Harrison Bergeron, le film de 1995

Les films des années 1981 à 2000.

Comment avez-vous trouvé ce film ?

Pas vu.
0
Aucun vote
Nul !
0
Aucun vote
Bof...
0
Aucun vote
Correct.
0
Aucun vote
Bon.
0
Aucun vote
Excellent.
0
Aucun vote
Génial !
1
100%
 
Nombre total de votes : 1

Harrison Bergeron, le film de 1995

Messagepar Greenheart » Mer 5 Juin 2024 17:55

Image

Harrison Bergeron (1995)

Diffusé le 13 août 1995 sur SHOWTIME US.
Sorti en cassette vidéo aux USA.

De Bruce Pittman, sur un scénario de Arthur Crimm, d'après la nouvelle de Kurt Vonnegut parue en 1961 dans The Magazine of Fantasy and Science Fiction d'octobre 1961; avec Sean Astin, Christopher Plummer, Eugene Levy, Miranda de Pencier, Howie Mandel.

Pour adultes et adolescents.

(Dystopie) Et la radio chantait : « Ma sucette, ma sucette, oh Sussi Sussi Sussi, ma sucette… Boum boum boum : J’appelle mon chéri Sucette, voilà pourquoi : ses baisers sont plus sucrés qu’la tarte Tatin, quoi, et quand il s’met danser son rock qui balance, mec, j’ai aucune chance : je l’appelle… Ma sucette ! »

Madison, Rhode Island, USA, apparemment dans les années 1950 s’il faut en croire la mode et la voiture garée devant le lycée à l’architecture traditionnelle américaine pour cette époque. Une jeune fille s’élance depuis la voiture garée jusqu’à deux autres jeunes filles de son âge : « Hé, Juddy, comment était ton week-end ? »

L’année est 2053.

Puis elle demande, plus bas : « Comment était ton rendez-vous avec Frank ? » Juddy répond : « Génial ! »

Curieusement, les trois jeunes filles portent une sorte de serre-tête de métal retenu par leurs oreilles, qui détonne avec le style années 1950 de leurs tenues et accessoires. La cloche du lycée sonne et trois filles traversent la rue en courant pour rejoindre leurs camarades qui se pressent d’aller en classe : « … je te dirais tout au déjeuner. »

En classe justement, l’heure est à la remise des copies : l’enseignante annonce donc « Jeanie Baily, D plus. »

Et d’ajouter : « Je sais que tu peux mieux faire, Jeannie. » L’intéressée répopnd : « Oui, Mademoiselle Hopkins. »
On entend alors un bref bourdonnement électrique, comme un léger coup de buzzer.

Puis avançant dans l’allée : « Garth Bergeron, B moins ; il me semble que vous aviez eu un B plus dans votre dernier test de Géographie ? » Le jeune adolescent confirme docilement : « Oui, Mademoiselle Hopkins. » Mademoiselle Hopkins répond : « Eh bien, c’est un grand progrès ! — Merci ! » A nouveau un bref buzz.

Mademoiselle Hopkins se retourne et dépose la copie de l’élève à la gauche de Garth Bergeron : « Morris Wilkerson, C moins : bon travail, Morris. » Morris jubile sans oser répondre quoi que ce soit. Aucun buzz.

Mademoiselle Hopkins se retourne vers la jeune fille à sa droite : « Géraldine Hoverman, C : Félicitations, Géraldine. » Un bref buzz, puis Géraldine en pouffe de joie, et un nouveau buzz, plus long. Et mademoiselle Hopkins d’en arriver à l’élève devant Géraldine : « Harrison Bergeron… A plus. »

L’intéressé baisse les yeux et grimace, tandis que Morris Wilkierson ironise : « Oh oh. » L’heure est en effet grave pour Harrison, que Mademoiselle Hopkins retient après la sonnerie annonçant la fin du cours : « Cela fait combien d’années que vous redoublez, Harrison ? Trois ? »

Harrison corrige : « Quatre… » L’enseignante réplique : « Eh bien vous n’arriverez jamais au niveau 15 avec ces notes. » Harrison répond avec un petit rire triste : « Je sais, c’est déjà assez embarrassant d’avoir votre frère cadet dans la même classe que vous… »

Mademoiselle Hokins demande alors : « Quand votre bandeau a-t-il été ajusté pour la dernière fois ? » Harrison s’indigne : « Il y a seulement un mois ! » Hopkins s’inquiète : « Ils ont augmenté l’intensité ? » Harrison confirme : « Et la fréquence ! Mais ça ne m’aide simplement pas !!! »

Hopkins console : « Ne vous découragez pas, Harrison : vous savez que beaucoup d’élèves seraient tentés de tricher aux tests — donner des réponses fausses. Vous avez beaucoup d’intégrité. » Mademoiselle Hopkins sourit un peu. Harrison répond : « Ouais, j’aimerais bien m’en débarrasser d’un peu. »

Et Mademoiselle Hopkins sourit davantage, et demande : « Qui est votre intellectriste ? » Harrison répond : « Le docteur Gordon. » Hopkins répond : « Il est bien considéré — mais… un peu vieux-jeu. Je vais suggérer à vos parents qu’il vous emmènent voir le docteur Einsenstock. Vous savez, il y a quatre ans, quand j’ai commencé à enseigner, mes élèves avaient la seconde meilleure moyenne de tout l’Etat. J’ai presque failli être virée : il m’a énormément aidée. »

Harrison demande : « Il est bon ? » Et Mademoiselle Hopkins confirme : « Oui ! »

Image

***



La bande-annonce de l'époque SD : https://youtu.be/nfksZSOhYco

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 12309
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56

Re: Harrison Bergeron, le film de 1995

Messagepar Greenheart » Mer 5 Juin 2024 18:36

Le film à voir absolument, surtout maintenant.

