Fantômas 1913 S01E01: Fantômas (1913)

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Fantômas 1913 S01E01: Fantômas (1913)

Messagepar Greenheart » Mar 11 Fév 2025 14:22

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Fantomas 1913 S01E01: Fantomas (1913)
Autre titre de l'épisode : à l'ombre de la guillotine.

Sorti en France à partir du 9 mai 1913.
Sorti en DVD anglais le 20 février 2006 chez Artificial Eyes (zone 2
Sorti en DVD américain chez KINO le 21 septembre 2010 (multi-zones, toutes les scènes sont teintées, coups à l'image, intertitres en anglais, musique DD 2.0)
Sorti en blu-ray américain chez KINO le 5 janvier 2016 (seules les scènes de nuit sont teintées, image entièrement restaurée, intertitres en français, DD 2.0)

De Louis Feuillade (également scénariste) ; adapté du roman de Marcel Allain et Louis Feuillade ; avec René Navarre, Edmund Breon, Georges Melchior, Renée Carl, Jane Faber, André Volbert, Naudier.

Pour adultes et adolescents.

(Mystère horrifique fantastique, slasher, génie du crime) Première partie : Le vol du Royal Palace Hôtel : Il était une heure du matin. La princesse Sonia Dadidoff rentrait à son hôtel dans une voiture avec chauffeur. La voiture roule au pas en ronronnant pour se ranger devant le perron à colonnes de l’hôtel. Une fois la voiture arrêtée, le chauffeur en uniforme se hâte de faire le tour du véhicule par l’arrière pour ouvrir la porte à la princesse.

Dans le hall illuminé de l’hôtel, le réceptionniste lit, et le groom en livrée sommeil dans un fauteuil devant les portes de l’imposant ascenseur installé dans la cage de l’escalier. Dehors, la portière restée ouverte, le chauffeur va sonner au bouton à la droite de la porte vitrée de l’hôtel, et retourne à sa passagère, qui sort la tête du véhicule. La princesse descend, en long manteau à col de fourrure blanche et gravit rapidement les marches du perron tandis que son chauffeur referme la portière du véhicule derrière elle. Puis il se dépêche de revenir au volant du tacot. De son côté, la princesse sonne à nouveau. Le groom bondit hors du fauteuil et le réceptionniste lui jette un regard sévère, puis lui tend la clé de la porte d’entrée.

Le groom va ouvrir la porte d’entrée tandis que le chauffeur attend au volant du tacot, sa banquette étant à l’extérieure de la cabine passager. Le groom ouvre la porte et salue la princesse qui entre dans l’hôtel. Et le groom referme à clé la porte derrière la princesse.

Pendant ce temps, le réceptionniste s’est affairé et lorsque la princesse arrive à son comptoir, il la salue de la tête et lui tend une grosse enveloppe : « L’enveloppe est prête, Altesse. Veut-elle vérifier si les 120.000 francs y sont ? » Et tandis que la princesse répond que cela ne sera pas la peine, le groom rend la clé de la porte d’entrée en la déposant sur le comptoir du réceptionniste. Le réceptionniste remet l’argent dans l’enveloppe et remet l’enveloppe à la princesse, qui se dirige vers les portes de l’ascenseur voisin.

Le groom a ouvert une porte de l’ascenseur et la princesse entre dans l’ascenseur, le groom la suit. Pendant ce temps, le réceptionniste s’est remis exactement dans la même posture qu’avant l’arrivée de la princesse : celle où il fait semblant de lire son registre tandis que la tête calée sur une main, coudre sur le comptoir, en réalité il sommeille.

L’ascenseur monte lentement et passe le premier étage, puis le second, et s’arrête au troisième. Une femme de chambre en robe longue boire et tablier blanc vient de sortir du premier appartement à droite en sortant de l’ascenseur et attend l’arrivée de ses occupants. Le groom sort en ouvrant cette fois les deux battants de la porte de l’ascenseur et la princesse suit, tandis qu’une fois de plus le groom la salue en ôtant son képi. La princesse entre dans ses appartements, suivie par la femme de chambre, et le groom retourne dans l’ascenseur, remettant son képi.

