Brazil, le film de 1985

Les films des années 1981 à 2000.

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Brazil, le film de 1985

Messagepar Greenheart » Ven 3 Avr 2015 09:47

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Brazil (1985)

Ce film existe en deux montages : international (du réalisateur) et américain (des studios, "Love Conquers All" - L'amour conquiert tout).

De Terry Gilliam. Avec Jonathan Pryce, Kim Greist, Robert De Niro, Katherine Helmond, Ian Holm, Bob Hoskins, Michael Palin, Ian Richardson, Peter Vaughan, Jim Broadbent, Barbara Hicks.

Pour adultes et adolescents.

8.49 du soir, quelque part au 20ème siècle. Une publicité pour les nouveaux tuyaux de Central Service passe dans une vitrine décorée pour Noël remplie de télévision quand soudain la vitrine explose. Tandis que la boutique brûle, le ministre de l’Information, le député Eugene Helpman commente les récentes attaques terroristes, lesquelles relèvent selon lui d’un manque de fair-play. Il justifie ainsi les hausses d’impôts et l’augmentation constante du budget de son ministère. Pendant ce temps, dans l’un des bureaux dudit ministère de l’information, un fonctionnaire gêné par une mouche finit par l’écraser au plafond. Le cadavre de la mouche tombe dans l’une des imprimantes, transformant le premier T d’un certain TUTTLE en B sur une liste d’imprimés. L’interview se conclue par une question du journaliste : la bataille contre le terrorisme est-elle sur le point d’etre gagnée ? Oui, répond le ministre. Le journaliste répond que cela fait 13 ans que cela dure, et le ministre balaie l’objection en répondant que c’est la chance du débutant.

Quelques minutes plus tard, dans un immeuble à loyer modéré, une charmante petite famille passe la veillée de Noël. À l’étage, une jeune femme blonde prend son bain en regardant comme tout le monde quand elle entend un drôle de bruit. À l’étage en-dessous, la petite fille s’inquiète du fait qu’ils n’aient pas de cheminée, et que le Père Noël ne pourra donc pas descendre apporter les jouets. « Tu verras… » répond sa mère. C’est alors qu’un commando fait irruption – enfonçant la porte, défonçant la fenêtre, trouant le plafond. Le père de famille, Monsieur Buttle, se retrouve menotté en camisole de force avec une cagoule sur la tête pour l’aveugler. Débarque un fonctionnaire qui lit un texte rédigé dans un jargon administratif incompréhensible et fait signer un reçu à Mme Buttle « pour son mari ». Ils emmènent alors l’homme laissant toute la famille hagarde. À l’étage, la jeune femme blonde essaie d’expliquer aux deux fonctionnaires venus réparer son plancher que l’arrestation de Monsieur Buttle est forcément une erreur. Ce à quoi les deux fonctionnaires répondent qu’ils ne font jamais d’erreur. La rondelle censée reboucher le trou dans le plancher étant trop étroite, elle tombe à l’étage. La jeune femme blonde demande alors à Madame Buttle si elle va bien. Incapable de répondre, la dame s’effondre, évanouie.

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Re: Brazil, le film de 1985

Messagepar Greenheart » Ven 3 Avr 2015 09:48

Hallucinant : à chaque scène il y a un ou plusieurs détails des pires caractéristiques de notre société actuelle. Terry Gilliam se défend aujourd'hui d'avoir voulu jouer les prophètes, mais il s'agit totalement de la société d'aujourd'hui, à peine caricaturée, depuis le politicien cumulard de mandat omniprésent à la télévision, la menace terrorisme qui justifie tous les abus et qui n'est jamais éteinte après des dizaines d'années d'abus, le ministère de l'information qui rafle les budgets, la police paramilitaire, la malbouffe, les monopoles de fait et la dégradation des services, le journal télévisée béni-oui-oui, la multiplication des petits chefs et des boulots à la c..., les répondeurs automatiques qui permettent de ne jamais répondre au client à qui le service est dû (aujourd'hui ces répondeurs sont en plus payants, le comble de la filouterie), etc. etc. Plus le genre de détails dans les décors qu'on retrouve seulement dans Le Prisonnier, une série télévisée également prophétique : les posters du ministère de l'information.

A voir également le montage des studios américains, une démonstration éclatante du pouvoir de ces gens et un début d'explication à la très mauvaise qualité et aux idéologies douteuses véhiculées par une majorité de films et de séries télévisées.
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