The Orville S03E03: Le paradoxe de la mortalité (2022)

[Greenheart]

The Orville S03E03: The Mortality Paradox (2022)

Diffusé aux USA le 16 juin 2022 sur FOX US.

De Seth MacFarlane (également acteur) ; Seth MacFarlane, Chad L. Coleman, Scott Grimes, Mark Jackson, Penny Johnson Jerald, J. Lee, Peter Macon, Adrianne Palicki, Jessica Szohr.

Pour adultes

(space opera woke) Le Lieutenant Talla Keyali, chef de la Sécurité, rentre en avance de permission sur sa planète natale, car elle ne supportait plus sa famille. Passant par le bureau du commandant en second Kelly Grayson pour reprendre officiellement son poste, elle signale à Grayson qu'elle a détecté la trace résiduel d'un vaisseau Kaylon dans le secteur de Narran 1, vaisseau qui aurait quitté le secteur depuis longtemps. Arrivé à proximité de Narran 1, une planète censée être désertique et restée à l'état sauvage, ils sont alertés par Isaac, l'officier scientifique Kaylon : il vient de détecter les signaux émis par une civilisation avancée planétaire qui peuplerait Narran 1 et l'aurait constellé d'infrastructure urbaine alors qu'il n'y en avait aucune trace récemment. Mais si cette civilisation serait parfaitement capable d'être contactée et de répondre, les appels de l'Orville restent vains.

Pourtant informé (on le suppose) de la possibilité d'un piège Kaylon, Mercer - le capitaine - décide de descendre à la surface de la planète au milieu d'une cité, accompagné de son commandant en second, du lieutenant commandeur Bortus, troisième dans la hiérarchie de son chef de la sécurité, et de son meilleur pilote, ce qui est simplement insensé. Une fois passé la couche de nuage, l'expédition découvre non pas une cité mais de la forêt à perte de vue, sur une planète censée être à l'origine désertique, puis récemment fortement urbanisée. Du point de vue des détecteurs de l'Orville, les villes ont subitement été remplacées par de la forêt.

Mercer et compagnie atterrissent effectivement dans une forêt et détectent de nombreuses formes de vie dans une direction, celle d'un sentier menant à un lycée tout à fait terrien du 21ème siècle, apparemment désert. Une fois franchi les portes du lycée, ils ne peuvent plus en sortir, quelle que soit la force destructive utilisée contre les portes ou les murs. Mercer donne l'ordre de se séparer en deux équipes et d'examiner les lieux à l'aide de leurs détecteurs à la recherche de la moindre information et de la moindre sortie --- sans tenir compte du fait que leurs détecteurs leurs ont donné de fausses informations depuis l'approche de la planète.

Comme l'équipe de Talla entre dans une classe occupée par des lycéens et un professeur qui prend l'équipage de l'Orville pour des lycéens de l'établissement, Talla et Bortus laissent le pilote Gordon Malloy en arrière. Alors trois lycéens très costauds se saisissent de lui et le passe à tabac dans les toilettes au prétexte qu'il devrait de l'argent à un jeune caïd local. Quand Talla et Bortus réalisent que Malloy a disparu, ils tentent sans succès de forcer les portes des toilettes, mais c'est à nouveau impossible. Finalement, les trois brutes sortent des toilettes, et Talla et Bortus retrouvent Malloy passablement amoché, qui a promis de donner l'argent qu'il n'a pas à 15h30 à côté des gradins du stade.



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[Greenheart]

... à nouveau un épisode avec des incohérences fondamentales, comme s'il avait été écrit par quelqu'un tout seul dans son coin qui ne se serait concentré que sur une ébauche, une intrigue principale, sans se soucier de rendre le récit cohérent avec l'univers, les personnages, le bon sens. La formule est la même que les deux épisodes précédentes, hors sol, c'est-à-dire apparemment sans que l'inspiration n'ait été puisée dans l'actualité ou les grands thèmes de la Science-fiction ou de la philosophie ou une nouvelle technologie et ses conséquence.

Spoiler : :

Il s'agit bien à la fois d'un pastiche des personnages omnipotents harceleurs auxquels Star Trek l'original a fait régulièrement appel faute d'une bien meilleure inspiration : un quelconque dieu / gamin aux pouvoirs illimités / intelligence artificielle ou extraterrestre... etc. retient les héros pour faire mumuse avec eux strictement le temps d'un épisode en bricolant des illusions, en les confrontant à des ennemis soient eux-mêmes illusoires, soient prisonniers comme eux etc. etc. et les héros n'ont aucun choix véritable et vont du début à la fin de l'épisode avec un faux suspens à chaque pause publicitaire pour se sortir ou être sortis du piège lors du dernier acte, parce qu'il faut passer au programme suivant.

