclonique. Neptune ?

Au-dessus de l’œil cyclonique, un vaisseau spatial illuminé en forme de croix. Son arrière train ventru d’allure steampunk affiche en gros caractère son nom de baptême, l’Horizon d’Evènement. A l’intérieur, des objets divers abandonnés flottent apparemment en apesanteur dans la pénombre : une bouteille d’alcool, un livre, un gobelet, un miroir ou cadre vitré, une montre-bracelet.

Sous le large corridor, une pièce avec un seuil en forme de croix illuminé de brume bleue, avec le corps d’un homme pied nu qui flotte à mi-hauteur tournant sur lui-même. L’homme est ensanglanté, la bouche ouverte et les yeux exorbités, il semble hurler et son hurlement semble résonner dans la pièce.

Le bip électronique d’un réveil matin. C’était seulement le cauchemar d’un homme allongé sur son lit blanc, le teint pas vraiment frais, mal rasé. Il arrête le réveil, tourne la tête trois photos grands format et une petit format fixée au mur de sa couchette : toutes les photos représentent une femme rousse d’âge possiblement aussi mûr que le sien, et lui-même figure un couple avec la rouquine, photo prise apparemment un soir de fête, cocktails à la main.

Sans crainde de tâcher la seconde photo de ses gros doigts, l’homme la détache de la cloison, puis s’assied au bord du lit et considère la photo : va-t-il la manger ou pas ce matin ? Il souffle : « Tu me manques. »

De fait, il y a encore plus de photo de la rousse sur l’étagère en face qui du coup prend sacrément l’allure d’un autel pour tueur en série. Finalement il ne mangera pas cette photo-là, pas tout de suite en tout cas, puisqu’il la dépose pour cacher une carte représentant en peinture un genre de cœur, ce qui en filant la métaphore supposerait qu’elle ne lui manque que physiquement.

Le même va pour se raser avec un grand coupe-chou. Sans doute lui fallait-il un prétexte pour embarquer une arme blanche redoutable à bord ? Il se fige et fixe des yeux le robinet qui goutte. Notez que la goutte ne flotte pas dans les airs. Il reprend son rasage.

L’homme semble avoir fait se lever un volet, et nous le voyons approcher la tête en bas, une barquette à la main qu’il semble déguster à la fourchette. La caméra dé-zoomant (où est le cameraman ?), nous découvrons qu’il habite un module immatriculé USAC appartenant à une sorte d'échafaudage orbitant au-dessus supposément de la terre, a priori sans dispositif permettant de maintenir une gravité à bord. Et pourtant la goutte du robinet qui fuyait ne partait pas en flottant dans l’air déclencher quelque court-circuit puis incendie ravageur à bord de cette station spatiale.

Et c’en est bien une : il s’agit de la station Jour, en basse orbite terrienne. Dans le haut parleur, nous supposons, de la cabine du raseur, une voix de femme type hôtesse de l’air en moins glamour annonce : « Professeur Weir, présentez vous au Lewis et Clark, quai d’amarrage quatre. »

Le vaisseau Lewis & Clark de l’USAC, catégorie Recherche et Sauvetage, Mission Top Secret est effectivement amarré nous supposons au quai quatre de la station Jour, mais cela ne se voit pas, puisque ce vaisseau a déjà quitté son quai d’amarrage et s’éloigne de la Terre.

Dans la cabine de pilotage, un certain Justin annonce que la propulsion ionique est parée. Un certain Smith lui répond : « Merci. » et je répond « Pas de quoi. »

Impossible de savoir si c’est Justin ou Smith ou Wesson, mais il ajoute : « Direction, vecteur un, neuf degrés… » et nous sommes super-avancés si nous voulions les suivre avec notre propre fusée.

Ils sont apparemment trois aux pupitres de ce poste de pilotage, portant ce qui ressemble à des uniformes militaires, cependant plus ou moins débraillés : une blonde qui n’a apparemment rien dit, à moins que ce soit un homme déguisé, et deux hommes à moins que ce soient des femmes déguisés. Le dernier qui a parlé annonce qu’ils sont prêts pour le verrouillage.

Possiblement celui qui a parlé enfonce des touches illuminées d’allures très sales parce que personne ne se lave les mains après avoir mangé et que personne non plus ne nettoie le pupitre. Un bip prolongé se fait entendre.

La cabine de pilotage est elle-même très mal éclairé et le tapis de sol qui semble essayer de se faire passer pour un grillage est froissé. Il semble y avoir des trous et des passages partout, mais vu les tonalités anthracites, les zones d’ombres étendues et les angles morts, absolument n’importe quelle peste ou prédator du moustique au caniche enragé ne ferait qu’une bouchée de cet équipage.

D’un autre côté je ne vois pas non plus comment ils pourraient se défendre sans faire immédiatement exploser leur vaisseau en court-circuitant l’inévitable dispositif d’auto-destruction si facile à enclencher et toujours impossible à désamorcer.

Et le premier qui a parlé, comme s’il avait lu dans mes pensées déclare, de manière tout à fait protocolaire : « Je ne peux pas le croire, c’est d’un ridicule ! J’en ai eu plus sur les bras ces six dernières semaines et maintenant cette m.rde. »

Et histoire de compliquer encore davantage toute tentative de repérer un xénomorphe dans la cabine de pilotage, il y a deux gros ventilateurs rétro-éclairés au plafond pour faire danser les ombres et probablement provoquer des crises d’épilepsie chez qui regarderait dans cette direction.

