De Tony Elliott (également scénariste) ; avec Robbie Amell, Rachael Taylor, Gray Powell, Jacob Neayem, Shaun Benson, Adam Butcher, Jamie Spilchuk.
Pour adultes et adolescents.
(presse) Pris au piège d'une boucle temporelle dans un laboratoire, un couple, Renton et Hannah affrontent des agresseurs masqués cherchant à s'emparer de l'objet de leurs recherches, une nouvelle source d'énergie.
Le techno-baratin et le blabla ne suffiront jamais à faire d'une mauvaise idée un bon récit.
Arq est un de ces films de SF à micro-budget de plus écrit pour minimiser le budget avant tout : peu de personnages, un seul décor, une boucle temporelle pratique pour réduire le récit à une seule action, dont on va décliner un certain nombre de variante. L'univers - en gros une apocalypse écologique cyberpunk - n'est qu'un paravent très mince - les héros comme les méchants sont interchangeables, aucune personnalité, donc aucun caractère.
Les jeux de c...s déferlent dès les premières minutes, et le film joue la montre, le héros aurait dû bien avant le début du film (un an minimum si on en croit les dialogues) comprendre le principe évident du fonctionnement de sa propre machine et donc parvenir à la conclusion à laquelle il finit par parvenir bien avant la première boucle.
Une fois de plus, la théorie du voyage dans le temps, si tant est qu'elle existe, ne tient pas debout (comme une immense majorité de théories du voyage dans le temps) : à un moment, les héros découvrent les limites physiques de la boucle temporelle. Or, quelqu'un a oublié que la Terre tourne, non seulement sur elle-même, mais autour du Soleil et le Soleil autour de la Galaxie et ainsi de suite - la sphère de bouclage temporelle aurait dû depuis longtemps se retrouver au large dans l'Espace, loin derrière la Terre qui aura poursuivi sa course...
La conservation de la mémoire des boucles précédentes est simplement inexplicable - en gros, c'est magique. Normal, la production n'a pas non plus de théorie concernant le fonctionnement de la conscience humaine: s'il s'agit d'un enregistrement physique dans la matière molle du cerveau, il n'y a aucune raison qu'elle ne soit pas effacé en même temps que les blessures et les positions des personnages à chaque retour à la case départ. S'il s'agit d'une part de la conscience collective humaine, à travers le Temps et l'Espace ou pas, tous les personnages auraient dû se souvenir de toutes les boucles, depuis la première boucle. Enfin, il n'y a aucune raison valable que l'ordinateur et sa mémoire qui pilote l'Arq ne soit pas remis à zéro comme tous les autres objets de la sphère de bouclage temporel - autre que le fonctionnement de l'Arq consiste seulement à arranger le scénariste du film.
Enfin, il n'y a rien au niveau artistique (réalisation, production), au niveau performance d'acteurs, effets spéciaux - gore, etc. qui soit remarquable.
Posté: Mar 6 Sep 2016 15:53
