Phantom Of The Air S01E03: The Avenging Phantom (1933)

[Greenheart]

Phantom Of The Air S01E03: The Avenging Phantom (1933)

Sorti aux USA à partir du 29 mai 1933 (un nouvel épisode par semaine)
Sorti en blu-ray américain VCI US le 6 juillet 2021 multi-régions (image correcte limitée et son correct, aucun bonus).

De Ray Taylor, sur un scénario de Basil Dickey, Ella O'Neill et George H. Plympton ; avec Tom Tyler, Gloria Shea, LeRoy Mason, Craig Reynolds, William Desmond.

Pour adultes et adolescents.

(Science-fiction, aventure, espionnage) Chapitre 3 : Le vengeur fantôme.

Le capitaine Raymond a été sélectionné par Thomas Edmonds pour tester son invention, le Contragrav, et il a accompagné Edmonds à son atelier dans le désert. Mortimer Crome, déterminé à connaître le secret d’Edmonds, les a fait suivre. Après le test réussi du Contragrav par Raymond, Edmonds et son mécanicien sont brusquement partis en mission secrète, laissant Raymond avec Mary explorer l’atelier, ignorant que l’avion menaçant des hommes de Crome arrivait rapidement dans leur direction.

Cependant, sur la route, Edmonds alors qu’il était conduit par Munson, avait repéré dans les airs le biplan des hommes de Crome alors qu’il descendait pour atterrir sur le terrain de son atelier. Edmond se met debout dans la voiture et ordonne à Munson d’arrêter la voiture.

Munson obéit et lui demande : « Qu’y-a-t-il, Monsieur Edmonds ? » Et Edmonds répond : « Il descend à mon aéroport ! Il va atterrir ! » Alors Edmonds se rassied et ordonne : « On rentre à l’aéroport, vite ! »

Et sa voiture revient juste au moment où deux hommes de mains de Crome menés par Blade sortent de la maison en toussant à cause des vapeurs empoisonnées libérées dans le laboratoire ; Blade s’écrie alors : « C’est Edmonds : C’est ce vieux démon qui a rempli l’endroit de pièges mortels… Allez ! » Et de déguerpir avec ses acolytes.

Le laboratoire est désormais noyé par les fumées chimiques, et Mary, tout en utilisant le foulard de Raymond pour tenter de protéger la bouche et le nez de l’aviateur qui gît au sol, inconscient, crie encore entre deux quintes de toux : « Bob, le gaz empoisonné ! »

Munson gare la voiture devant l’entrée de la petite maison adjacente au grand hangar, Edmonds se précipite à l’intérieur enfumé de la maison, ouvre le passage secret qui donne sur les quelques marches menant au laboratoire complètement rempli de gaz épais, et tandis que Munson le rejoint en haut des marches et s’empresse de protéger sa bouche avec son mouchoir, Edmonds ordonne : « Le gaz empoisonné, fermez la valve ! » Et Munson d’acquiécer, en toussant : « Oui, Monsieur ! »

Munson trouve immédiatement le petit volant de métal sur le tuyau en question et le tourne. Pendant ce temps, Edmonds a retrouvé sa fille évanouie à côté de Raymond et crie : « Munson ! Aidez-moi à les sortir d’ici ! »

Dehors, sur le terrain d’atterrissage, Blade et ses comparses sont remontés dans leur biplan noir, et Blade fait décoller l’avion. Munson soulève et emporte Mary, Edmonds ramènent par les épaules Raymond.

A l'intérieur, l’aviateur et la jeune femme ayant été affalés chacun sur un fauteuil, Edmonds ordonne à Munson d’aller au périscope : « Essayez de localiser cet avion ! » Munson obéit et cavale aussitôt dans une autre salle de l’installation, fait coulisser le panneau masquant les armoires électroniques et colle ses yeux aux lunettes. Très vite, un biplan blanc (NDT : le biplan de Blade est noir dans le plan d'avant et dans celui d'après) apparaît dans son champ de vision, tandis que le bruit des moteurs de l’avion résonne (hum…).

Pendant ce temps, Edmonds tente de réveiller Raymonds, en l’attrapant par la nuque et en faisant rouler la tête du jeune homme (NDT : ne faites jamais ça à quelqu’un). Raymonds semble revenir à lui : sans même avoir encore ouvert les yeux, il assure : « Je vais bien, Monsieur Edmonds ! »

De son côté, Mary s’est réveillée toute seule et se redresse. Raymond a ouvert les yeux et se redresse, massant la nuque que Edmons avait empoignée juste avant, et déclare : « Ils ont dit qu’ils en avaient après moi ! » Puis Raymons se tourne vers Edmonds : « J’ai le sentiment qu’ils en avaient après votre Contragrav, mais le gaz les a fait fuir…. » Edmonds complète : « Et il a fallu vous achever ! »

Munson arrive pour faire son rapport : « Monsieur Edmonds, cet avion est toujours en l’air, et ils font des cercles autour de nous ! » Raymond veut se lever : « Je vais les poursuivre ! Nous devons découvrir qui ils sont, et ce qu’ils veulent, et c’est maintenant qu’il faut le faire ! »

Et tandis qu’il s’élance, Mary bondit à sa suite en criant : « Bob, vous ne devez pas !!! »



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[Greenheart]

Apparemment, les héros des serial sont indestructibles. J'adore la réponse à chaque fois que le héros vient s'écraser, peu importe que ce soit d'une hauteur vertigineuse directement en piqué nez écrabouillé dans le sol, ou qu'il vient de se faire brûler les poumons par des vapeurs d'éléments rares hautement toxiques, après s'être fait tabassé et tiré dessus : "Je vais bien, Monsieur..."

