Hibernatus, le film de 1969

Les films sortis de 1961 à 1980.

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Hibernatus, le film de 1969

Messagepar Greenheart » Jeu 13 Aoû 2015 19:08

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Hibernatus (1969)

Sorti en France le 10 septembre 1969.
Sorti en blu-ray français le 3 septembre 2014.

De Édouard Molinaro, sur un scénario de Jacques Vilfrid, Jean Bernard-Luc et Jean Halain, d'après la pièce de théâtre de Jean Bernard-Luc ; avec Louis de Funès (également scénariste), Michael Lonsdale, Claude Gensac, Bernard Alane, Olivier De Funès, Eliette Demay, Martine Kelly, Claude Piéplu, Paul Préboist, Yves Vincent, Annick Alane, Pascal Mazzotti.

Pour tout public.

Lundi 2 février. Une expédition franco-danoise du professeur Janssen et du commandant Lecaut dans l’extrême Nord du Groenland fait exploser la banquise à coup de dynamite. S’approchant du cratère, l’un des membres de l’expédition fait une découverte remarquable : de la glace dépasse les bottes d’un naufragé. Le corps apparemment congelé est dégagé d’un bloc à la tronçonneuse, puis extrait. Mardi 3 février. Des débris du navire français La Galante, disparu au large du Spitzberg en 1905 sont retrouvés non loin du corps de l’inconnu. Le modèle des chaussures du naufragé des glaces correspond à la date du naufrage : cela fait donc bien depuis 65 ans que le corps est prisonnier de la banquise. Vendredi 7 février : un hélicoptère de l’expédition emporte le caisson isoterme contenant l’inconnu dans son bloc de glace.

En direct de l’hôpital Poliquen, le professeur Édouard Loriebat, spécialiste de l’hibernation artificielle, et le professeur Barkoff du service psychiatrique, font une conférence de presse : après 36 heures de réchauffement progressif du corps congelé, le cœur du naufragé a recommencé à battre, et son métabolisme a repris. En 1905, le cargo transportait de la glycérine : l’hiberné a été submergé de ce produit, et la glycérine aurait empêché l’éclatement de ses cellules.
Dans son luxueux hôtel particulier décoré à la dernière mode, Hubert De Tartas donne une réception qui s’est interrompue pour assister à la conférence de presse télévisée de Loriebat. Directeur de la Société Française d’Emballage, De Tartas rappelle qu’il n’a jamais eu qu’un seul but : gâter ses fidèles clients. Aussi, pour que sa société soit digne du marché Européen, elle doit devenir demain l’entreprise d’après-demain, suivant l’exemple de son concurrent, M. Crépin-Jaujard. Et à l’occasion de cette inauguration, De Tartas. annonce les fiançailles de Evelyne, la fille du banquier Crépin-Jaujard et de Didier, le fils De Tartas.

Mais pendant que Crépin-Jaujard fait un discours sur le mariage, De Tartas remarque que presque tout le monde à la réception a la légion d’honneur, sauf lui. Il se précipite auprès de son avocat, qui croit être félicité pour sa propre légion d’honneur. Même le domestique de De Tartas a sa légion d’honneur. Crépin-Jaujard interrompt la crise de jalousie de De Tartas, lui reparlant de l’hiberné. De Tartas en profite alors pour se moquer des descendants de l’hiberné, qui vont perdre leur héritage au profit de l’aïeul survivant.

La bonne arrive alors affolée : un gendarme est à la porte, avec une convocation urgente pour De Tartas au ministère de l’Intérieur auprès du secrétaire général : un instant surpris, voilà De Tartas rassuré : c’est sûrement pour sa prochaine légion d’honneur. Le secrétaire général fait asseoir de Tartas dans un fauteuil en bas de sa propre estrade de trois marches, et commence à lui parler de l’hiberné, qui a été identifié. De Tartas ne comprend pas en quoi cela peut le concerner. Le secrétaire explique alors que la famille de l’hiberné touche De Tartas de très près : il est même de sa famille. Or De Tartas connait sa famille depuis Louis le Hutin et l’hiberné ne peut en faire partie. Le secrétaire général confirme : l’hiberné s’appelle Paul Fournier – le grand-père de l’épouse de De Tartas. De Tartas le prend mal, tandis que le secrétaire général se félicite : la France a fait la plus grande découverte de leur temps. Et il annonce à De Tartas que lui et son épouse sont attendus à l’hôpital.

