Première édition américaine, le numéro de juin 2006

Comment avez-vous trouvé ce magazine ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 0

Première édition américaine, le numéro de juin 2006

Messagepar Greenheart » Sam 10 Juin 2017 12:39

Image

Premiere, édition US, le numéro (juin 2001)

Sorti en kiosque en mai 2001 (dépôt légal juillet 1994) - 110 pages, 28F.

De Michael Solomon, rédacteur en chef ; Richard Baker, directeur artistique.

***

De bien belles photos, entre des tonnes de publicités, dont certaines qui essaient de se faire passer pour des articles. Et ce magazine fait encore payer son lecteur, et cher encore. Même l'édito c'est de la publicité, pour vous dire le degré d'intégrité du machin.

***
En couverture

Jude Law, l'androïde le plus sexy encore en vie (pour la sortie de AI 2001).

***
Editorial

(The Backstory - le contexte) : Anna Karenine est un roman russe que Michael Solomon, rédacteur en chef a essayé de lire à la plage. Il n'y a pas réussi et conseille donc de lire plutôt des romans James Bond pendant l'été - et suivant le même raisonnement pour le cinéma : évitez de voir des films compliqués en été, préférez Indiana Jones et Les dents de la Mer, donc préférez un Spielberg, donc allez voir AI. Si vous ne le croyez pas, il vous prête Anna Karenine, le roman... (des promesses).

***

Oh quelle nuit !

p.34 : Une certaine Anna David s'extasie pendant trois pages sur les robes et coiffures des actrices à la cérémonie des Oscars 2001. C'est du pur cinéma, c'est certain.

Notre cinéma débile

p.38 : The Onion (l'Onion), le site / magazine américain satirique parodiant l'information depuis 1988 (qu'imite en France le Gorafi) vient de signer un contrat avec Miramax pour adapter deux de ses articles en comédies.

Jude Law est un androïde et cela explique tout

p.47 : Rappelle rapidement la carrière de l'acteur sex-symbol de 28 ans : deux colonnes de pure flatterie, deux lignes sur Gattaca uniquement centré sur le physique de l'acteur - suivi de deux colonnes de promotion éhonté de AI 2001.

Heureusement, l'article cite quelques lignes de Jude Law lui-même mais ne nous avance guère : sa méthode pour incarner un robot ? Imaginer qu'il est un robot. Jude Law s'émerveille d'avoir joué aux côtés de vrais robots (Spielberg et sa clique ?), d'avoir eu à danser comme Fred Aster et chanter comme Sinatra, comme si dans le futur les références artistiques suprêmes devaient demeurer éternellement coincées entre 1930 et 1950. Pour l'aider à incarner son robot-gigolo, on lui a repeint la face (comme dans Real Human) pour avoir l'air caoutchouteux - l'air caoutchouteux sera-t-il vraiment le nec le plus ultra des robots sexuels recherchés par des femmes seules ? j'en doute fortement.

Puis Jude Law sert la soupe de son producteur / réalisateur Spielberg, qui s'imagine que si nous créons des machines, elles nous prendront pour leurs dieux. La métaphore doit venir des chiens qui sont souvent représentés comme des fidèles admirateurs des humains, mais qui n'hésiteront cependant jamais à les bouffer si les humains les martyrisent, ce qui n'est que justice. Autrement dit AI est clairement du grand n'importe quoi, de l'idolâtrie inversée, mais il ne faut pas le dire.

IA / AI est également vendu comme un genre de Pinocchio futuriste, si Pinocchio était le seul survivant du dessin animé, ne mentait jamais et n'avait aucune leçon à recevoir de personne parce qu'il était déjà le petit garçon idéal.

Puis comme l'article n'a vraiment pas grand chose à dire sur IA, l'article retourne à l'adulation de Jude Law en lui demandant comment il a pu petit enfant devenir un objet sexuel pour le reste de la planète. Pas en ces termes, évidemment. Jude Law répond alors obligeamment qu'il ne se sentait pas heureux à l'école, ce qui est logique puisqu'il devait déjà pas mal exciter les rabotés du cerveau en brillant dans Saint George et le Dragon dès l'âge de cinq ans, et en sachant depuis toujours qu'il voulait devenir acteur. Il réussit à intégrer à 13 ans le conservatoire de musique et de théâtre public anglais et épouse sa partenaire dès son premier film.

En clair, c'est encore de la publicité et en rien des informations intéressantes et complètes sur le tournage, le travail d'acteur etc. Une espèce de making of super light et particulièrement pauvre en bulbe.

