Batman & Robin, le film de 1997

Les films des années 1981 à 2000.

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Batman & Robin, le film de 1997

Messagepar Greenheart » Dim 25 Sep 2016 14:30

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Batman & Robin (1997)

Sorti aux USA le 12 juin 1997.
Sorti en Angleterre le 27 juin 1997.
Sorti en France le 9 juillet 1997.

Sorti en blu-ray français le 4 avril 2009 (multi-régions, anglais DD True HD 5.1.; français DD 5.1 probablement identique à l'édition US et UK)
Sorti en blu-ray américain le 20 avril 2010.

De Joel Schumacher ; sur un scénario de Akiva Goldsman d'après la bande dessinée de Bob Kane ; avec Arnold Schwarzenegger, George Clooney, Chris O'Donnell, Uma Thurman, Alicia Silverstone, Michael Gough, Pat Hingle, John Glover, Elle Macpherson, Jeep Swenson, Elizabeth Sanders, Michael Reid MacKay, Eric Lloyd, Jon Simmons.

Pour adultes et adolescents.

Batman et Robin enfilent leur tenu disco-sado-maso et empoignent une série de gadgets d’allures tranchantes, puis viennent prendre la pose et admirer la batmobile dans la partie garage avec piscine. Robin déclare qu’il veut une voiture, parce que les filles aiment les voitures. Batman répond que c’est pour cela que Superman travaille seul. Alfred, le majordome de Batman, demande alors à ce dernier de ramener cette voiture-là en un seul morceau. Batman répond par un pouce levé, et abandonne Robin en tenu resté en arrière debout dans les gaz d’échappements plus ou moins enflammés.

Alors remonte une espèce de boite géante qui s’ouvre, décorée de deux chauves-souris stylisés en néons rouges et révèle une moto qu’enjambe immédiatement Robin. Le jeune homme lance alors à Alfred, qu’il appelle familièrement « Al », de ne pas l’attendre pour dîner, et Alfred répond qu’il annulera les pizzas. Mais une fois Robin parti, Alfred grimace de douleur, incapable de maintenir plus longtemps sa mine d’ordinaire impassible.

Dans la Batmobile, un écran vidéo ovale sort du tableau de bord fluo et apparait l’image du commissaire Gordon : celui annonce qu’un nouveau méchant vient de prendre le contrôle du Gotham Museum et a congelé l’aile des Antiquités (quels sont les autres ailes de ce musée ? les nouveautés ? les machines du futur ?), transformé les gardes en statues de glace – et se dénomme « Monsieur Freeze » (Monsieur Gel, Monsieur Arrêtez-vous). L’air absent, Batman répète le nom en question tandis que Robin tente de doublier la Batmobile par la droite en plein tunnel.

Le Musée des Arts de Gotham City. Au milieu du hall congelé, trois policiers s’élancent ridiculement révolver au point, criant à l’homme en combinaison lourde transparente qui descend le grand escalier de s’arrêter ou ils feront feu. L’homme est armé d’un canon fumant d’allure compliquée et descend sans crainte de déraper l’escalier recouvert de gel, tandis que les policiers font feu, sans paraître l’atteindre. Puis l’homme, blafard, ouvre à son tour le feu, et le rayon congelant de son canon transforme les trois policiers en statues de glace.

Puis deux brutes masqués vêtus plus ou moins comme des hockeyeurs lui amènent un quatrième policier qu’ils mettent à genoux devant lui, tandis que l’homme – Monsieur Freeze, annonce que l’Homme de Glace arrive. Le policier à genoux l’implore de faire preuve de pitié. Freeze répète le mot pitié et les deux brutes s’écartent. Freeze répond que sa maladie le laisse froid quant aux prières du policier. Et il ouvre le feu de son canon de congélation sur le quatrième policier.
Puis Freeze aperçoit un énorme diamant improbablement suspendu dans une vitrine pyramidale, sur laquelle il ouvre le feu à nouveau, ignorant sans doute que les diamants peuvent aussi casser comme le verre en cas de choc, et d’autant plus facilement qu’ils sont gros. La vitrine tombe en miette, et Freeze s’avance à grands pas, en déclarant que dans cet univers il n’existe qu’un seul absolu : tout gèle. Et il ramasse l’énorme diamant.

Alors la verrière ouvragée qui occupe le plafond du grand hall explose, car Batman fait son entrée en passant au travers, sans craindre qu’on lui réclame le remboursement des dégâts. Les débris pleuvent sur la maquette d’un dinosaure, tout à fait à sa place dans l’aile des Antiquités, tout comme le gros diamant. Batman, qui a sauté sur la tête du dinosaure, salue alors Monsieur Freeze par un « Salut, Freeze », puis se présente par un « Je suis Batman ».

