The Raven, le Corbeau le film de 1935

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The Raven, le Corbeau le film de 1935

Messagepar Greenheart » Jeu 27 Nov 2025 18:57

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The Raven (1935)*
Traduction et titre français : le corbeau.

Sorti aux USA le 8 juillet 1935.
Sorti en France le 8 novembre 1935.
Sorti en Angleterre le 19 juin 1936.

De Lew Landers, sur un scénario de David Boehm, inspiré du poème et des récits d'Edgar Allan Poe ; avec Boris Karloff, Bela Lugosi, Irene Ware, Lester Matthews, Inez Courtney, Samuel S. Hinds.

(horreur, savant fou) Une voiture roule à vive allure dans la nuit brumeuse, sur la route humide. Une jeune femme élégante conduit, concentrée. Elle essuie rapidement son pare-brise quand soudain apparaît droit sur son chemin un panneau marqué « Détour » avec une flèche indiquant un chemin de terre à gauche, avec deux petites flammes au pied du panneau pour l’éclairer.

La femme pousse un grand cri, donne un coup de volant. La voiture fait une embardé, défonce la rambarde censée protéger du précipice à droite – sa roue arrière droite passe au-dessus du vide, la voiture, qui continue d’avancer, est happée par le vide — et dans un fracas de tôle froissée, dégringole en faisant un tonneau.

La sirène d’un fourgon ambulancier. Dans une salle de l’hôpital brillamment éclairée, aux murs carrelés, cinq personnes se tournent autour d’un lit : l’infirmière, dont la main agrippe le montant du pied du lit ; un homme en blouse blanche, pantalon noir et cravate ; un homme âgé aux cheveux blancs, en manteau tenant son chapeau mou, et de l’autre côté du lit, deux hommes plus jeunes en costume trois pièces sombre.

Le visage de la conductrice est intact. La tête reposant sur l’oreillé incliné à 45 degrés, elle semble dormir, le drap la couvrant jusqu’au cou. Les hommes autour d’elle semblent très soucieux, l’un d’eux déglutit avec difficulté.

L’homme plus âgé finit par s’exclamer, à l’attention du premier homme d’allure jeune en costume trois –pièces sombre : « Vous devez faire quelque chose. » Puis regardant le second homme en costume sombre aux cheveux poivre et sel : « Vous devez sauver la vie de ma fille ! »

L’homme en blouse blanche au côté du père de la jeune femme objecte : « Mais, mon cher monsieur, nous... » Le second homme, aux cheveux poivre et moustachu commence : « Vous voyez, Juge Thatcher... »

Le père coupe la parole de l’homme à la petite moustache pour s’adresser au premier homme en costume sombre, le plus grand et le plus droit : « Jerry, si vous aimez Jane (NDT s’écrit Jean), faites quelque chose ! »

L’homme aux cheveux poivre et sel achève sa phrase : « ... Les nerfs, à la racine du cerveau : il y a quelque chose coincé dedans ! Il est impossible de savoir... »

Le père rétorque : « Arrêtez de me dire ça ! » Puis à l’autre : « Jerry ! » Et Jerry de se tourner vers l’infirmière : « Vollin ! Allez chercher le docteur Vollin ! » L’infirmière sort.

Ailleurs, dans une salle d’étude, l’ombre d’un corbeau perché est projetée contre le mur clair. Un homme pâle, enfoncé dans son fauteuil, récite, sinistrement mais avec jubilation : « Soudain, survient un tapotement, comme quelqu’un qui gentiment frapper à ma porte ; j’ouvre subitement le vantail, quand avec un sifflement et des battements d’ailes, entre un imposant corbeau... Le corbeau est mon talisman... »

Son visiteur (Chapman), visiblement inquiet, répond : « Un curieux talisman, oiseau de tous les mauvais présages, le symbole de la Mort. »

Regardant de côté, le maître des lieux fait sèchement remarquer : « La Mort est mon talisman, Monsieur Chapman : la seule force indestructible, la seule chose certaine au sein d’un univers d’incertitude. » Et de sourire : « La Mort ! »

Chapman se tortille, tord ses doigts, joue avec sa serviette et les yeux détournés : « Docteur Vollin : le musée que je représente paiera un prix très généreux pour votre collection... »

A l’hôpital, devant l’infirmière debout à ses côté, Jerry déclare au combiné d’un téléphone à cadran blanc : « Oui, je sais, mais pouvez vous dire au docteur Vollin que c’est une question de vie ou de mort ? »

A l’autre bout du fil, dans le hall d’une imposante demeure, le majordome répond : « Oh, si vous voulez bien patienter juste un instant, Monsieur. » Et d’aller frapper à la double porte voisine, qui se trouve être celle du bureau ou le docteur Vollin reçoit Sherman. Il ouvre l’un des vantaux.

« Qu’est-ce que c’est ? » demande Vollin. Son majordome répond : « Le docteur Halden est au téléphone, Monsieur ; je lui ai dit que vous ne vouliez pas être dérangé, Monsieur, mais il dit que c’est très urgent. »
Sans commentaire, Vollin décroche son propre téléphone à cadran noir : « Oui, docteur Halden ? »

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Extrait officiel du blu-ray américain : https://youtu.be/hDtoS-wA5TA

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Re: The Raven, le film de 1935

Messagepar Greenheart » Jeu 27 Nov 2025 19:08

Ce film fait partie d'une série d'autres films, certains (beaucoup) plus réussis, qui misent sur la réputation de "monstres" de la paire Bela Lugosi (Dracula) et Boris Karloff (Frankenstein).
Histoire de maximiser le piège à clic, des références à Edgar Allan Poe sont plaqués un peu partout dans le scénario et les images, et le titre d'un poème du seul véritable maître du thriller et de l'épouvante de ce film.

Malheureusement Lugosi et Karloff ne peuvent que comme les autres patauger dans le pastiche et le décorum, et passé la scène spectaculaire de l'accident et toutes les attentes générées par l'entrée en matière, nous retombons dans les clichés extraits du genre "vieille maison sombre" à grand succès depuis les années 1920, sans les scénarios à tiroirs et les jeux avec l'imagination et les nerfs spectateurs à chaque plan ou scène, cf. Le chat et le Canari etc. les deux premières version, ou The Old Dark House avec Karloff lui-même qui cette fois est réellement impressionnant.

Un vrai problème est de refaire physiquement le monstre de Frankenstein reconverti en majordome du méchant docteur Lugosi, ce qui gâche la surprise, alors qu'au naturel, Boris Karloff est physiquement impressionnant et parfaitement capable d'effrayer son monde, si seulement on lui en laissait les moyens à la réalisation, au dialogue et au reste.

Voyez plutôt The Black Cat 1934, avec les mêmes Karloff et Lugosi, qui tout en restant vaguement inspiré de Poe, ne fait aucune demi-mesure et cumule à la fois les scènes dantesques et d'une cruauté sans nom qui échappe de justesse à la censure qui s'abattra sur les films qui suivront avec le Code Hayes, censés protéger les bonnes moeurs et qui en réalité coupera de la réalité Hollywood, même en matière de sujets réalistes, même encore aujourd'hui alors que ce code n'est plus censé s'appliquer.

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