Le bavard se tourne alors vers la blondasse décorative qui n’a encore rien dit alors qu’habituellement à bord d’un bombardier ou d’un jet d’antan, tout le monde participait aux vérifications nécessaires à chaque manœuvre : « Je veux dire, pourquoi nous ne pouvons pas aller sur Mars, Capitaine ? »

Et avec l’air pénétré du violeur multi-récidiviste, il fixe la capitaine pour ajouter : « Je veux dire, que Mars a des femmes. » La blondasse répond de l’air d’avoir fait la fête les trois jours et nuits précédents d’affilés : « Smith a raison : Neptune, il n’y a rien là-bas. »

Haem, il y a bien Neptune, non ?

Apparemment, Smith c’est la tête de violeur multi-récidiviste qui a parlé le premier, voire tout le temps. Ils ne sont pas censés porter leur nom scotchés sur leur uniforme à la hauteur de la poitrine ou de l’épaule ? Smith surenchérit : « Ouais, et si la merde tombe, nous serons livrés à nous-même. »

D’abord elle ne tombera pas en apesanteur, c’est physiquement impossible. D’un autre côté, l’apesanteur des engins spatiaux lancés à l’ancienne, c’est une chute perpétuelle qui explique que les objets flottent, sinon ils tomberaient toujours mais dans la direction de la planète ou de l’étoile le plus proche.

Et puis ils ne seraient pas tous seuls, puisqu’un autre vaisseau de recherche et secours pourraient se mettre en route vers Neptune, puis celui-là perdu à son tour, un autre, et encore un autre, jusqu’à ce que quelqu’un se décide à installer des avants-postes et les desservir d’une ligne spatiale régulière, quand bien même automatisée, genre un train continu de drones jouant à saute moutons jusqu’à Nepture pour l’aller et le retour.

Le capitaine n’est pas la blondasse — une femme ou un trans mâle vers femelle-capitaine, mais qu’allais-je imaginer ? — C’est un acteur noir l’air mastoc et surtout célèbre : « Vous connaissez la règle, les gens. »

Ils sont pas militaires ces trois-là ? Et les formules d’adresse dans l’armée, il les connait, lui ? Le capitaine précise : « Quelqu’un déboulonne, c’est nous que l’on sonne. »Et qui faut appeler ? (Tous en chœur) Ghost Buster !!! Et d’ajouter pour de vrai : « Maintenant, on y va. »

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La bande-annonce officielle HD KINOCHECK : https://youtu.be/pCtk3KN_ylM

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Re: Event Horizon, le film de 1997

Messagepar Greenheart » Mer 8 Oct 2025 14:34

C'est bien parce que Halloween approche... :roll:

Le film est un bout à bout de clichés copiés collés à des films d'horreur dans l'Espace (Trou Noir, Alien etc.).
Un copier collé dépourvu de la moindre culture littéraire du genre science-fiction... ou fantastique.

L'essentiel du film est de l'exposition baratin, sans construction de monde ni futuriste ni de lois fantastiques ou science-fictive.
Le gore est raté, les décors sont chiches et la mise en scène répétitive.

Et bien entendu, les personnages accumulent les jeux de c.ns : ils n'ont absolument aucune idée de la sécurité en cas de secours porté à un vaisseau naufragé, aucune notion de graine de panique, et quand bien même il leur est répété encore et encore qu'ils sont tombés dans un piège et que ça n'arrête pas de saboter, ils ne prennent absolument aucune précaution et se présentent presque en fil indienne devant le piège suivant, comme dans un slasher débile.

Enfin et surtout, il n'y a strictement aucune limite au "pouvoir des ténèbres" et autres niaiseries d'une porte sur les Enfers où l'on parlerait latin avec l'accent anglais plutôt que le grec ancien avec l'accent retranscrit dans les monastères. Et de toute manière, de quel Enfer parle-t-on ? Celui d'Hollywood vraisemblablement, parce que là encore, la production pas plus que l'équipage n'a la moindre idée des mythes et légendes à travers l'histoire et ses différentes cultures.

Ce qui fait tourner à la comédie pratiquement toutes les scènes d'attaques / élimination des personnages. La pire, c'est celle du médecin joué par Jason Isaac qui laisse bien sûr ses portes grandes ouvertes, reste seul, a pour seule arme un genre de hachoir médical et absolument aucune formation en combat rapproché, comme le judo, parce qu'il est bien cônnu que lorsqu'on va en mission de secours n'importe où, les locaux et les pirates et les fous, ça n'existe pas : c'est bien simple, quand un vaisseau disparaît, c'est juste parce que l'équipage est parti faire un tour, la faute à pas de chance.

Strictement aucun des personnages n'a la formation, l'entraînement ou l'utilité prétendue au fil de la mission, et je ne crois pas une seule seconde aux déclarations de la production selon lequel ils avaient livré un film trop violent qu'ils ont trop censuré au final pour qu'il ait suffisamment de sens : ce n'est que de l'esbrouffe toujours ratée.

Voyez plutôt Pandorum 2009 qui est un vrai film d'horreur spatial prospectif efficace et logique, certainement plus démonstratif que Event Horizon.

Conclusion, c'est une m.rde à fuir, comme pratiquement tout film ou série qui a Sam Neill à son générique.

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