Dans sa suite, la princesse entre dans sa chambre avec un lit, un divan, un fauteuil à l’entrée, une chaise devant un secrétaire ouvert. Les rideaux de la fenêtre sont tirés. Suivie de la femme de chambre, la princesse dépose l’enveloppe des billets sur le battant ouvert du secrétaire et se retourne vers la femme de chambre pour se faire ôter son manteau.

La femme de chambre dépose le manteau sur l’accoudoir du divan et la princesse s’assied sur le divan, côté manteau, souriante. La femme de chambre demande alors à la princesse si elle veut se changer dès à présent et la princesse le veut. Elle commence par déposer son rang de perles le plus long sur l’enveloppe, sur le battant du secrétaire, tandis que la femme de chambre récupère un déshabillé sur le lit. La princesse range alors le rang de perles et l’enveloppe dans un tiroir du secrétaire, mais n’en referme pas l’abattant.

Les deux femmes vont alors à la salle de bain, tournant de dos aux rideaux de la fenêtre, qui se mettent à bouger. Alors qu’elles ont quitté la pièce, un homme grand, barbichu et moustaché, en frac, écarte les rideaux. Il promène son regard perçant sur la pièce entière, et s’élance vers le secrétaire, ouvre le tiroir. Mais un bruit le fait sursauter, et immédiatement, il retourne se cacher derrière les rideaux de la fenêtre : c’est la comtesse qui s’est changée pour la nuit qui revient et remercie la femme de chambre. Cette dernière sort des appartements de la comtesse.

Alors la comtesse se fige : son regard s’est posé sur le secrétaire, et le tiroir ouvert. Elle va au tiroir, regarde à gauche et à droite, puis sort le contenu du tiroir : le rang de perles, l’enveloppe qu’elle ouvre. Rassurée, elle repose tout dans le tiroir et pense à l’évidence avoir oublié de refermer le tiroir. Dans son dos, l’homme barbichu en costume de soirée a écarté à nouveau le rideau de la fenêtre et s’avance à pas lents, tandis que la princesse referme le secrétaire. Alors l’inconnu salue la princesse.

La princesse se retourne vivement et va pour hurler, mais l’homme l’arrête d’un seul geste de la main, et souriant obséquieusement, l’invite à s’asseoir sur la banquette. Choquée, la princesse obéit. Alors il prend la chaise, la rapproche de la banquette et s’assied dessus. La princesse se relève alors vivement, et plus vif que l’éclair, il la saisit au poignet et la force à se rasseoir.

L’inconnu est redenu d’un coup civil, et complimente la princesse sur sa bague en caressant la main. La princesse veut lui donner sa bague, il refuse, avec l’air d’un grand prince. Comme l’inconnu regarde en direction du secrétaire, la princesse lui demande qui il est. L’homme sort un portefeuille de sa veste à queue de pie. Il en tire une carte de visite qu’il remet à la princesse, interloquée.

La princesse prend la carte. Il n’y a rien d’écrit ou d’imprimé dessus, alors elle retourne plusieurs fois le bristol : rien d’écrit ou d’imprimé, ni dessus, ni dessous. Pendant ce temps, l’inconnu a plongé sa main dans le tiroir et en a sorti l’enveloppe et le rang de perle, alors la princesse veut à nouveau crier, et à nouveau, l’inconnu la fait taire d’un geste impérieux. Et il met les perles dans une poche intérieure, et, se levant, fourre l’enveloppe aux billets dans son gilet.

A présent l’inconnu se recule, fixant la princesse, prête à bondir. Puis il la salue assez bas, fort civilement. Il prend alors la direction de la sortie, la princesse se lève, il se retourne, elle recule vers la fenêtre. Il la fixe depuis le bout du lit, puis il marche sur elle, lui saisit le pouce et le tord pour l’emmener. D’abord elle croit qu’il veut l’enfermer dans la salle de bain, mais il la ramène à la hauteur du fauteuil à l’entrée de la chambre, puis lui fait un baise-main — avant de la repousser violemment en direction du fauteuil. La tête de la princesse heurte le montant du fauteuil. Il sort, la princesse se relève et se précipite vers le téléphone pour alerter la réception.