Et il s'agit bien de poursuivre un épisode précédent de Orville comme si l'univers Orvillien était développé pour de vrai, mais en même temps en retombant sur une paraphrase de la Nouvelle Génération, aka la dimension Q, comme l'épisode précédent se trouvait un ennemi doté d'un esprit collectif et assimilant ses proies, ce qui paraphrasait les Borg.

Et à nouveau, cet épisode de Nouveaux Horizons*** détruit une grande réussite de The Orville en transformant la représentante d'une civilisation désormais très avancées en une simple folle immortelle qui prétend violer l'esprit et le corps des gens pour ressentir plusieurs fois de suite ce que cela fait de mourir en enlevant et torturant ces gens, et en les empêchant d'accomplir une vraie mission qui ferait avancer leur propre civilisation et leurs propres vies.

***cette expression commence à résonner très négativement, car je pense maintenant à un horizon nouveau vraiment très borné, sans vision ni respect de l'univers)

Et d'insister de manière très macronienne et complètement psychopathe (double-contrainte) sur le fait que l'équipage ne risquait pas de mourir pour de vrai (donc ce n'était pas réel), tout en assurant que chaque expérience était tout à fait réelle (donc c'était réel, donc ils risquaient de mourir pour de vrai). Par ailleurs, cette expérimentatrice censée être si avancée (incidemment blanche et blonde au contraire du couple précédent si gentils censé représenter la même civilisation plus avancée que The Orville, mais moins que désormais) semble tout ignorer de son protocole : comment ses cobayes pouvaient "croire" qu'ils allaient mourir alors que chaque scénario était complètement incohérent avec leur univers de départ, et encore une fois, comment et pourquoi un équipage déjà aguerri par une guerre avec les Kaylons et de nombreuses alliances ou conflits avec des mondes extraterrestres peut-il se jeter dans la gueule du loup, rien qu'en considérant les détecteurs donnant des informations complètement fausses et une planète urbanisée se transportant en forêt ou faisant surgir un lycée du 21ème siècle sur le chemin immédiat, lycée qu'ils auraient dû apercevoir avant leur atterrissage, même si là encore personne n'a eu l'idée de faire une reconnaissance minimum aérienne en faisant des cercles plutôt que d'atterrir bêtement aux coordonnées prévues, alors qu'il n'y avait manifestement pas la cité annoncée à ces coordonnées.

J'ai cru à un moment que le décor du lycée permettrait d'éclairer les fusillades massacres scolaires à répétition américaine, quelque chose qu'avait tenté Joss Whedon avec l'épisode Earshot de Buffy, qui, comble de l'ironie, avait été censurée à la date initiale de sa diffusion à cause d'une fusillade de plus. Et si The Orville avait abordé ce sujet dans ce troisième épisode, il aurait très possiblement censuré de la même manière compte tenu de l'actualité brûlante : après tout Biden qui prétend arrêter le massacre a eu cette occasion très fréquemment tout au long de sa longue carrière de sénateur, et des massacres par balles dans des écoles, il y en a au moins un chaque mois aux USA, sinon chaque semaine si l'on s'en tient à un seul mort ou blessé.

Il est toujours possible à cette heure que McFarlane ait voulu jouer avec les spectateurs en osant durant la troisième saison pasticher non seulement Star Trek Original et la Next, mais en plus les séries Trekkiennes complètement incohérentes et bafouant les fondamentaux de Roddenberry, et déclencher une espèce d'orage mental chez les fans de The Orville, et conclure sa troisième saison sur un coup de théâtre méta, ou quelque chose dans le même goût que si nous découvrions que ces trois premiers épisodes et possiblement beaucoup d'autres ne sont qu'une production télévisée lamentable prétendant raconter les aventures véritables de The Orville des deux premières saisons, un trip à la Galaxy Quest. C'est possible, mais ce n'est vraiment pas ce genre de pirouettes que j'aurais voulu découvrir alors que je comptais sur l'aventure space opera à la Roddenberry de qualité au moins égale aux saisons précédentes et si possible supérieure.

Attendre et voir, donc, mais pas trop longtemps.