par Greenheart » Dim 25 Fév 2024 10:07
Boire ou lancer des sorts, faut choisir...
D'abord, la production (dont la romancière adaptée est productrice exécutive, donc en contrôle, en théorie)... n'a aucune idée de ce qu'est la sorcellerie (historiquement, par définition etc.) : ce qu'ils essaient de faire croire, c'est qu'il s'agit seulement d'un pouvoir illimité cool qui fonctionne aussi bien pour allumer une chandelle, réchauffer du café etc.
Historiquement, la sorcellerie suit des règles, et en particulier elle obéit à la conservation de l'énergie, sans laquelle il n'y aurait aucune limite au pouvoir, donc le monde n'existerait pas, étant donné que le moindre sorcier ou la moindre sorcière pourrait tout détruire à sa première erreur, son premier désir y compris au berceau quand il ou elle réclame sa bouffe.
La première raison tout à fait réelle et réaliste est que dans la réalité, les sorciers et les sorcières doivent pouvoir expliquer à qui les payent pourquoi le sortilège n'a pas fonctionné cette fois. Et grâce à la montagne de baratin débité depuis la nuit des temps, se sont dégagés un monde de légendes, de rituels, et de fantasmes, tout à fait structuré et suivant des logiques très précises, parce qu'il ne fallait jamais cessé de s'adapter au monde réel, à la physique, à la société, aux croyances et aux expériences ou contre-expérience des gens qui n'étaient pas débiles ou qui redoutaient que n'importe quel pouvoir se retourne contre eux.
Et cette incroyable richesse narrative n'existe tout simplement pas dans cette série, -- et probablement pas davantage dans le roman, si j'en crois les premières critiques de lecteurs que j'ai pu parcourir.
Ensuite la série n'arrête pas de jouer la montre et de ne pas montrer au spectateur ce qu'il devrait voir à ce point. Et logiquement, l'histoire ne sera pas non plus racontée dans l'ordre chronologique, parce que le but de cette narration est d'induire en erreur le spectateur, lui faire croire que l'histoire serait intéressante à découvrir - tout en économisant au maximum du budget. Autrement dit, vous perdez votre temps et eux gagnent du fric sur votre dos avec du remplissage, des clichés et une photo classieuses.
En conclusion, c'est limite plus belle la Vie et autre soap s'il n'y avait à l'écran quasiment que des femmes du même âge en train de boire du Chardonney en marmonant et en allumant de temps en temps des bougies parfumées d'une passe. A aucun moment on ne nous explique comment ces femmes se payent leur vin ou leurs bougies ou leur immobilier, et on "oublie" de nous parler de leur famille ou de leur sexualité -- elles devraient forcément avoir au moins une mère, à moins d'être nées dans un alambic, ce qui est une possibilité dans les récits de sorciers et de sorcières dignes de nom car tenant compte de l'Histoire de la sorcellerie, des mythes et des légendes.
Et c'est woke à mourir : on y retrouve l'inspectrice de police noire vêtue à la dernière mode, aux cheveux si longs qu'en cas de bagarre elle perd automatiquement n'importe quel corps à corps. Et bien sûr, ça charge au maximum les mâles, qui pourtant n'ont aucun pouvoir, aucun contrôle dans cette série - et historiquement, les sorcières sont réputées ôter tous les pouvoirs aux hommes, en les envoûtant par exemple.
Eh oui, ce sont d'abord les hommes qui ont déclaré être sous emprise des femmes qui les séduisaient, ou qui les attiraient, et non les mineures qui font avancer leur carrière cinématographique en couchant avec leurs patrons puis en leur réclamant des dommages et intérêts en plus de leurs salaires trente ans après. Dans tous les cas, n'importe quel être a un cerveau attaché à ses parties génitales, et n'importe quel code moral ou de bonne manière - ou n'importe quel récit antérieur au wokisme et à la révolution sexuelle ou plutôt pro-maladie sexuellement transmissible et bénéfices massifs pour le big pharma - recommande de modérer ses passions et ses fantasmes pour éviter de perdre tout contrôle sur sa vie.
Par ailleurs personne n'est sous emprise ou en perte de contrôle quand il ou elle est capable de prévoir l'arme et le lieu du crime, ou de profiter du crime réel ou prétendu, par exemple pour lancer sa carrière, toucher sa pension de veuvage, passer à la télévision pour pérorer sur la mort de sa "meilleure amie" qui était aussi droguée que le type qu'elle frappait et torturait mentalement alors qu'elle était censée souffrir d'une fragilité critique après un accident de voiture, et qui lui a retourné son coup de poing etc. : le mobile ou la volonté de tuer plus ou moins n'est que du baratin, la victimisation n'est que profit, pour la victime réelle ou prétendue et pour les parasites autour. Les crimes doivent être empêchés, pas cultivés et rentabilisés de toutes les manières possibles.
Et bien sûr, qui veut tuer son chien l'accuse de la rage.
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...d'un G qui veut dire Greenheart !