Giorgio Moroder présente : Métropolis, le film de 1984

[Greenheart]

Giorgio Moroder Presents : Metropolis (1984)

Attention, l'histoire des restaurations successives de Metropolis et de sa version original a fait l'objet d'un révisionnisme constant :toutes mes sources (livres de référence, bonus de dvd jusqu'aux documentaires blu-rays les plus récents) se contredisent. Une enquête et un rapprochement des déclarations contradictoires est impérativement à faire pour comprendre ce qui s'est passé et se passe encore aujourd'hui.

Noter que ce film n'a ni page IMDB ni page Wikipédia dédiée alors que sa bande-son, son montage et l'entreprise de restauration de 1984 était inédite

Présenté au Festival de Cannes 1984.
Sorti aux USA le 10 août 1984.
Sorti en Espagne le 20 décembre 1984.
Sorti en France en VHS.

Sorti en blu-ray américain KINO US le 15 novembre 2011, special kino edition (son DTS HD audio 5.1 et LPCM 2.0 mais images non restaurées scanné sur copie d'archive de 1984, "à la Kino", bonus The Fading Image, message personnel de Moroder, bande-annonce originale, galerie photos). Region A, lisible seulement aux USA ou avec un lecteur multi-régions.
Sorti en coffret 2 br + dvd anglais EUREKA UK le 9 octobre 2017.

De Fritz Lang, restauré et remis en musique par Giorgio Moroder ; avec en bande originale moderne Freddie Mercury, Pat Benatar, Jon Anderson, Cycle V = Frank Dimino, Bonnie Tyler, Loverboy, Billy Squier, Adam Ant, Ritchie Zito.

Pour adultes et adolescents.

(fable romantique dystopique) C’est l’année 2026, la meilleure et la pire des époques à l’instar de l’ère Victorienne anglaise, où l’oppression totale et la manipulation des masses sont utilisés par le pouvoir incontestable d’une infime minorité. Très en dessous de la Ville de Métropolis, se trouve la Ville Souterraine où les machines sont opérées par les travailleurs qui dorment dans des niveaux encore plus profonds. Jour après jour, dans une routine mécanique, ils sont poussés à bout des limites de leur endurance humaine.

Fritz Lang fit ce film en 1926. Contre sa volonté, le film fut ensuite raccourci pour une sortie en Amérique du Nord, ce qui laissa un récit incohérent, difficile à suivre et entraîna la perte de nombreuses scènes, dont beaucoup qui auront été perdues à jamais. (NDT En 2024, deux scènes sont encore perdues à ce jour et quelques unes retrouvées sont dans un état visuel pitoyable).

En suivant le scénario original, le roman du filkm, des photographies et des bouts de pellicules manquants du film, Metropolis a été restaurée dans une version aussi proche que possible de sa conception originale. (NDT : avec les teintes d’origine ( ?) mais sans la musique d’origine remplacée par les compositions de Giorgio Moroder, sans les intertitres et à une cadence non respectée), Métropolis est désormais présenté avec une partition contemporaine, des effets sonores et la couleur.

(Fritz) Lang un jour a déclaré : « Pour commencer, je devrais dire que je suis un être visuel. Je fais l’expérience de la réalité avec yeux, et jamais, ou sinon très rarement, avec mes oreilles – à mon constant regret. »



***



La bande-annonce HD officielle EUREKA UK : https://youtu.be/Ozr62E-8AhM

***

[Greenheart]

Notez bien qu'en 1984, il n'existe plus de version originale du film Métropolis, tout le monde se fiche alors de retrouver ce film, considéré comme perdu pour toute l'éternité : ni la partition, ni la copie de la première à Berlin de 1926. Moroder, stupéfait de ne pas se voir remettre une copie du film alors qu'il a acheté les droits pour en écrire une nouvelle bande originale pop, se met à la recherche à travers la planète de la version la plus complète alors en liaison avec Ennio Palatas ; il est le seul à avoir la décence de présenter le film avec ses teintes dont il retrouve la trace sur les bouts qu'il collectionne. [/b]

Parce qu'il a choisi d'écrire pour des groupes pop-rocks très populaires durant les années MTV, en particulier Queen, Moroder obtient le succès, et, tout en utilisant la sortie du film pour pousser un cri d'alarme via son documentaire The Fading Image, remet Metropolis au goût du jour et le popularise auprès d'un public qui aurait pu croire que Z6PO dans la Guerre des étoiles était l'original de Parodie, le robot de Métropolis, alors qu'il s'agissait seulement d'un copié-collé de plus de George Lucas et compères, qui ne se sont pas contentés de décalquer les albums de Valérian.

Grâce à Giorgio Moroder, Ennio Palatas peut lancer de nouvelles tentatives de restauration, et avec la fin de la guerre froide avec l'URSS, parvient à récupérer les négatifs intacts devenu trésor de guerre russe après la prise de Berlin. Après la sortie de 1984 et les restaurations successives, le travail de Moroder est ouvertement méprisé par ses successeurs, et la ressortie en dvd et blu-rays est bloquée jusqu'à ce que l'éditeur américain KINO intervienne et ressorte le film en blu-ray aux USA - et il ne s'agissait ni d'un problème de droits musicaux, ni d'un problème de droits que Moroder avait payé : de mon souvenir la Fondation Murnau s'est attribué les droits de Metropolis pourtant tombés dans le domaine public et a tenté de faire disparaître la version Moroder, à part pour mieux s'en moquer dans ses bonus et se glorifier eux-mêmes d'être les meilleurs restaurateurs de Metropolis alors que tout le boulot avait déjà été fait par l'équipe de Palatas, à l'initiative de Moroder.

Cependant, après des émeutes de migrants, pillards et mafia importées diverses à Londres, les stocks de blu-rays anglais de la plus récente restauration sont incinérés avec l'immeuble classé monument historique qui les abritait, et il faut rééditer un coffret qui incluera enfin le blu-ray lisible en Europe de la version Moroder, pour pouvoir tenter les européens qui avaient déjà acheté toutes les éditions précédentes, tel votre serviteur.

Or dans la version Moroder, il y a encore des plans qui ne sont pas dans les restaurations prétendues complètes plus récentes, parce que le film Metropolis avait été tourné à plusieurs caméras, et que les versions distribuées à l'internationale étaient fabriquées à partir de différents négatifs des mêmes scènes, et qu'à partir d'un montage "complet" remit au distributeur local, le distributeur et chaque projectionniste remontait Métropolis à sa guise. Et c'est Moroder bien sûr qui a donné l'idée à Palatas de remplacer les séquences à l'évidente manquantes par des photos de plateau de l'époque.

***