***

Ils chantent le corps électrique : Spielberg transplante un coeur à au film de Kubrick

Donc le film de Kubrick n'avait pas de cœur et celui de Spielberg en aurait un ? Nous ne verrons jamais le film de Kubrick mais j'ai vu le film IA et c'est juste une basse tentative pour faire larmoyer des foules sur le sort d'une boite de conserve qui crie Maman quand on lui présente une photo de son utilisateur. Il n'y a rien d'humain dans ce film, qui n'est qu'un énorme cimetière bariolé à travers lequel le héros (vraiment) mécanique se fait courser et harceler.

Le pauvre enfant acteur Haley Joel Osment est flatté pour ses grands yeux : normal, c'est un gamin à l'époque, mais pendant tout le film, son personnage n'est guère qu'une potiche. Par ailleurs aurait été plus que temps en l'an 2000 d'interdire à Hollywood d'utiliser des enfants dans leurs films, vu que les jeunes acteurs finissent un peu trop souvent drogués alcooliques et surtout proies de prédateurs sexuels.

Mais de cela, pas un mot dans cet autre article publicitaire complètement décérébré et inculte : en guise d'argumentation, l'auteur rappelle les prix décrochés par Spielberg... pour La liste de Schindler !?! Comme si avoir un cœur c'était reconstituer une suite d'exécutions sommaires dans un camp de concentration ? Et dois-je comprendre que je suis supposer pleurer sur une poupée-robot que l'on met en pièces aussi fort que sur la montagne de cadavres d'un camp nazis ? Et est-ce que je suis supposé également tuer les humains responsables de concassages de robots comme les libérateurs des camps l'ont fait en exécutant sommairement des soldats qui se trouvaient encore là, tout en donnant la soupe aux prisonniers qui en mourraient parce que la nourriture était trop riche ?

Après les prix, l'argent rapporté au box-office par Spielberg, encore une preuve de talent artistique irréfutable. Une page plus loin, on commence enfin à apprendre quelque chose : Kubrick voulait adapter la nouvelle de Brian Aldiss "Super-Toys Last All Summer Long" de 1969, une référence à Pinocchio 1881 de Carlo Collodi. Kubrick ajoute à l'histoire du petit robot frustré de ne pas plaire à sa mère la montée des eaux spectaculaire imputée au réchauffement climatique déjà à la mode alors et fait sortir la fée bleue de Pinocchio des profondeurs des océans gelés pour exaucer le voeu du petit robot de devenir humain... sans garantie que sa mère approuve davantage, après tout elle avait bien acheté un robot et pas un bébé poussé en graine qui pète et qui pue et se plaint tout le temps. Plus allez donc trouver une mère parfaite sur toute la Terre autrement que dans l'imagination d'un psychopathe qui les tue en série.

Kubrick meurt en 1999 et ses héritiers s'empressent de vendre les droits de son scénario au plus offrant, appelant même Spielberg pour prétendre voir en lui le candidat idéal (c'est à dire assez riche) pour adapter l’œuvre post-mortem, arguant même qu'après avoir vu ET, Kubrick aurait déclaré que c'était Spielberg qui ferait mieux de réaliser le film à sa place. Kubrick détestait-il à ce point son scénario ? En tout cas entre 1982 et 1999, Kubrick ne s'est vraiment pas pressé pour réaliser son projet, ou pour le donner à Spielberg.

A ce point de l'article, nous apprenons alors que Kubrick n'avait même pas écrit de script, seulement un résumé du film, ce qui relativise fortement l'héritage Kubrickien du film. L'écriture du scénario se fait donc selon la bonne vieille méthode d'engager un tâcheron pour faire le gros du travail, puis de proclamer que l'on écrira finalement soi-même le scénario et en compensation de proposer à la scénariste un salaire de producteur, scénariste qui prétendra ensuite que Spielberg a pratiquement tout écrit lui-même, ce qui lui permet de se dédouaner d'un scénario à l'arrivé très médiocre.

Suit un très rapide survol de la production du film, preuve définitive s'il en est que Première US n'est pas un magazine de cinéma digne de ce nom, et après un renvoi du lecteur en page 107, l'auteur conclut que IA n'est pas un film pour les enfants, mais pour les adultes, avec de la violence, etc. Des promesses, toujours des promesses.

***

Les Gros Canons de l'été

Au top des meilleurs films de l'été, le magazine Première US place évidemment le film qui va flopper le plus spectaculairement cet été-là...