Le réceptionniste ordonne immédiatement au groom de prendre l’ascenseur pour secourir la princesse, et alerte le reste du personnel. Pendant ce temps, l’agresseur s’est tapis dans l’escalier qui descend à droite de la porte de l’ascenseur au troisième palier.

Puis comme l’ascenseur arrive au troisième palier, il poste à quatre pattes au bas du second battant de la porte de l’ascenseur — et quand le groom ouvre l’autre battant, il bondit et frappe de son poing le groom à la gorge. Le groom, rendu muet, s’effondre, inconscient, tandis que l’agresseur le repousse dans la cage de l’ascenseur, et referme les portes de l’ascenseur sur eux.

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Re: Fantômas 1913 S01E01: Fantômas (1913)

Messagepar Greenheart » Mar 11 Fév 2025 15:12

Il est seulement dommage que la violence originale de l'épisode ait été édulcorée :

Spoiler : :
Par exemple :

* l'acteur de théâtre à la fin meurt guillotiné, il n'est pas sauvé à la dernière minute. La production aurait tourné la scène après protestation de la censure naissante à l'époque.

* J'ai aussi eu l'impression que dans un montage initial, Fantômas tue le groom : le coup qu'il donne en théorie est mortel car il écrase la trachée et le groom reste de toute manière assez longtemps sans soin pour en mourir de toute manière.

* Il m'a semblé que Fantômas tord le pouce de la comtesse pour l'emmener où il veut dans la pièce ; j'ignore où ils sont allés pour arriver à une scène assez violente sans l'être trop, mais l'actrice qui joue la comtesse semble avoir vraiment heurté du front le montant du fauteuil quand elle est balancée par Fantômas.


Je maintiens qu'il ne serait vraiment pas besoin de rajouter en fait à l'horreur originale des romans et à l'horreur retenue du serial pour obtenir une adaptation moderne très proche du ton de Seven de David Fincher. Et pas besoin de forcer la dose du fantastique ou de la Science-fiction ou du gore ou de dramatiser : rien que le merveilleux / horrifique réaliste suffirait à traumatiser le spectateur un peu sensible. Mais comme disait Christophe Gans pour expliquer pourquoi on ne faisait pas davantage de film à la manière du Pacte des loups, le milieu du cinéma français est fainéant, il ne veut pas s'emmerder, il préfère tourner et vendre de la m.rde.

*

Même si la mise en scène de l'époque consiste en une série de vignettes avec des poses théâtrales, et un certain nombre de dialogues ne sont pas inter-titrés -- j'ai dû plus ou moins lire sur les lèvres pour établir mes résumés de chaque début d'épisode -- il y a de l'action, sans mouvement de caméra, et dans tous les épisodes, les cartes postales en décors naturels haute définition -- les traversées de Paris -- contrastent de manière immersive avec les reconstitutions qui auront été tournées après coup au cinéma ou en série en noir et blanc ou en couleur.

Le serial a ses scènes teintées en gros pour distinguer la nuit et le jour comme beaucoup de films de l'époque (sachant que la couleur authentique, existait déjà dans les années 1920, et si on parle de photos, dans les années 1800). Mais la teinture de nuit de l'édition Kino en blu-ray américain me parait bien trop lourde.

En travaillant sur la capture, j'ai commencé par virer le bleu assez facilement, et bien sûr, vu l'époque, c'est une nuit américaine : il fait parfaitement jour, on distingue les détails des nuages dans le ciel, les reflets et en particulier le pare-brise impossible à distinguer dans la version tintée. Les phares de la voiture sont logiquement éteints dans la prise de jour, ce qui n'est pas normal si la voiture est censée arriver de nuit à l'hôtel. Ces phares (pas plus que les lampes du perron de l'hôtel) ne brillent pas dans la version tintée.

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