Gwendoline, le film de 1984

Les films des années 1981 à 2000.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
1
100%
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 1

Gwendoline, le film de 1984

Messagepar Greenheart » Jeu 16 Juin 2022 15:12

Image

Gwendoline (1984)

Toxique : le film est un pastiche des films d'aventure des années 1930 à 1980 jusqu'aux deux-tiers (la cité du désert). Arrivé là, le film, tout en prétendant rester drôle, vise à conditionner le spectateur ou la spectatrice à s'exciter sexuellement en regardant un massacre.

Noter que ce film existe au moins en deux versions : courte américaine de 87 minutes, longue française de 105 minutes.

Autre titre : The Perils of Gwendoline in the Land of the Yik-Yak (les périls de Gwendoline au pays des Yik-Yaks).
Sorti en France le 8 février 1984, aux USA le 25 janvier 1985.
Sorti en blu-ray américain le 19 novembre 2019,
Sorti en blu-ray anglais le 2 décembre 2019,
Sorti en blu-ray 4K français le 15 septembre 2020,
Sorti en blu-ray 4K allemand le 23 mai 2022

De Just Jaeckin (également scénariste); avec Tawny Kitaen, Brent Huff Zabou Breitman et Bernadette Laffont.

Pour adultes.

(aventure, fantasy érotique sadique) Une ruelle commerçante animée chinoise dans les années, euh, 1930 ? Un pick-up vert klaxonne et force son passage, renversant la charrette lourdement chargées de paniers que poussait un pauvre vendeur, qui se relève aussitôt et part en invectives dans l’indifférence générale. Deux policiers ( ?) montés postés à l’entrée d’un quai du port voisin – ne bronchent pas. Un pick-up rouge freine et se gare sous un lourd paquet que le cargo à quai déchargé, et un manœuvre saute sur le paquet, le faisant chuter sur la plate-forme du pick-up qui s’enfuit avec son butin. L’officier du cargo dévale la passerelle et tire deux coups de feu en direction des voleurs, et lance des marins à leur poursuite.

Trois hommes louches qui s’étaient abrités derrière des caisses se relèvent lentement : eux-mêmes sont occupés à ouvrir les caissent et voler tout ce qu’ils peuvent : quelques livres rouges dans une petite caisse. Ils s’attaquent ensuite à une plus grande caisse en provenance de Paris, et enfonçant un crochet, l’homme pousse un cri, puis fait ouvrir et basculer la caisse, qui contient une jeune fille rousse en robe blanche. Elle supplie, ils l’assomment et l’emporte dans un sac.

Un peu plus loin une jeune fille brute vole des fruits et comme on lui lance un couteau qui se plante à côté de sa tête, elle s’enfuit. La jeune fille revient à la caisse ouverte et réalise que Mademoiselle Gwendoline n’y est plus. Elle l’appelle en vain. Un tripot avec la foule surexcité autour des tables de jeux, les entraineuses et des danseuses seins nues. Nous retrouvons à l’étage dans le bureau du patron Mademoiselle Gwendoline bâillonnée. Les cheveux roux semblent plaire à tout le monde et le patron en donne une certaine somme aux kidnappeurs. Les livres rouges ont moins de succès.

Plus tard dans la rue, les trois kidnappeurs recomptent (en public) leur argent, et voyant passer la demoiselle qui cherchait Gwendoline, se mettent à la suivre. Chez le patron du tripot, il semble qu’on ait un léger problème de communication et le gros dictionnaire ne semble d’aucune idée. Alors le patron arrache le chemiser de Gwendoline, mais sa joie est de courte durée : un crochet se plante dans sa gorge, et un vaillant aventurier tout de noir vêtu saute par le fenêtre et commence à se battre avec les deux gardes du corps dont un peu doué, qui tue accidentellement son camarade avant de finir transpercé par une lampe. Mais il se trouve que le dénommé Willard n’est même pas venu sauver Gwendoline, seulement se faire rembourser une dette. Willard libère tout de même Gwendoline, estimant que le patron du tripot lui doit encore des sous.

Juste après, les trois kidnappeurs ramènent la seconde jeune fille kidnappée — Beth —, ravie de retrouver Gwendoline tandis que les kidnappeurs épouvantés à la vue du massacre commis par Willard, prennent la fuite. Lorsqu’arrivent d’autres truands, les deux jeunes filles prennent la fuite, non sans que Beth ait empoché une liasse de billets appartenant au truand assassiné. Mais Gwendoline veut absolument convaincre Willard de les accompagner pour retrouver son père, un collectionneur de papillons.