La nouvelle en 1961 était indubitablement satirique.

En 1995, le téléfilm est résonnait déjà fortement avec la dictature du politiquement correct qui à l'époque forçait les gens à ne pas utiliser les mots exprimant directement leur pensée, mais des mots choisis par d'autres en fonction de leurs objectifs propagandaires, sous prétexte de ne pas froisser ni insulter des gens avec des mots qui ne pouvaient être insultants ou humiliants que dans un contexte où n'importe quel mot aurait été une insulte.

En 2024, vous reconnaîtrez les procédés du wokisme, et de la désinformations en continu qui change les définitions, censurent à tout va non seulement les opinions authentiques du public mais la science et les faits prouvés par l'expérience et la contre-expérience. Et surtout ne cesse d'interdirent les mots qui permettraient de lutter efficacement contre les crimes et les impunités de l'élite et des criminels ou dictatures qu'ils couvent pour s'assurer que leurs abus et leur parasitisme continueront, que les populations resteront divisées et voteront pour des pantins, tout en maintenant des institutions clairement inefficaces et corrompues.

Mais Harrison Bergeron 1995 révèle en plus ce que sont exactement les dictatures du politiquement correct et du wokisme, et d'une manière général toutes les dictatures : une simple élite avide qui réécrit l'histoire à sa main pour justifier son parasitisme et ses abus sans aucune limite : à la trentième minute, le dictateur du jour explique qu'en forçant le nivellement par le bas (la moyenne basse) des facultés de la population, ils auraient épargnés 35 millions de morts causés par un soulèvement précédent, alors que la réalité, toute leur société et leur histoire sont des mensonges, et qu'ils exécutent publiquement tous les jours des innocents en les accusant de crimes ineptes ou qu'ils n'ont jamais commis ou qu'ils n'auraient jamais commis sans y être forcés.

Et le dictateur de préciser que le problème avec une société servile et ignorante est qu'il faut des gens moins servile et moins ignorants pour qu'une telle société survive à court terme... et continue d'engraisser l'élite parasite. Et de prétendre que le fait qu'il ait existé des musiciens brillants dans l'histoire de l'Humanité serait la cause des pires crimes contre l'humanité et justifierait de détruire leur musique, d'assassiner les compositeurs et les musiciens, qui n'ont jamais financé ces pires crimes contre l'Humanité, que les élites au pouvoir ont pourtant systématiquement financé à chaque époque.

Enfin, je vous laisse apprécier ce dialogue à propos de quel genre de films le public devrait être autorisé à regarder, et si cela ne vous rappelle pas le cinéma et les séries de ces dernières années, c'est que vous portez déjà probablement volontairement un bandeau de stupidité.

Le dialogue a lieu entre des membres de l'élite qui vient d'assister à la projection d'une sitcom

(Jennifer, une membre du comité) "IL n'y a rien d'original, le script est banal, l'action médiocre : j'adore, ce sera parfait le mardi après Voisins."
(le dictateur) "Je suis d'accord. Il y a néanmoins quelques gags un peu malin que très certainement la chaîne pourra (couper) : produisez-en 13 épisodes. Qu'en avez-vous pensé Harrison ?"
(Harrison) : "C'était horrible." -- "oui ils ont fait du travail excellent."
(Harrison) : "Je ne peux pas croire que j'ai pu regarder tout ça (avant)"
(le dictature) : "Même quand la télévision a commencé, elle se mettait au niveau du plus bas dénominateur commun, mais parfois, des programmes intelligents pouvaient s'infiltrer. Mais nous, par décision délibérée, nous ne montrons rien qui ne pourrait être apprécié sinon par absolument tout le monde : nous éliminons complètement la qualité, et nous en sommes très fiers, vraiment très fiers."


Et plus tard, quand Harrison apprend le métier de fabriquant de programmes télévisées : "Vous ne devriez rien apprendre de la télévision."

***

Une production de cette qualité s'explique seulement parce qu'à l'époque la chaîne Showtime s'adressait à des gens prêts à payer des abonnements pour voir des programmes de qualité supérieure, un peu comme Canal Plus à ses débuts promettaient et tenait la promesse d'une plus grande liberté de paroles (Les Nuls), d'un accès réel au meilleur du cinéma, ainsi qu'à la p.rn.graphie interdite à la télévision non cryptée.

Vous noterez qu'à cette heure ce film n'a plus connue aucune édition en support physique depuis les années 1990. Il est cependant visible apparemment légalement en définition standard probablement transféré depuis l'édition VHS. Cela rappelle la censure des studios qui a frappé le film Idiocracy en son temps, qui cependant sera devenu extrêmement populaire... grâce au piratage de l'époque.

***
...d'un G qui veut dire Greenheart !
Greenheart
Administrateur du site
 
Messages: 12309
Inscription: Sam 15 Nov 2014 19:56


Retourner vers Années 1980 et 1990

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

cron