Le Ministère du Temps S04E01: Perdu dans le Temps (2020)

Infos et retours sur les séries et téléfilms diffusés ou à venir à la télévision.

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Le Ministère du Temps S04E01: Perdu dans le Temps (2020)

Messagepar Greenheart » Dim 2 Fév 2025 08:14

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El Ministerio Del Tiempo S04E01: Perdido en el tiempo (2020)
Titre complet : Capitulo 35, Perdido en el tiempo.
Traduction : Le Ministère du Temps S04E01 : Perdu dans le temps.

Diffusé en Espagne le 12 mai 2020 sur RTVE ES.
Sorti en coffret 2 blu-rays espagnol le 8 janvier 2021 (multi-régions, espagnol sous-titré seulement).
Annoncé en France à partir du 2 février 2025 sur SYFY FR ?

De Javier Olivares et Pablo Olivares, avec Hugo Silva, Nacho Fresneda, Macarena García, Rodolfo Sancho.

Pour adultes et adolescents

(Voyage dans le temps, aventure, uchronie)
NO-DO, Notario Documentales Cinematograficos, une bobine de pellicule noir et blanc sur l’actualités projetées dans les salles de cinéma. L’image est abîmée, elle concerne l’actualité espagnole et s’ouvre au son sur une fanfare.

La voix off commente l’image d’un caméraman : « Le cinéma espagnol continue d’avancer pas à pas, fermement et sûrement, en route pour rivalisert avec les plus grandes industries du monde. Divertissement et patriotisme se conjugue dans un nouveau film et avec un nouvel acteur. »

Les plans de cinéastes à caméra se succèdent, de bobines de film et de pellicules pendantes probablement en court de montage. Puis un soldat fusil à la main, le visage masqué, sur fond de paysage enneigé et avec la fausse neige qui tombe : « De héros de guerre à star de cinéma, Eulogio Romero… »

Le soldat ôte le cache-nez qui protégeait le bas de son visage et sourit, charmeur. Mais pas ses yeux. Puis comme la caméra zoome sur son visage, son sourire grandit, et les coins de ses yeux se plissent : « … qui a combattu le Communisme dans la Division Azur, débute dans ‘Amour et Patrie’… »

L’image se fige sur l’écran de projection du Ministère du Temps. Dans la pénombre de son vaste bureau, le sous-secrétaire Salvator Marti, à la tête du Ministère, sinistre ; la télécommande tenue haute, rembobine : « … un nouveau film et avec un nouvel acteur. De héros de guerre à star de cinéma, Eulogio Romero qui a combattu le Communisme dans la Division Azur, débute dans ‘Amour et Patrie’… »
Marti pose la télécommande et sirote son verre de whisky.

Le jour. Pacino sursaute, réveillé dans son lit par une alarme de son téléphone. Par réflexe, il plaque sa main sur la table de nuit où se trouve des clés, un verre d’eau ( ?)… trop court, son téléphone à écran plat se trouve juste un peu plus loin sur la tablette, hors de sa portée.

Pacino se tend encore mais n’y arrive toujours pas, alors il se retourne vers le grand coussin bleu plaqué contre le chef de son lit. Il ôte le coussin de sa main droite, et découvre sa main gauche menottée au montant du lit, et lâche un juron.

Pendant ce temps, son téléphone portable sur la table de nuit n’arrête plus de bourdonner, sonner et vibrer. Et comme Pacino n’arrive toujours pas à atteindre son téléphone, il appelle : « Hé, à l’aide ! »

« J’arrive ! » répond la jeune Lola Mendieta sortant visiblement de la douche, en débardeur mouillé limite transparent. Sans prêter attention aux menottes et à Pacino, elle s’assied du côté de la table de nuit et prend le téléphone portable pour en consulter l’écran. La sonnerie s’arrête et elle déclare simplement en reposant le téléphone : « C’était Salvador. »

Pacino répond : « Bien sûr que c’était Salvador ! Libère-moi s’te plait ! »

Lola monte sur Pacino, aguicheuse, en shorty émeraude à trois bandes : « Tu en es sûr ? » Et Pacino de répondre : « Euh… » Alors elle se penche sur lui et répond, taquine : « Je ne sais pas, ça me semble dommage, non ? — Oui, mais… »

Et c’est un autre téléphone portable qui se met à sonner avec la sonnerie du générique de la série du Ministère du Temps. Lola Mendieta, tout en restant juchée à cheval sur Pacino, ramasse immédiatement le téléphone portable posé à gauche du lit, et répond, tout à fait professionnellement : « Oui, Salvador ? » (une pause) « Parfait, je suis en route moi-même à cet instant. » (une pause) « Pacino ? »

L’intéressé regarde impérieusement la jeune femme, un doigt sur la bouche. En réponse elle ôte son doigt et plaque son seul bras libre contre le côté de l’oreiller : « Mmm… non, non, non, à la vérité c’est que je ne sais pas. » Et voilà qu’elle lui roule un patin. « Très bien, à tout de suite. »

