Actuellement sur Netflix, j'ai pour la première fois dépassé les cinq premières minutes, et ma première impression est complètement confirmé :
D'abord le film est complètement toxique, entièrement tourné pour déprimer au maximum le spectateur et le dégoûter de la conquête de l'espace, pour seulement espérer mourir sur la terre de la pollution (tandis que les plus riches danseront la gigue dans leur écosphère en continuant de gaspiller massivement toute ressource disponible, je suppose ?). Et pourquoi pas rebooter la Route ? Ou refaire Gravity avec cette fois l'héroïne qui met des plombes à mourir dans une petite boite en orbite sans jamais revenir sur Terre, à la Gorafi, si possible avec son collègue en train de se décomposer à côté d'elle et quelques rats de laboratoire qui reviendraient la bouffer chaque fois qu'elle essaie de dormir ?
Les prétendus arguments scientifiques sont du pur techno-baratin, du grand n'importe quoi, avec des confusions à tous les niveaux de la représentation et de la réalité représentée : la formule mathématique magique, le trou noir qui est une huitre avec une perle inaccessible, on se croirait dans le disque monde. Nous avons droit une fois de plus à l'inepte tsunami haut comme une montagne qui physiquement serait incapable de supporter sa propre masse sous l'effet de la gravité tout à fait terrienne qui semble gouverner les scènes de pataugeage et de remontée dans la navette.
Artistiquement, il y a une tentative de pasticher 2001 de l'Espace pour tomber dans des mondes réduits à une surface procédurale générée par un logiciel 3D bas de gamme où les textures sont seulement divers nuances de gris (sans aucune scène sexy au programme, à part le fait qu'Interstellar le pire film sado-masochiste pour un fan de Science-fiction jamais visionné de ma vie).
La moitié du film, voire les trois quart de ce que j'ai déjà pu voir (il me reste une heure) consiste à enchaîner des clichés et à monter les personnages les uns contre les autres, seulement pour les faire déprimer et sangloter à longueur de pixels et nous avec. Les personnages sont tous des clichés, leurs dialogues sonnent creux, les mines des acteurs sont invariablement constipés et au bord des larmes parce que le caca visiblement ne sortira pas et les hémorroïdes sont si cuisants que les terriens en partent en quinte de toux.
Dire que je vais devoir me le taper jusqu'au bout pour pouvoir affirmer en toute loyauté que ce film est une pire-que-daube et que les critiques qui le flattent sont des menteurs, et/ou des suiveurs.
Ou alors la dernière heure sauvera le film et je conseillerais d'aller directement au moment où nous aurons enfin, mais ce n'est vraiment pas parti pour.
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