Hammer House of Horror S01E05 : La maison sanglante (1980)

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Hammer House of Horror S01E05 : La maison sanglante (1980)

Messagepar Greenheart » Mer 30 Oct 2024 17:54

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Hammer House of Horror S01E05 : The House That Bled to Death (1980)
Traduction : La maison de l'horreur (des studios) de la Hammer* : la maison qui saigna à mort.
* Traduisez Hammer par le maillet des sorcières, référence au Malleus Maleficarum, le manuel de démonologie de 1486 à l'usage des inquisiteurs dans la réalité.
Titre français : La maison de tous les cauchemars : La maison sanglante.

Âmes sensibles s'abstenir.
Toxique : l'épisode inclut des scènes de maltraitance animale.

Diffusé en Angleterre le 11 octobre 1980 sur ITV UK.
Diffusé en France en 1983 sur FR3 FR.
Sorti en coffret 5 dvd français ELEPHANT FR le 6 mai 2014 version anglaise et française https://amzn.to/3zXcyTO
Sorti en coffret 3 blu-rays anglais NETWORK UK le 23 octobre 2017 (anglais sous-titré, image HD de très grande qualité, mise à l'échelle 4K parfaite, son très bon, pas de version française)
Sorti en coffret 3 blurays allemand MEDIA TARGET DE le 14 décembre 2018 réédité le 30 octobre 2020 (pas de version française, version anglaise incluse)

Créé par Roy Skeggs, réalisé par Tom Clegg, sur un scénario de David Lloyd, avec Nicholas Ball, Rachel Davies, Emma Ridley, Joanne White, Brian Croucher, Patricia Maynard, Milton Johns, George Tovey, Una Brandon-Jones.

Pour adultes.

(anthologie d'horreur fantastique, fantôme ou pas) Hammer House of Horrors S01E05 : The House That Bled to Death (la maison qui saigna à mort, La maison sanglante) : Le matin. Un homme dépose une cuillérée de chocolat soluble dans chacune des deux tasses en porcelaine décorée de fruits, qu’il va pour servir. Mais au lieu de servir immédiatement, il cherche dans sa poche un petit sachet bleuté, rempli d’une poudre blanche, et compte tenu du thème de cette anthologie, quelque part, je me doute que cela ne doit pas être du sucre.

L’homme âgé aux cheveux gris, gilet noir, bedonnant, veille à ce que toute la poudre tombe dans la tasse de gauche, puis il ajoute deux grosses cuillères de poudre blanche d’un grand pot. De l’autre côté de la pièce, une vieille femme est occupée à tricoter un pull mauve et n’a apparemment rien remarqué. Elle lève cependant la tête au son du lait qui, bouillant dans la casserole, se soulève et se sauve en partie.

En tremblant, le vieil homme soulève la casserole et verse le lait qui reste dans la première tasse, puis la seconde. Il repose la casserole, touille la première tasse de sa cuillère. Touille la seconde tasse avec la même cuillère. Puis vient s’asseoir à table pour remplir une grille possiblement de paris sur des courses, avec le journal ouvert dessous, posant la seconde tasse au coin de la table le plus proche de celui de la vieille dame concentrée sur son ouvrage. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers…

Le vieil homme tourne lentement la tête vers la vieille dame, pour la voire enfin prendre la trace et siroter une gorgée. Il détourne la tête, apparemment tranquillisé. Elle en boit davantage, soupire et repose sa tasse sur la table, reprend son ouvrage et lui coche dans sa grille de paris…

Alors la vieille dame semble gênée, porte la main à sa gorge, hoquette et tend la main vers un flacon posé sur le meuble voisin. Grimaçant, elle appelle : « Pillules ! », posant sa main sur l’épaule de son mari qui alors fait mine d’être absorbé. Elle le pousse, et répète : « Pilules ! »

Mais son mari ne fait que tourner lentement la tête, et revient à sa grille. Les yeux mi-clos, la vieille dame hoquette davantage et sanglote, se dresse, porte à nouveau la main à sa gorge.

Alors le vieil homme se lève et attrape le flacon de pilules pour le tenir bien haut devant elle. La vieille femme veut se lever, elle tombe, les yeux et la bouche ouverte, et rend apparemment son dernier soupire. Le vieil homme repose le petit flacon rempli de cachets blancs, attrape ce qui ressemble à une pierre à affûter une lame, et décroche l’un des deux couteaux accrochés croisés au mur. Et commence à affûter la lame du couteau.

