I figli della notte, le film de 2016

Les films des années 1981 à 2000.

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I figli della notte, le film de 2016

Messagepar Greenheart » Dim 31 Oct 2021 19:14

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I figli della notte (2016)

Attention : bien que mené sans exploitation et avec logique et sensibilité, ce film est dérangeant car il dénonce avec réalisme des situations toxiques avérées et peut vous rappeler des mauvais souvenirs si vous avez vécu des événements approchants ou si vous êtes fatigué, harcelé ou sous pression. Pensez à en parler dans un environnement absolument sûr, donc pas sur internet.

Traduction du titre original : les fils de la nuit.

Sorti le 31 mai 2017 en Italie.
Sorti en blu-ray italien le 9 novembre 2017 (bonne image, bon son, bons bonus, pas de version française, sous-titré italien sauf les bonus, encore merci à deepl).

De Andrea De Sica (également scénariste), sur un scénario de Mariano Di Nardo et Gloria Malatesta, avec Vincenzo Crea, Ludovico Succio, Fabrizio Rongione, Yuliia Sobol.

Pour adultes.

Alors qu'il vient de perdre son père, le timide Giulio est placé en pension dans une école commerciale isolée dans les montagnes suisses. Sa mère lui expliquera que parce qu'elle a épousé son père à 18 ans, elle a désormais le droit de se consacrer à sa nouvelle vie sentimentale, sous-entendu avec lui le plus loin possible. Lors des présentations en classe, Giulio ne peut que remarquer comme les autres l'insolent Eduardo, fraîchement débarqué de Berlin au point qu'il est arrivé sans valises, donc sans uniforme, qui commence par provoquer le professeur.

Tous les nouveaux pensionnaires se retrouvent forcés de quitter leurs chambres en pleine nuit pour être torturés par les anciens élèves. Le grassouillet compagnon de chambrée de Eduardo est forcé de boire une bouteille d'huile. Eduardo provoque aussitôt leurs agresseurs et tentent de démasquer le plus grand en lui ôtant son casque de hockey sur glace. Du coup le chef des harceleurs commence à lui donner des coups de poings dans le ventre, et Eduardo en réclame encore avec le sourire. Le compagnon de chambrée de Giulio est horrifié : Eduardo est fou à lier. Vient alors le tour de Giulio d'être agressé, il tourne de l'oeil.

Le lendemain, Giulio dénonce la séance de torture au directeur et à son professeur principal et se heurtent à un mur : impossible, ils font des rondes. Giulio explique que leurs agresseurs leur disaient de se taire quand un surveillant approchait, et les tortures recommençaient aussitôt. Puis le directeur et le professeur apprennent à Giulio qu'ils sortent tous les deux de l'école qu'ils dirigent, et Giulio est congédié. Au petit-déjeuner, tout le monde refuse que Giulio s'asseye à une table commune et il doit manger tout seul au fond du réfectoire. Sauf que Eduardo le rejoint, et lui explique que la séance de tortures fait partie de la formation - des valeurs que l'école est censé transmettre aux élèves. Son père, qui sort de cette école est aujourd'hui capable de virer des centaines de salariés sans battre un cil, et l'école doit les insensibiliser aux sorts des "inférieurs" de la même manière. Giulio est choqué : sa mère n'est pas comme cela. Et pourtant c'est en vain qu'il lui téléphone pour qu'elle le retire de l'école.

La nuit venue, Eduardo fait fi du règlement en rejoignant Giulio et l'invite à faire de même pour s'entraîner à rattraper des balles qu'ils font rebondir sur le mur du fond de l'auditorium. Aucune de leurs activités nocturnes n'échappent cependant à leur professeur principal qui les surveillent à partir des caméras vidéos cachées partout dans l'école. Lorsque le surveillant demande s'ils doivent envoyer le gardien, le professeur refuse : il veut pouvoir observer ces deux-là à sa guise. Une nuit suivante, Eduardo, qui a volé les clés de toutes les portes, ouvre celle cadenassée d'une aile de l'école en réfection, et alors qu'ils explorent le couloir où pendent des rideaux de plastique, Eduardo aperçoit dans une pièce des garçons recroquevillés qui l'attendent. Or, Giulio ne peut pas les voir.

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La bande annonce officielle HD : https://www.youtube.com/watch?v=tSH_ZBWhE58

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Re: I figli della notte, le film de 2016

Messagepar Greenheart » Dim 31 Oct 2021 19:35

Andrea De Sica est le réalisateur de Non Mi Uccidere, un anti-twilight on ne peut plus fantastique, avec des vrais monstres (pas seulement des monstres humains), et "Les fils de la nuit" est son film précédent, avec de bien meilleurs critiques. Comme il était impossible de trouver un résumé confirmant s'il s'agissait ou non d'un film fantastique mais qu'il y avait mention de fantômes dans une critique, j'ai fini par vérifier sur pièces : le film est (très) bon, mais fidèle à un thème récurrent chez De Sica, il traite aussi de prostitution sans flatterie (euphémisme) et probablement de manière beaucoup moins explicite que les séries Canal Plus.

Le film lui-même très bien tourné est véritablement hanté, probablement parce qu'il est construit à partir de réminiscence de choses vécues directement et indirectement par le réalisateur lui-même. L'ambiance de la pension, le portrait de l'école à former des monstres destinés à écumer le monde et presser du salarié est plus que crédible, et malgré l'ambiance onirique, tout est cohérent, tout est réaliste, en particulier l'horreur totale de ce qui s'appelle la décompensation que beaucoup dans cette pension et en particulier les héros, subissent, et ses conséquences, horribles.

Spoiler : :
La décompensation est causée par l'isolement des jeunes, privés de leurs amis d'autrefois, de leur famille (possiblement déjà étrangère et ennemie), mais également de professeurs qui prouvent qu'on ne peut pas leur faire confiance : sans aucun frein, et alors qu'ils souffrent sans limites, les pensionnaires tentent d'explorer toutes solutions, perdent leurs principes et prennent tous les risques à travers des conduites ordalesques ("si Dieu le veut je survivrai") qui ne sont que des tentatives de suicide déguisées, et si l'amitié et la solidarité qui auraient dû les protéger et qui sont aussi recherchés dans la fabrique d'une élite, faire en sorte que les élèves d'une même école ne puissent compter que sur les autres élèves, qu'ils forment un réseau qui est censé ensuite durer, une espèce de secte très utile pour ensuite prendre le contrôle d'entreprises, voir d'états et d'organisations internationales.


Le film n'est pas particulièrement gore, mais il est dur et reste longtemps en tête après le générique de fin, je le déconseillerai donc aux personnes fragiles ou à celles qui veulent seulement se divertir en regardant un film d'épouvante pour Halloween. Enfin il s'agit d'un film fantastique par défaut, parce que rien ne confirme ni n'écarte la hantise, qui n'est pas le facteur déclenchant de l'horreur totale, mais qui est un symptôme aussi bien en matière de surnaturel que dans la réalité de ce genre de situation.

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