Ayant racroché et reposé son téléphone tout en restant plaquée sur Pacino, la jeune Lola Mendieta lui sourit, et son nez pressé contre celui de Pacino, elle précise, à voix basse : « Réunion urgente. »

Pacino demande : « Il t’a demandé de me joindre ? » Elle confirme, et Pacino : « Je crois qu’il se doute de quelque chose, non ? » Ce à quoi la jeune femme répond en souriant : « Tu es très parano, non ? » Et de répéter, catégorique : « Très parano ! »

Sur le petit écran plat d’une télévision d’un intérieur pimpant, un soap opera sur la première chaîne nationale espagnole suit son cours : « La seule conclusion possible, c’est que la vie n’a pas de sens… » déclare un jeune homme brun barbichu l’air convaincu de ce qu’il raconte à une jeune femme un peu grassouillette qui apparemment le regarde d’un air catastrophé, « … si l’on est pas aux côtés de ceux que nous aimons. »

Ce à quoi répond dans le salon ensoleillé Alonso de Entrerríos Fresneda « De sages paroles. »

L’ex soldat implacable du 16ème siècle est méconnaissable : les cheveux courts, moustache courte et barbe de trois jours poivre et seul, chemise cosy, regard doux. Et de se retourner vers la petite fille qui cherche à s’échapper de son siège de bébé pour attraper un petit cheval-jouet : « Blanchette, Blanchette, oh la la, ne me fais pas de frayeur ! »

Et cuillère remplie de compote levée haut : « Hop ! Hop ! Regarde la moto qui fait brrr… »

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Re: Le Ministère du Temps S04E01: Perdu dans le Temps (2020)

Messagepar Greenheart » Dim 2 Fév 2025 08:33

Quatre années ont passé dans la réalité depuis le tournage de la troisième saison, et les réductions budgétaires drastiques ont continué d'impacter.
La troisième saison a été co-financée par Netflix, mais pour la quatrième, l'option semble avoir été de retarder le tournage et réduire à la fois le nombre et la durée des épisodes.
Tandis que les saison trois et quatre ont été éditées en blu-ray certes mais au rabais, image et son trop compressés pour tenir sur moins de disques, et bonus formidables des deux premières saisons supprimés.

Cependant, le niveau d'écriture très haut et une motivation sans faille de la production compensera en réalité le problème financier.

Beaucoup d'éléments de cet épisode étaient loin de m'enthousiasmer, dont le retour du personnage de Julián Martínez alors que l'acteur qui l'incarne, Rodolfo Sancho, m'a toujours fait l'effet d'un cabotin qui ne prenait pas au sérieux la série. J'aurais pu croire qu'il suivait les consignes de la production si je ne l'avais pas vu dans d'autres productions, tout aussi peu empathique et apparemment imbus de lui-même.

De même, je n'ai jamais apprécié les épisodes axés sur les hauts et bas faits de la résistance espagnole durant la seconde guerre mondiale.

Tout le monde a pris un coup de vieux, mais là encore difficile de dire si la production n'a pas fait exprès d'accentuer l'âge déjà mûr des uns et des autres.

Mais le fait est que tout ces éléments qui me plaisent moins prennent un sens remarquable une fois que vous avez vu la saison entière, une conclusion exceptionnelle et très pertinente par rapport à notre époque.

Le Ministère du Temps, depuis le premier épisode, a toujours tenu du tour de force quand on constate le terrible déclin du niveau des productions de science-fiction, le mépris dans laquelle la série a été tenue en particulier en France, au point que son plagiat par les américains, patent et avec publicité de la conclusion judiciaire de l'affaire, reste tenu sous silence, et c'est toujours le plagiat américain qui est mis en avant partout, y compris sur Paramount+ en ce moment.

La situation réelle souligne curieusement la manière dont la série le Ministère du Temps éclaire l'envers du décor de la télévision espagnole, et d'une manière générale, des médias et des dictatures de chaque époque. Une constante est la censure et le révisionnisme, et la production à travers l'écriture de ses épisodes admet en filigrane les limites de sa liberté, tout en jouant avec constamment.

Il faudra visionner la master class de la production qui était à un moment en ligne sur YouTube pour voir ce qui est mentionné de tout ça. Aucun bonus sur les blu-rays, donc pas de master class non plus.

Notez bien que la compression excessive et déplaisante en HD des saisons 3 et 4 est compensée de manière assez satisfaisante par les mises à échelle de l'image par l'écran 4K Samsung et pour l'image et le son par le lecteur UHD sony. Les captures sans retouche sont moins belles, moins précise. Vous constaterez la différence de qualité si vous avez l'écran et le lecteur 4K en faisant simplement une pause sur l'image, alors que les saisons 1 et 2 sont toujours d'une qualité HD et de son exceptionnel et donc n'ont aucun problème de mise à échelle.

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