Spawn, le film de 1997

[Greenheart]

Spawn (1997)
Traduction du titre original : Le rejeton.

Noter que ce film existe au moins en deux versions : montage original de 1997 et director's cut de 2012.

Sorti aux USA le 1er août 1997.
Sorti en France le 10 décembre 1997.
Sorti en Angleterre le 19 décembre 1997.
Sorti en blu-ray américain Director's Cut le 19 juillet 2012 (anglais DTS HD MA 5.1, pas de version française, multi-régions, nombreux bonus).

De Mark A.Z. Dippé (également scénariste) ; sur un scénario de Alan B. McElroy et Todd McFarlane (d'après sa propre bande-dessinée, également producteur) ; avec John Leguizamo, Michael Jai White, Martin Sheen, Theresa Randle, Nicol Williamson, D.B. Sweeney, Melinda Clarke, Miko Hughes, Miko Hughes, Miko Hughes, Sydni Beaudoin, Michael Papajohn, Frank Welker, Robia LaMorte, John Cothran, Todd McFarlane.

Pour adultes et adolescents.

(montage original) Le combat entre les Ténèbres et la Lumière fait éternellement rage, grâce aux armées approvisionnées par les âmes récoltées sur la Terre. Le seigneur des Ténèbres, Malebolgia (« malébodjia ») a envoyé son lieutenant, le clown Violator, recruter des hommes qui l’aideront à détruire le monde en échange de la richesse et du pouvoir, et pour fournir suffisamment d’âmes pour compléter son armée pour permettre à l’Armageddon de commencer. Il ne manque plus désormais à Malebogia qu’un soldat remarquable, quelqu’un pour mener ses hordes jusqu’aux portes du Ciel et les incinérer.

Un aéroport militaire à Hong-Kong. Un ninja fait irruption dans la tour de contrôle, s’empare du pistolet mitrailleur d’un garde et massacre les contrôleurs. Puis il installe un lance-missile sur trépieds, chausse des lunettes de vue nocturne augmentée et observe la descente d’un petit avion privé d’un dignitaire arabe qui semble être sa cible principale. Il lance le missile à travers la baie vitrée de la tour de contrôle, le missile passe au-dessus d’un observateur habillé comme au 19ème siècle, et éclate en sous-munitions, qui font exploser l’avion et ses passagers.

Le ninja retire son masque ( !) puis règle son armement pour exploser et s’en va, et la tour de contrôle s’embrase. Comme celui-là, Simmons, a tué au nom du Bien, mais la violence a entraîné son âme vers les Ténèbres. Mais il a lutté et libéré son âme. À présent il combat pour ceux qui sont comme lui. Les humains sont la cause du Mal sur la Terre – ce sont leurs choix qui font de leurs âmes des esclaves. C’est un test.



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[Greenheart]

Sur le film : fidèle apparemment à la bande dessinée (une des premières éditées chez Image Comics), le film est à la ramasse dès le générique, laborieux et lourdingue à presque tous les niveaux, le plus pénible étant les dialogues, du genre où le méchant et le super-héros font des longs discours alors qu'ils sont en plein combat, et tout le monde s'appelle en public par son vrai nom alors qu'ils sont censés avoir une solide expérience des services secrets. La vision du monde est simpliste à un point difficilement acceptable - c'est un monde où les aéroports militaires contiennent un seul garde armé, où le chef d'un service secret n'a qu'une seule assistante et un démon de l'Enfer n'a qu'un seul exécutant dont le principal pouvoir est de péter à volonté et un humain ayant une longue expérience du pouvoir politique en commerce avec les démons peut croire qu'il deviendra le maître du monde... après la destruction complète de ce monde.

Le film est bien le travail de passionnés, avec vraisemblablement un budget faible, mais peu compétents et sans doute très peu instruits, à une époque où les effets spéciaux numériques ne pouvaient rien rattraper et aggravaient même le cas du film. Quand on pense qu'un film des années 1940 ou 1950 (rendez-vous avec la peur, la nuit du chasseur) pouvait flanquer une pétoche d'Enfer avec des effets spéciaux parfaitement mécaniques, parfois très basiques (un bout de papier chassé par le vent ou tiré par un fil de nylon, une machine à fumée dans les bois), et un seul acteur aux phalanges tatoués traumatiser et incarner le mal absolu, et prendre des allures de goule sans avoir le moindre plastoc sur le visage, ni aucune retouche digitale, on mesure à quel point la paresse en écriture ne pardonne pas - pas plus que l'ignorance ou le mépris pour les œuvres du passé.

Enfin Spawn est parait-il le premier film à donner un rôle de super-héros à un acteur de couleur, Michael Jai White. Le pauvre, assurément talentueux et athlétique au point d'avoir au naturel l'allure d'un super-héros bien réel, passera les trois quarts du film sous un maquillage qui le défigure et cache la couleur de sa peau - et se retrouve engoncé dans un costume qui visiblement freine de beaucoup ses mouvements, détruisant le charisme qu'il aurait pu avoir dans chaque plan. Et incidemment, il suffit de peindre sur la peau pour donner à n'importe qui l'allure d'un écorché vif - pas besoin de rajouter du plastique.

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[Néna]

Film à mille lieues de l'animation horrifique qui passait en même temps que sa sortie.

Dans l'animation on parle véritablement de pédo-criminalité (le clown ... quelle horreur ) et de vengeance dans tous les sens gores du terme.
Je crois qu'elle passait tard la nuit (absolument pas pour un jeune public !), peut-être sur canal + ?

Le film est une version hyper édulcorée de l'ambiance de Spawn.