Et pas le temps d'en discuter ou de s'en assurer, tout le monde est pressé de passer à la suite et surtout à l'action : c'est une approche complètement opposée à celles de toutes les séries et tous les films en streaming en ce moment où le but est de faire durer le plus possible des scènes et des dialogues sans aucun intérêt pour après prétendre avoir donné au spectateur ce qu'il était en droit d'attendre. Or, à l'évidence, la production de ces serials n'a vraiment que très peu de moyens.

A noter que l'action n'est pas qu'en images d'archives, qui interviennent à chaque fois qu'il aurait fallu mobiliser une foule, utiliser un décor luxueux ou trop coûteux à louer type la salle de bal de l'hôtel et sa richissime clientèle ou la foule énorme sur les gradins venue assister à la rencontre aérienne... à moins que le problème réside dans l'usure ou la perte des négatifs de la pellicule utilisée pour tourner ce genre de scène.

Avec cet épisode, les images de décollage / atterrissage / plein vol se multiplient : la production a réellement mobilisé pas mal d'engins qui volent vraiment, pas comme les simulacres utilisés pour figurer les épaves embrasées. Donc en gros, nous sommes plus ou moins en train de regarder sans un budget proportionné l'équivalent d'un Top Gun des années 1930.

Et comme les films à gros budgets de combat dans les airs existent aussi dans les années 1930, dont le premier Oscar jamais décerné, Wings avec des reconstitutions dantesques à échelle 1:1 de guerres des tranchées, combats aériens, bombardement de villages français, uniquement en trucages mécaniques. Voir à la fois Phantom of The Air et Wings permet donc de mesurer à quel point les productions d'aujourdhui n'en fichent pas une rame et se mettent l'essentiel de leurs budgets dans les poches sans jamais donner au spectateur le minimum de satisfaction attendu, et certainement pas le millième de l'émerveillement pleinement incarné à l'écran de cette époque du cinéma : tout le streaming d'aujourd'hui semble se résumer à un haut débit d'ersatz qui ne valent pas la facture d'électricité pour les visionner...

Il y a au moins un plan très réussi mais hélas complètement flou dans la séquence où les aviateurs commencent à se tirer dessus à coups de pistolets : la production a l'air vraiment très pressée, pas question de refaire les plans ratés, pas question de monter un meilleur plan. Quelque part j'ai l'impression que l'épisode est tourné et monté tout entier dans la semaine qui précède sa sortie au cinéma... sans aucune marge, comme les premières saisons de Chapeau Melon et bottes de cuir : une répétition et hop on tourne et diffuse en direct, et tant pis si les pantalons rompent à l'entrejambe en cours de bagarre ou si le décor tombe, ce qui n'est pas encore arrivé dans The Phantom of The Air, cependant.

Je crois que c'est à partir de cet épisode que la production accélère certains plans pour "dramatiser", ce qui est désagréable à cause des saccades au rendu artificiel, et il n'y avait pas besoin d'accélérer de tels plans, alors que l'épisode est déjà très court et comporte de nombreuses séquences de l'épisode précédent qui auraient largement pu être coupée au montage.

Et à nouveau l'épisode qui bascule sans crier gare en pleine Science-fiction, même si le prodige technologique était préparé dans les épisodes précédents : une fois de plus, et contrairement à aujourd'hui, les scénaristes ont tiré toutes les conséquences des technologies qu'ils mettent en scène...

... En tout cas pour les besoins de l'aventure, parce que le savant a beau avoir un périscope qui lui permet de voir et entendre tout ce que fait sa fille où qu'elle aille dans le désert, il n'en a aucun pour surveiller les abords de sa maison, quand bien même son mécanicien factotum se les tourne au même moment. Et fermer ses portes à clé, personne ne sait apparemment le faire, en particulier dans un laboratoire secret ?

Du pur Blake et Mortimer des premiers albums originaux dans la composition des plans, les costumes etc. Des cascades en vrai qui m'ont parue possiblement risquées comme la poursuite en rase-mottes par l'avion des trois lascars à pieds. Est-il possible que les acteurs et l'actrice aient fait leurs cascades eux-mêmes ? En tout cas à l'écran pour de vrai, une solide équipe de pilotes-cascadeurs aériens...

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