Sans argumenter, c'est à dire fournir aucun fait, dans un contexte, et en déduisant ou inférant un quelconque raisonnement, une majorité de critiques sur Internet en anglais autant qu'en français affirment gratuitement que le nouveau Blade Runner est un film formidable - et bien sûr ils osent, "meilleur que l'original". C'est normal, cela ne leur coûte rien de le dire, et cela va coûter au moins la place de cinéma à nous de les croire : s'ils nous mentent, nous n'avons aucun moyen de les faire virer et rembourser ce qu'ils nous ont volé.
Maintenant la première critique de Den Of Geek vient de tomber. Elle est apparemment positive, mais confirme deux points qui transparaissaient dans la promotion du film :
a) Blade Runner 2049 ne fait que répéter ce que Blade Runner l'original avait à dire.
b) Blade Runner 2049 est un film sans âme.
Den Of Geek a écrit:(Blade Runner 2049) also moves the narrative forward in a pleasingly science fictional direction, even if the themes laid down in the first movie are simply restated, this time with a nod toward other recent genre offerings such as Westworld.
....If only its narrative structure was tighter and provided us with some emotional entrance into the characters or story, it could have soared beyond the considerable achievement of Ridley Scott and company's flawed classic. Instead, it’s a majestic filmmaking accomplishment that, ironically, may lack the same thing that the story’s replicants are accused of not having: a soul.
Blade Runner avance plaisamment le récit dans une direction Science-fictive, même si les thèmes exposés du premier film sont simplement reformulés, cette fois en référence avec d'autres oeuvres du genre plus récente, telle Wesworld.
... Si seulement son récit était plus resserré et nous apportait quelque empathie envers les personnages ou l'histoire, (Blade Runner 2049) aurait pu dépasser la réussite considérable de l'imparfait classique de Ridley Scott (Blade Runner l'original). Au lieu de cela, c'est un accomplissement majestueux en tant que réalisation filmique qui, ironiquement, manquerait du même ingrédient que les répliquants de l'histoire sont accusés de manquer : une âme.
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La critique apporte également quelques éléments sur le film qui indiquerait qu'au contraire de ce qui est affirmé dans les qualités ("fait référence à des oeuvres plus récentes"), le nouveau Blade Runner ne tient absolument pas compte des avancés majeures des années 1980 télévisée et cinéma sur comment approcher l'émergence de l'intelligence artificielle - thème auquel se raccroche évidemment les répliques d'êtres humains cherchant à défendre leur "vie" (intégrité physique), et semble encore s'éloigner au-delà de l'acceptable du discours du roman original de Philip K. Dick : c'est l'empathie qui fait l'humanité - l'empathie envers les animaux, l'empathie envers les autres êtres humains. Sans elle, l'individu comme la société s'écroule et n'est plus qu'une coquille vide, et tout le monde se comporte comme des robots... un propos extrêmement pertinent actuellement en France et ailleurs.
Autrement dit, je pressens un naufrage total sur écran vert avec beaucoup de vent autour.