Or il se trouve que l’usine appartient à Madame De Tartas, la seule a avoir la signature du chéquier. Furieux, De Tartas se jette sur son épouse pour lui demander où est son grand-père. Pour Edmée De Tartas demoiselle Fournier, son grand-père maternel est mort et enterré. De Tartas l’emmène alors au cimetière vérifier, et après recherches, Edmée constate que sa grand-mère Fournier est enterrée seule. Alors De Tartas avoue à son épouse que l’hiberné est son grand-père. Edmée en est d’abord ravie, et de retour à la maison, De Tartas retrouve une vieille photo jaunie du jeune homme qu’était Paul Fournier, 65 ans auparavant. Le couple laisse leur fils Didier en la charmante compagnie de la bonne, mais quand ils veulent quitter la propriété, ils sont interpellé par un très vieil homme, le meilleur ami de Paul Fournier. De Tartas le rembard et le couple arrive à l’hôpital, où ils doivent enfiler une tenue stérile… Le professeur Loriebat les avertit que le moindre choc pourrait compromettre l’équilibre psychique de Paul Fournier, qui se croit encore à son époque…

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Re: Hibernatus, le film de 1969

Messagepar Greenheart » Jeu 13 Aoû 2015 20:00

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Hibernatus, le blu-ray français de 2014.

Sorti en France le 3 septembre 2014, multi-régions (audio français, sous-titres franglais et anglais inclus).

Sur le film : si les excès de violence "comique" de De Funès peuvent moins bien passer aujourd'hui, Hibernatus demeure une perle rare : un très bon film de SF français, une comédie qui fait vraiment rire, la Science-fiction est respectée et n'est pas jouée que pour rire, depuis les explications scientifiques qui se tiennent en apparence, et les conséquences cohérentes non seulement sur la sensibilité des personnages mais également sur le monde qui les entoure, éveillant le spectateur et changeant son regard sur le monde actuel (que la production ignorait alors, évidemment) : quarante-cinq ans après, Hibernatus n'a pas vraiment pris une ride et se revoit encore et encore avec plaisir.

Image : 2.35:1 1080p - Bonne mais limitée. Si les détails fins sont présents jusqu'aux cils, l'image est un peu confuse et cela peut se voir sur les cheveux fins, mais surtout les textures de peau, vêtements et décor. Les couleurs sont un peu fade, avec certains plans plus clinquants. On est loin du cristallin d'OSS 117 à Tokyo, mais heureusement, les couleurs ne sont pas aussi virée que dans l'Homme de Rio. Je pense qu'il y a deux problèmes : une compression excessive de l'image qui expliquerait l'aspect un peu confus et la profondeur de champ peu spectaculaire, et possiblement un choix ou des moyens de restauration qui aboutit à présenter un film à l'aspect un peu vieilli plutôt qu'aussi percutant qu'à la sortie des rushs ou à la première au Grand Rex (je veux dire, dans une salle de qualité de l'époque). Par instant, on peut cependant avoir une idée de à quoi un meilleur transfert HD aurait pu ressembler.

Son : DTS HD Master mono. - Bon mais limité. De la même manière, la compression est trop grande pour restituer une impression de réalisme maximum, parfaitement possible avec des enregistrements d'époque et une restauration au top.

Bonus : oui, correct. Un documentaire très correct avec le réalisateur Edouard Molinaro, et Bernard Alane l'acteur qui joue l'hiberné Paul Fournier longuement interviewé racontant la production et les conditions de tournage. Dans l'idéal, il aurait fallu en prime la pièce d'origine en qualité HD si possible tournée à l'époque avec ses premiers acteurs, sinon avec d'autres mais excellents, puisqu'il parait que la pièce est meilleure encore que le film. De même, le dossier de presse, les reportages de l'époque, un documentaire sur la comédie de Science-fiction et de Fantastique dans la France des Trente Glorieuses et quelqu'un capable d'expliquer sans langue de bois pourquoi on dépense aujourd'hui en France des fortunes dans des productions prétendument comiques archi-nulles en comparaison d'Hibernatus et de pas mal d'autres comédies françaises d'après-guerre et où est le vrai problème d'écriture et de talent (de piston ?).

En conclusion : je ne suis pas encore certain de ce qui se passe avec ce blu-ray ou mes lecteurs ou mes câbles HDMI ou les trois à la fois. Sur mon lecteur Philips l'image est médiocre car désagréablement bruitée (avec le contraste fort de l'image du téléviseur). Sur mes lecteurs Sony, le bruit est très atténué, voire invisible. Sur le LG, la situation changeait dramatiquement selon les plans, une majorité apparaissant détériorés, tandis que quelques uns étaient splendides. Ce problème ne se produisant pas avec d'autres blu-rays au top de l'image sur tous mes lecteurs, je suppose qu'il y a un problème avec le transfert de ce blu-ray, plus ou moins bien corrigé par les lecteurs Sony. Dans le doute, je prévois donc de changer au moins un câble HDMI et je mettrais à jour ce post selon que je constate une amélioration ou pas.

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Re: Hibernatus, le film de 1969

Messagepar Greenheart » Sam 23 Mar 2019 14:09

Film vraiment à (re)voir) en 2019, d'actualité presque à chaque réplique, extrêmement bien joué en comparaison avec les films et séries françaises de ces dix à vingt dernières années.
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