par Greenheart » Dim 3 Déc 2017 10:22
Dark est effectivement diffusé sur Netflix depuis le 1er décembre... en allemand sous-titré.
Regardé puis zappé à travers les cinq premiers épisodes.
Il y a un flot de critiques plutôt flatteuses rapprochant Dark 2017 de Stranger Things, mais on est loin du compte.
La première chose qui saute aux yeux, c'est que Dark est littéralement "dark" : dans une majorité de plan, on n'y voit rien (à part les sous-titres), et quand on y voit quelque chose, les gens ont toujours l'air constipés ou super contrarié, ou piquent une crise de nerf.
Les critiques parlent de scénario "complexe", mais je crois que si vous avez un minimum lu de la science-fiction (ou suivi quelques épisodes de Star Trek ou Doctor Who), ce serait plutôt filiforme, avec un maximum de "je rallonge la sauce" et "je m'agite pour qu'on ne voit pas que je n'ai rien à dire) : aux antipodes de The Orville (qui n'hésite pas à montrer des scènes dures malgré l'ambiance lumineuse), Dark n'a aucun dialogue qui captive ou fasse seulement "avancer le schmilblik", et ce n'est pas l'allemand qui est en cause, parce que les sous-titres aussi, et que Alligatoah qui chante en allemand
Enfin, Dark joue la facilité en essayant de nous pourrir les années 1980 : il copie colle des clips des années 1980 dans le rituel de torture pour associer artificiellement aux souvenirs ou préjugés plus ou moins heureux du spectateur un sentiment d'horreur. C'est seulement une technique de conditionnement, comme dans Orange Mécanique ou tous les jours dans les journaux (télévisés ou internet) où l'on juxtapose des petites phrases à des photos ou des courts extraits vidéos au son trafiqué, pour créer des réflexes Pavloviens chez les lecteurs / spectateurs / internautes.
Bref, je n'ai pas vu la série en entier ni avec l'idée d'analyser en détail ce qui se passait, parce qu'il commençait à se faire tard, et que j'avais autre chose de plus intéressant à faire (beaucoup de choses plus intéressantes). Donc, il y a peut-être du bon dans Dark, mais pour l'instant, la série est bien trop obscure pour permettre au spectateur de le voir et de l'entendre dès le premier épisode ou les premières scènes. Les bonnes séries ne posent pas ce genre d'obstacles.
...d'un G qui veut dire Greenheart !