1. Pearl Harbour 2001 (guerre, 25 mai 2001)

2. A.I Intelligence Artificielle (29 juin 2001, A.I Artificial Intelligence)

3. La Planète des singes 2001 (27 juillet 2001)

4. Shrek 2001 (animé, 18 mai 2001)

5. Tomb Raider 2001 (15 juin 2001)

6. La Momie 2 2001 (4 mai 2001, The Mummy returns)

7. Rush Hour 2 2001 (5 août 2001)

8. Dr Doolittle 2001 (22 juin 2001)

9. Chevalier 2001 (11 mai, A Knight's Tale).

10. America Sweetheart 2001 (juin).

***

Chaud les tickets !

Les autres sorties de l'été (uniquement SF).

Jurassic Park 3 (18 juin 2001)

Osmosis Jones (animé, 10 août 2001)

Evolution (8 juin 2001)

Rollerball 2001 (17 août 2001)

Atlantis, l'empire perdu 2001 (animé, 8 juin 2001, Atlantis: The Lost Empire)

Scary Movie 2 (4 juillet 2001)

Le sortilège du scorpion de Jade (10 août, The Curse of the Jade Scorpion, la Malédiction du scorpion de Jade)

Final Fantasy: Les créatures de l'Esprit (animé, 11 juillet 2001, The Spirits Within)

Rat Race 2001 (juin)

Jay and Silent Bob Strike Back 2001 (10 août 2001)

***

La récap rapide

Les films pour lesquels Premiere a décidé de zapper.
Du coup, je zappe aussi les films qui ne sont pas de la SF.

Ghost Of Mars 2001

Cats & Dogs 2001

***

En vidéo

Les étoiles sont attribuées par la rédaction de Premiere US, pas par moi.
Et à nouveau dans la rubrique se glisse des publicités qui se font passer pour des articles (glace Ben & Jerry)

Legend of The Drunken Master**

Space Cow-Boy**

Red Planet**

The Crow Salvation**

Les sept mercenaires (The Magnificent Seven) *****

***

Publicités

WW : The Passat - fermez-la et laissez la faire la conversation - à partir d'un discret 21.800 dollars : conducteurs recherchés.

Warner Bros Direct TV en paiement à la séance (VOD, Pay Per View) - A l'affiche sans avoir à sortir au cinéma : Space Cow-Boy le 1er juin 2001 etc. Installez-vous confortablement sur votre sofa et commandez le film avec la télécommande à partir de la meilleure sélection cinéma en paiement à la séance : laissez les films venir à vous !

Pearl Harbour 2001 - au cinéma le 25 mai 2001, avec les montres Hamilton, édition spéciale Khaki.

Samsung électronics TV DynaFlat HD 1080i 27 pouces, 30 pouces et 32 pouces, écran plat parfait pour une image sans distorsion ni scintillement présentant les images haute définition dans une qualité à vous couper le souffle : avec le monde de la technologie digitale qui arrive, vous serez prêt à puisez directement dedans.

The Hire : Ambush de John Frankenheimer, Chosen de Ang Lee, The Follow de Wong Kar-WaiStar de Guy Ritchie, Powder Keg de Alexandro Gonzales Inarritu, produits par David Fincher - une série de courts-métrages seulement sur bmwfilms.com - première le 26 avril 2001.

What Women Want en VHS et DVD à louer pour cinq jours chez Hollywood Video.

Tequila Sauza Hornitos : elle vous tournera la tête - (NDR: pas la tequila, la blondasse que vous aurez soulée avec, bien sûr, sinon vous aurez du mal à la lever - argh...)

Sony, lecteur de DVD 5.1 - un expérience incroyable et totalement accessible financièrement.

Purina, la nourriture pour les 1/700 des chiens (devenus) allergiques aux protéines (à cause de la nourriture pour chiens à base de chiens - et de chats ?)

Kool, la cigarette au menthol idéal pour avorter, accoucher prématurément et avoir un bébé rachitique.

Beafeater Gin, un esprit téméraire sort forcément du lot (47% d'alcool, normal que le modèle n'arrive plus à boutonner sa chemise...)

Bella Tuscan, une voiture importée britannique qui saute la mare pour conduire Travolta dans Swordfish à seulement 40.000 dollars (bien tenté Première d'avoir essayé de faire passer cette pub pour un article).

Nestle Butterfinger, rien n'est plus apaisant parce que rien n'est comme un doigt de beurre (dessin des Simpsons de Matt Groening)

Lycos : Devenez le VIP ultime avec le site Inside VIP Hollywood du moteur de recherche Lycos : achetez des films, gagnez des points, enchérissez en ligne.

Avant-première de Sword Fisch 2001 le 8 juin 2001, envoyez votre carte postale avant le 29 mai 2001, tirage au sort.

MGM veut dire (Means) des grands (Great) films (Movies).

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10823
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Retourner vers Magazines et fanzines

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 3 invités

cron