Ne perdez pas votre temps : visionnez le premier et le dernier épisode, en vous attendant à la queue de poisson (pas celle de la sirène, celle de la prod pour essayer de décrocher une seconde saison alors qu'elle semble improviser ses intrigues et ne rien connaître aux domaines fantastiques et SF, sans oublier toute la littérature sur les rêves et les champipi magiques -- comparez avec Altered State (Au-delà du réel) 1980 avec William Hurt, avec Dreamscape, Mirror Mask etc.
Il y a bien une intrigue SF / Fantastique limitée (
.
En gros, il s'agit du point de départ du roman / dessin animé / film
Paprika 2006 (Satoshi Kon, roman de Yasutaka Tsutsui) avec beaucoup, beaucoup, beaucoup moins d'idées et d'intrigues développées. La production gère très mal cependant les règles "surnaturelles" (pseudo-scientifique) et copie colle la solution du film The Cell 2000 pour prétendre résoudre le problème avec une doctoresse qui tire la solution d'une pochette surprise. Et le problème est solutionné d'un claquement de doigt
.
Vu la minceur du scénario et de l'univers, la production joue la montre, semble ignorer des principes élémentaires de la biologie comme la fonte musculaire lorsqu'on passe sa vie couchée. Les pilules magiques sont distribuées à volonté à la fois aux "héros" (rien d'autre que votre bande de petits drogués mous unanimement du bulbes), qui ne s'inquiète pas une seule seconde de confondre leur rêve et la réalité, quand bien même la dangerosité est démontrée dès la première prise. Les "héros" (Eva comprise) ne sont que des pions, que les scénaristes poussent du point A au point B, tirant le spectateur par le bout du nez, tandis que la réalisation plaque tous les plans pas trop cher possible pour faire rêve et cauchemar - sauf que les "rêves" mis en scène sont très loin d'avoir les propriétés visuelles et logiques de véritables rêves, comme dans la série Buffy ou chez Neil Gaiman. Il est possible cependant que les rêves et cauchemars que font ou ont fait les membres de la production soient bien pauvres, mais j'en doute. Pour comparer, visionner si vous avez l'âge légal
La bande des héros n'est pas assemblée en fonction d'une' histoire ou d'affinités particulières, mais pour remplir les quotas woke. Aucun des adolescents n'a de personnalité, de goûts, de talents. Les gamins enchaînent les crises psychotiques sans qu'aucun adulte ne soit présent, ou ne réagissent ou ne contrôle rien. Eva, l'héroïne asiatique (une "magic girl", la Mary Sue de la série), rencontre la bande "par hasard" : elle est dehors tard la nuit, comme ça. Ils sont poursuivis par les flics mais les flics on ne les voit jamais, pas plus d'ailleurs que les mendiants ou les trafiquants, les migrants... etc. Les dialogues sont poussifs, les conflits artificiels (normal, les gamins sont drogués et fous).
La musique est informe, la photo travaillée pour tout plein de jolis couleurs, la direction artistique est aussi limitée que le budget, la violence ou la nudité qui devrait être d'un autre niveau dans le genre de rêves que ces ramollis du bulbe d'aujourd'hui doivent faire dans la réalité. Tout le contenu woke est grossièrement plaqué : l'héroïne a un père japonais (et une mère hôtesse de l'air) et la production semble tout de la culture japonaise, en particulier la manière dont les filles et les épouses sont "tenues" dans ce genre de famille.
Sixième épisode, l'un des jeunes entre en pleine crise psychotique et la prof n'a rien de mieux à dire que "vous n'avez rien à faire dans cette classe". Elle prend son téléphone pour appeler les pompiers seulement cinq minutes après que le garçon ait menacé les élèves avec un tournevis, pour dire qu'il fait un "malaise". Elle n'indique absolument aucun moyen aux pompiers d'arriver sur place - mépris total pour toutes les règles élémentaires du secourisme et de la sécurité. Certes, cela pourrait être un portrait réaliste de professeure incompétente et directeur irresponsable - aucune raison pour qu'ils ne soient plus qualifiés et/ ou responsable que le personnel des EPADH Belge pendant la crise du COVID (ou même après, si tant est que cette crise soit terminée...)
***