ImageImageImageImage

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10970
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Gwendoline, le film de 1984

Messagepar Greenheart » Jeu 16 Juin 2022 16:04

Le film est "adapté" d'une bande dessinée sado-maso américaine des années 1950 par le réalisateur des films Emmanuelle etc.
Il peut facilement être pris pour un vrai film d'aventure à cause des affiches et des têtes d'affiche, sans compter la direction artistique aujourd'hui prestigieuse.

S'il est fréquent de voir ajouté de la nudité et/ou à n'importe quel récit sous n'importe quel prétexte histoire de faire monter les ventes, et fidéliser une clientèle frustrée de nudité et de violence dans la vraie vie, plus nudité et violence ont des fonctions à remplir dans des récits et leurs esthétiques respectives ou combinées --- le fait de ne plus pouvoir regarder ou lire un récit sans se voir infliger de la nudité et de la violence --- peut, par répétition et accumulation tout au long de la vie, conditionner le spectateur comme la spectatrice, et tout conditionnement est dangereux.

Spoiler : :
Ce conditionnement rend d'abord accro à plus de violence et de nudité, aussi bien fictive que réelle, ce qui tend à rendre bête et méchant, chaque nouvelle exposition par réflexe conditionné aggrave le dommage mental et rend toujours plus faible, détruit l'imagination, la volonté, le respect de soi-même et l'initiative, ce qui est bien pratique pour qui veut vous manipuler pour voler votre argent, bousiller votre santé, vous exploiter de toutes les manières possibles et priver d'autres personnes de votre soutien et votre protection.

S'exposer à trop de nudité et violence est de fait de l'auto-punition : un type de manipulation dont la récompense est un dommage que l'on se fait à soi-même et aux autres, parce que d'autres vous ont fait croire que vous le méritez, parce qu'ils retirent du pouvoir à vous rabaisser et vous faire du mal à vous-même --- d'autant que le manipulateur croit qu'il ne sera pas identifié comme coupable de la punition que l'on s'auto-inflige, alors que sa culpabilité est flagrante pour qui en connait les règles du jeu --- lire d'Alice Miller, le drame de l'Enfant doué, ainsi que C'est pour ton bien).


Le cas de Gwendoline le film est plus problématique qu'un Tarzan qui montrerait son nombril entre deux scènes de prédation ou qu'une marvelânerie où la caméra fait une fixation sur les fesses en collant du héros comme de l'héroïne en constante apologie de la violence, car à part l'interdiction aux moins de 18 ans qui devrait apparaître bien en vue avant de visionner, mais qui en général n'y est pas, le spectateur est trompé sur la nature du spectacle, aussi bien dans la présentation de ce film en ligne sur catalogue que par la production qui utilise la technique de la grenouille que l'on fait bouillir à petit feu d'abord dans de l'eau froide pour éviter qu'elle ne saute immédiatement hors de la casserole : le début du film est érotique et aimable, et jusqu'au deux tiers, on peut croire à une parodie (médiocre) d'Indiana Jones. Au troisième tiers, j'ai décidé de censurer dans un premier temps ma critique, puis comme le titre de ce film réapparaît régulièrement, je me suis dit que j'aurais préféré être averti et ne pas avoir à faire l'inventaire des dommages et de comment les empêcher ou les soigner.

Spoiler : :
Des auteurs / acteurs ignorants ou qui ont besoin de manger (payer leurs impôts, leur cocaïne etc.) peuvent faire l'erreur d'associer sexe et meurtre en voulant caractériser une grande méchanceté, un grand danger pour les héros comme dans les scènes finales de Gwendoline, mais il me parait très douteux que dans le cas de Gwendoline, le réalisateur / scénariste ait ignoré à quel point son cocktail était malsain, l'aspect "fantasy" pouvant seulement faire diversion du point de vue de ceux qui n'assistent pas au tournage ou qui se sont jamais posé de question sur le pourquoi du comment d'un certain nombre de faits divers ou de références à certaines pratiques très dangereuses pour la santé, mais qui peuvent faire rire tous ceux et celles qui n'en ont jamais été les victimes.

Comme tout ce qui ultraviolent ou p.rn.o et./ou propagandaire (une simple publicité à la télévision suffit), si vous êtes un adulte averti et consentant, vous pouvez vous exposer une fois à ce genre de films, histoire de pouvoir appeler un chat un chat et de voir venir de loin quel autre gros malin tentera de vous programmer sexuellement par la suite. Mais évitez absolument de revoir les passages les plus problématiques (en gros dès que tout le monde se retrouve les fesses à l'air). Révisez plutôt vos prix Darwin et vos faits divers, et demandez-vous si vous tenez vraiment à figurer à votre tour dans ce genre de liste bien réel des gens qui ont été conditionnés et ont cédé à ce conditionnement dès lors que d'autres circonstances entraînaient la perte de contrôle (alcool, médicament, violence, piège etc.).


***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 10970
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Années 1980 et 1990

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 4 invités