par Greenheart » Dim 24 Déc 2017 10:50
Vu sur Netflix.
Si la production de Bright a pu s'inspirer de Shadowrun (le jeu de rôles sur table, les romans de Fantasy Cyberpunk), elle n'a pas dû dépasser la couverture.
Le film n'est pas mauvais au sens des critiques-hyènes lécheuses de bottes de Disney, mais il a de nombreux problèmes, dont quelques uns récurrents chez Netflix.
* Le budget faramineux ne se voit pas : n'importe quel épisode de Teenwolf réalisé pour le coût d'un lacet de basket de Will Smith est magnifique à voir et un grand nombre de plans capturés feraient de somptueux posters. Ce n'est absolument pas le cas de Bright, qui fait peine à voir.
* La production n'a pas d'idée et ne sait pas ce qu'est la fantasy (et encore moins la fantasy urbaine ou la fantasy cyberpunk), comme s'ils n'avaient jamais vu un (film) Harry Potter. La production entière donne l'impression d'être illétrée, donc je me doute bien qu'ils n'ont jamais ouvert ou compris un récent roman hybride, même pas le plus populaire des Instruments Mortels et encore moins du Charlaine Harris, ce qui me parait grave pour des gens qui prétendent vendre de la Fantasy sur Netflix.
* La technique d'écriture est transparente : la production de Bright a seulement pris la trame la plus passe-partout du buddy movie (la référence en la matière étant la très efficace et drôle et violente série des Lethal Weapons), et a seulement copié collé des elfes et des "orcs" dessus avec un cruel manque d'imagination.
* La direction artistique et le maquillage (donc le réalisateur en chef "Suicide Squad" Ayers) est un gros problème : l'un des héros est un orc, et son visage est complètement illisible à l'écran. Les Orcs, piqués dans le manuel du monstres de Donjons & Dragons Advanced, vous les avez déjà vu en détail dans le Retour du Jedi (Star Wars original 3), parmi le "petit personnel" de Jabba. Vous avez vu un autre genre de Orc, mais déjà informes (on va dire la version raciste de l'orc) dans les films "Seigneurs des Anneaux" de Jackson, et ce n'était que de la chair à canon au sang noirci pour éviter que les spectateurs réalisent que les "gentils" n'étaient en fait que des bouchers génocidaires qui tranchaient la masse de viande que le Mal Absolu poussait devant eux (en gros l'équivalent des soldats de 1914-1918 ou si vous préférez de tous les soldats et autres hordes à travers toutes l'histoire de la planète).
Que reste-t-il ? Un film policier qui tracte laborieusement le spectateur et ses héros du point A au point Z,à l'univers et aux lois surnaturelles trop limités pour exister ("Seul un Bright peut manier la baguette magique... et c'est un Bright !!!!). C'est médiocre, mais pas nullisime au sens des films DC et des récentes saisons de Doctor Who ou des insultants récents films Star Wars et remake de Ghost Busters ; et la critique Hollywoodienne sponsorisée par Weinstein et compagnie ne fait que ramper un peu plus dans la boue et achever de se discréditer.
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...d'un G qui veut dire Greenheart !