Comme quoi l’aide à la fin de vie n’aura pas attendu plusieurs lois votées au Parlement pour s’appliquer, mais nous le savions déjà.

Apparemment plus tard, une gentille famille mononucléaire est débarquée par un binoclard en costume cravate et voiture rouge conduisant à gauche dans un pimpant quartier résidentiel où les oiseaux chantent parce qu’ils sont si bien nourris.

Le mari, grand et blond bras de chemise beige clair quitte la place du passager, l’épouse brune gilet bordeaux descend de la banquette arrière à sa suite, laissant leur petite fille blonde à manger un sablé nappé de chocolat du genre qui non seulement laisse des miettes partout, mais tâche aussi, parce que ce serait dommage de faire les choses à moitié dans une voiture qui ne vous appartient pas.

Le complet veston binoclard dégarnie cravate aux motifs volutés verdâtres quelque part entre vomi et tentacules lovecratiens se plante dans l’allée et déclare au jeune couple mignon tout plein : « Nous y voilà : 42 rue Coleman. » Le mari sourit bêtement. L’épouse réplique froidement : « Il n’y a pas de panneau ‘à vendre’. »

L’homme en costard répond sans se troublé : « Eh bien, c’est resté sur le marché un certain temps ; les hypothèques sont relativement compliquées à régler sur ce genre d’immeubles plus anciens. » Philosophe, le mari répond : « Eh bien, les mendiants ne choisissent pas. » Son épouse lui sourit. Et il achève : « Je pense que ça fera très bien l’affaire. »

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Re: Hammer House of Horror S01E05 : La maison sanglante (198

Messagepar Greenheart » Mer 30 Oct 2024 18:10

Fortement déconseillé à moins que vous appréciez le genre.

Si j'ai détesté regarder l'épisode pour plusieurs raisons, :pleure: avec le recul c'est, dans sa catégorie, de la belle ouvrage : s'il y a avait des jeux olympiques de l'ignoble, celui-là décroche la médaille d'or.

Après un prélude trop réaliste classant d'office l'épisode dans le registre de l'exploitation ou du grand guignol (sauf qu'on ne voit rien de gore), l'épisode passe à la seconde... Attendez alors de voir alors l'épisode passez à la troisième vitesse, puis la quatrième, et pleurez si c'est trop pour vous, et cela ferait seulement de vous un être humain.

Et bien sûr, un tour de maltraitance animale pour faire bon poids, :prison: mais je dois admettre que rien n'est gratuit dans l'épisode, contrairement à ce que j'avais cru à la première vision. Cependant je reste très inquiet sur comment ces plans-là ont été tournés et j'aimerai toujours être rassuré sur deux ou trois points.

*edit* me voilà rassuré sur tous les points..

Spoiler : :
a) Le chat est bien une peluche, mais sur le tournage les acteurs restaient horrifiés pour de vrai à chaque fois qu'ils le voyaient. Dans la foulée, et comme le laissait entendre la scène de la peluche de lapin éventrée de l'épisode précédent, tous les animaux morts de la série ont été fabriqués et non recyclés modiquement d'un abattoir, comme je le craignais fortement.

b) Les enfants à la fête d'anniversaire n'ont pas été pris par surprise. J'aurai quand même bien voulu voir le making of et une réunion des jeunes acteurs trente ans après pour m'assurer que le comble de tourner un film d'horreur sur le traumatisme d'un enfant aurait été de traumatiser pour de vrai tous les enfants sur le tournage.

c) De nombreux commentaires soulignent que l'épisode est une charge contre l'auteur THE AMITYVILLE HORROR et la famille Lutz qui se seront enrichis en prétendant que leur maison était vraiment hantée.


Que dire sinon que lorsqu'une production se décide à faire de l'horreur bien écrite comme cela devrait toujours l'être vu à quel point le genre est dérapant, -- même sans bénéficier d'effets spéciaux numérique ou même montrer les détails, et peu importe d'être pour de vrai resté bloqué dans les années 1980, -- le spectateur est servi de chez servi, ou si vous pardonnez ce jeu de mots, sapé (= rhabillé) comme jamais sur Netflix ou au cinéma ces dix à vingt dernières années.

Et le pire n'est pas de voir l'épisode, c'est d'y repenser et de réaliser ce que cela implique dans la réalité... :shock:

En conclusion, sur l'écriture, c'est le maximum de l'horreur à la fois psychologique et physique, et sur le papier la note maximale dans son domaine, mais si l'horreur s'était affranchie du quatrième mur, ça aurait été insoutenable.

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