Puis Batman descend en glissant comme un skateur le long du cou et du dos du dinosaure, négocie le virage de la queue et utilise cette dernière comme tremplin, pour atterrir pieds joints en avant contre le poitrail de Monsieur Freeze, qui du coup lâche l’énorme diamant, lequel va rebondir sur le sol. Batman tente ensuite en vain d’attraper l’arme de Freeze, qui va pour congeler Batman – mais voilà soudain que Robin à moto passe au travers d’une porte qui semble en bois massif mais éclate comme du balsa.

Dérapant de manière plus ou moins contrôlé à travers le hall, Robin décoche un coup de pied à Freeze, envoyant l’arme du méchant s’accrocher au sommet d’un bouddha géant (tout à fait à sa place à côté du dinosaure et du diamant), tandis que Batman rattrape la poterie d’allure antique qui avait chuté quand Robin avait heurté le présentoir. Robin rejoint Batman en sautant de sa moto et en tournoyant autour d’une torchère ( !) et complimente son partenaire pour avoir rattrapé la poterie. Batman répond que si Robin la casse, il devra l’acheter (ce qui suppose qu’ils viennent d’acheter une verrière et une porte massive).

Freeze rugit alors à ses brutes d’attraper le diamant et de tuer les héros et toute une équipe de Hockeyeurs « de l’Enfer » arrivent de partout en patins à glaces. Jetés à terre, Batman et Robin claquent des talons, et leurs bottes jaillissent des lames de patins à glace. Pendant ce temps, Freeze récupère son canon à congeler – mais c’est Robin qui attrape le diamant. Comme Robin se vante d’avoir attrapé ce qu’il devait attraper, il demande à Batman où le justicier en est avec sa propre cible.

Ce qui permet à Freeze de leur demander ce qui a tué les dinosaures – et de congeler, le temps d’une longue minute – la maquette de dinosaure qui se dressait derrière les deux justiciers, qui restent sans bouger tout ce temps, sans doute pour offrir une cible plus facile et laisser à Freeze plus de temps pour faire tout ce qu’il veut. Du coup, la maquette s’effondre – les hockeyeurs de l’enfer fuient, récupérant au passage le diamant et Freeze s’installe dans un véhicule à la Mad-Max garé entre les grands escaliers et surmonté d’un énorme tuyère, puis ayant récupéré le diamant, remercie Batman et Robin pour avoir joué avec lui.

Batman s’élance et entre dans le compartiment dans la tuyère. La tuyère s’avère être une fusée qui décolle avec Robin accroché dessus. Pendant tout ce temps Batman ne fait rien, et du coup Freeze le congèle – mais seulement à moitié pour lui permettre de parler. Freeze promet à Batman une mort glaciale dans l’Espace, puis s’échappe de la fusée grâce à sa combinaison volante. Robin pénètre dans la fusée après avoir attendu tout ce temps et libère Batman, qui pose une bombe pour anéantir la fusée avant qu’elle ne retombe sur Gotham City.

Puis Batman et Robin utilise les portes des sas de secours comme planche à surfer dans les airs. Batman chevauche Monsieur Freeze, Robin surfe sur le toit d’un gratte-ciel. Batman et Robin se rejoignent dans les airs, ralentissant leur chute avec un grappin, et poursuivent Freeze dans une cheminée. Là, Robin touche terre et veut sauter sur Monsieur Freeze, qui congèle enfin Robin, ce qui lui permet de semer Batman, qui doit rester en arrière pour sauver Robin de la mort – ce qui consiste à déposer Robin congelé dans l’eau d’un bassin et le faire bouillir au laser dedans… Pendant ce temps, dans la serre de son manoir au milieu d’une jungle putride, la future Poison Ivy s’étonne que son expérience d’accouplement d’une orchidée et d’un crotale ait de nouveau échoué.

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La bande annonce SD 16:9ème : https://youtu.be/ORAGHEV890Y

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Re: Batman & Robin, le film de 1997

Messagepar Greenheart » Dim 25 Sep 2016 15:15

Batman & Robin, le blu-ray français du 4 mars 2009.

Sur le film : Joel Schumacher applique à la lettre la consigne du studio, de rendre les films grand public, moins sérieux, plus dans le style de la série des années 1960, le plus éloigné possible de Batman le Defi de Tim Burton - presque sommet du glauque horrifique, mais d'une intensité émotionnelle rare et iconique. C'était déjà assez lourd dans Batman Forever, mais avec Batman & Robin... & Batgirl, Schumacher cherche apparemment à reproduire la nullité de la troisième saison de la série télévisée et y parvient sans se forcer. Ce qui frappe, c'est d'abord le manque d'idées : pour arriver à cette horrible mixture, Akiva Goldsman balance simplement le plus de méchants et de héros rendu possible par le budget : Batman, Robin, Batgirl d'un côté (fille de Alfred et non du commissaire Gordon soit-dit en passant) ; Freeze, Poison Ivy, Bane de l'autre. Puis Goldsman ou quiconque a ajouté la scène au storyboard, pique le numéro de strip-tease de Marlene Dietrich pour le confier à Uma Thurman, parfaitement à la hauteur, pas comme la réalisation et la direction artistique. Comme dans Batman Forever, le résultat tient plus ou moins un numéro de cabaret de discothèque gay shootée à l'hormone de croissance (très mauvais pour les bonbons soit dit en passant) - autant pour la sophistication de Marlène Dietrich auquel la scène était censée rendre hommage.

On peut se demander si Joel Schumacher a voulu faire du film un genre de dessin animé live pour les petits enfants. Le gros problème c'est qu'en 1992 - cinq ans auparavant - la télévision diffusait les premiers épisodes de Batman Animated, dont Heart of Ice (Amour sur glace, titre français), qui racontait les origines de Monsieur Freeze. Et l'épisode animé est bouleversant, tandis que la série devient culte. Impossible de ne pas alors réagir par un rejet total du film Batman & Robin comme une insulte non seulement au spectateur innocent mais à ceux qui aiment le personnage de Batman. L'autre énorme erreur est bien sûr, comme dans la troisième saison de la série télévisée de 1966, l'arrivée encombrante de Batgirl dans une série de films où le scénario n'arrive déjà pas à gérer l'arrivée de Robin. Bien sûr, dans le film, elle joue les accessoires tandis que dans la série elle monopolise l'écran, se pavanant en chappie pailleté à la moindre occasion.

Ajoutons une montagne de jeux de c...s, un conflit entre Robin et Batman complètement artificiel ("tu ne me fais pas confiance!" "le film doit s'appeler Robin & Batman et pas Batman & Robin!!!"), et de la psychologie de pacotille ("qu'est-ce que Batman sinon une tentative de contrôler la Mort elle-même ?" la réponse dans ce cas précis coule de source : c'est une machine à fric). Enfin, concernant Schwarzenegger, il s'en tire plutôt bien, vissant son boulot fort professionnellement - et démontrant on ne peut plus clairement pourquoi il a eu envie de faire de la politique plutôt que du cinéma.

En conclusion, Schumacher et compagnie remplissent leur cahier de charge et se font plaisir rien qu'à eux (des tétons sur les combinaisons de Batman et Robin ?) avec ce terrible gâchis de quelques acteurs pourtant à la hauteur de leurs rôles. Le dérapage de la franchise Batman au cinéma ne va pas s'arrêter là, puisque dans un nouveau volte-face et après avoir précisément écarté Tim Burton, le studio réclamera un Batman facho et dépressif inspiré des bandes dessinées ultraviolentes. Ce nouveau Batman est alors tellement honteux d'être Batman qu'on changera le titre des films en Dark Knight, chevalier noir pour se la jouer Frank Miller et faire oublier la version Schumacher.

Le résultat obtenu sera si psychopathe que Heath Ledger mourra après avoir tourné dedans en mélangeant des anti-dépresseurs et des médicaments contre le mal de dos causé par son stress, et qu'un jeune américain inspiré par le Joker de cette nouvelle formule mitraillera pour de vrai le public à la sortie du troisième film - dont le message principal était tout de même d'inviter les spectateurs à sortir aller massacrer les Occupy Wallstreet pacifiques. Loin de changer de cap après l'avalanche de cadavres bien réels, les studios enfonceront le clou avec Suicide Squad, et en fascisant au maximum les nouveaux films Superman.

Image : 16:9ème 1.85:1 - Bonne. Compte tenu de tout ce qui se passe à l'écran - les couleurs saturées, les reflets, les détails, les effets sur l'image, c'est une image plutôt remarquable. Dans les scènes plus ordinaires, le résultat n'est pas si brillant et les détails HD des cils et textures de peaux peuvent être confus comme dans la scène de Alfred et sa fille devant le portrait de Ped / Margaret - les noirs sont clairement grisâtre dans la scène suivante où la fille d'Alfred s'échappe par une fenêtre.

Son: Anglais DD True HD 5.1 - Excellent. Attention, par défaut, le lecteur peut choisir la piste anglaise DD 5.1, qui n'est pas aussi spectaculaire. Les effets sonores sont remarquables dans les scènes d'action. Les ambiances (bruits de foule par exemple) sont moins impressionnants, si vous les comparez par exemple aux rires enregistrés monstrueusement spatialisés de That's A 70's Show S1 ou simplement les édition sde Harry Potter ultimate, par exemple le gobelet de feu.

En conclusion: l'édition plutôt belle d'un film mauvais, mais les trois Batman selon Christopher Nolan feront bien pire, dans un registre bien sûr différent. Car si Batman & Robin est catastrophique à bien des points de vue, ce n'est pas un film fasciste, contrairement à ce qui va suivre, pas seulement au cinéma, mais également en animation.

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