Tintin et le mystère de la Toison d'Or (1961)

Les films sortis de 1961 à 1980.

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Tintin et le mystère de la Toison d'Or (1961)

Messagepar Greenheart » Sam 29 Aoû 2015 16:24

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Tintin et le mystère de la Toison d'Or (1961)

Sorti en France le 6 décembre 1961.
Sorti en blu-ray français le 20 juillet 2008 (ce blu-ray est devenu illisible, remplacé par le presseur QOL, très belle image, région B, pas de bonus).

De Jean-Jacques Vierne, sur un scénario de André Barret et Rémo Forlani, d'après les bandes dessinées de Hergé (Georges Remi) ; avec Jean-Pierre Talbot, Georges Wilson, Georges Loriot, Charles Vanel, Marcel Bozzuffi, Max Elloy, Darío Moreno, Demetrios Myra, Dimos Starenios, les frères Gamonal.

Pour tout public.

Ce matin-là, le facteur se presse particulièrement pour porter une lettre recommandée de Turquie, et plus exactement d’Istanbul au capitaine Haddock, en son château de Moulinsart. Ils sont alors rejoint par Tintin et son chien Milou, ainsi que le majordome Nestor qui apporte l’apéritif. Mais au moment d’ouvrir la lettre, deux explosions consécutives de fumée fushia se produit dans le laboratoire aménagé par le professeur Tournesol. Comme tout le monde accourt, Tournesol sort du laboratoire : apparemment rien de grave. Haddock a beau faire part de son indignation, Tournesol, particulièrement sourd, crie victoire : son super-carburant, le Tryphoniol, et se vante d’avoir fait faire un grand pas à la Science.
Comme Haddock est sur le point de s’énerver, Tintin le distrait en lui rappelant qu’il n’a pas encore lu la lettre. Celle-ci annonce le décès du Commandant Témistocle Paparanic, le meilleur des hommes selon Haddock, qui l’avait pris en remorque alors que Paparanic était en panne de moteur au large de Sumatra. Haddock avait refusé alors la prime de sauvetage, et Paparanic est décédé à 67 ans. Cependant, Haddock est très étonné : il est l’unique héritier du navire de Paparanic, la Toison d’or, ancré à Istanbul.

Haddock, Tintin et Milou s’envolent donc pour Istanbul, un port enfumé et coloré, où se pressent la foule et quantité de véhicules. Le notaire lui rappelle qu’en acceptant l’héritage, Haddock s’engage à honorer les contrats qui étaient en cours. Tournesol les rejoindra à Athènes, la première étape prévue pour la Toison d’Or. Sur le canot à moteur, Haddock se croit déjà propriétaire d’un énorme cargo, mais la Toison d’or ne fait que 130 tonneaux. Construit en 1913, il est immatriculé à Istanbul sous le numéro 6520 et bat pavillon turc. Excessivement rouillé, il compte un seul matelot cuisinier, qui commence à raconter comment Paparanic tomba raide mort après avoir bu un litre de Rhum après le dîner.

Selon Haddock, le bateau ne vaut rien. Tintin et lui descendent visiter la cabine du capitaine, et la poignée de la porte reste entre les mains de Haddock. Dans la cabine, il y a un perroquet rouge vif, Romulus, qui ne s’entend pas du tout avec Milou – et quantité de souvenirs. Le matelot confirme que le reste de l’équipage a déserté. Haddock veut rentrer immédiatement à Moulinsart, et les autres sortis, s’excuse auprès du portrait photographique de Paparanic. Cependant, lorsque Tintin fait part de la déception de Haddock au notaire, celui-ci leur annonce une offre exceptionnel de 400.000 livres turques – vingt millions de francs, que vient présenter Anton Karabin, un homme d’affaire local à la tête d’une compagnie d’Import-Export, la Karexport. Haddock veut accepter immédiatement, mais Tintin l’arrête : le capitaine a quinze jours pour accepter l’héritage. Alors Karadin propose 600.000 livres – trente millions de livres, pour raison sentimentale… Franchement soupçonneux, Tintin affirme que le capitaine Haddock a besoin de réfléchir, ce que confirme Haddock. Karabin remet sa carte professionnelle, ornée d’un crocodile rouge.

Après réflexion, Haddock veut toujours rentrer à Moulinsart et, à la terrasse d’un café, Tintin est sur le point d’écrire à Tournesol pour qu’il ne les rejoigne pas à Athènes. C’est alors que le patron appelle Haddock au téléphone. Ayant pris l’appel, Haddock – qui est suivi – s’indigne : un ami qui lui veut du bien lui conseille de vendre au plus vite la Toison d’Or, sinon il pourrait leur arriver de graves ennuis. Alors Haddock explose : c’est une menace, et il vendra ce bateau seulement quand il le voudra…

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Re: Tintin et le mystère de la Toison d'Or (1961)

Messagepar Greenheart » Mer 26 Déc 2018 11:26

Reçu le nouveau transfert 2K en blu-ray.

Il y a du bon et du (beaucoup) moins bon : l'image est mieux définie - mais les couleurs sont un peu virées au bleu. Si les rouges des carrosseries claquent davantage, l'image prend l'allure d'une carte postale un peu passée, perd notablement en chaleur et surtout les peaux ne sont plus du tout réaliste, et l'effet solaire des lumières naturelles qui faisait de ce Tintin le film de vacances et voyages par excellence - est détruit. Il y a aussi atténuation forte de tous les détails et variation de couleurs naturelles des textures des peaux, par exemple la décoloration du bras du marchand de tapis, ou l'aspect "sanguin" du visage du capitaine Haddock, ce qui fait perdre en caractère et donne un aspect cireux à tous les personnages sans exception. Par ailleurs, bien que le film soit à l'origine tourné apparemment sans truquer l'image (par exemple, pour faire rougir Haddock à cause d'une nourriture très épicée, la production braque sur son visage un projo rouge), tous les arrières-plans (eau du port, bateaux du port, paysages) ont une vague allure de projections sur un écran, ce qui est désagréable, et surtout un gâchis compte tenu que le film était tourné en décors naturels, et sur place.

La profondeur de champ HD n'est pas aussi spectaculaire qu'attendu. Petit retour en arrière : le premier transfert HD sorti par le même éditeur avait une profondeur remarquable. Puis il s'effaça tout seul, car c'était un blu-ray défectueux pressé par QOL, un presseur qui n'a pas arrêté de presser des blu-rays auto-effaçables, et qui finit par fermer boutique possiblement pour changer de nom et recommencer. QOL m'a remplacé mon blu-ray effacé par un blu-ray qui n'est pas encore à ce jour - mais la qualité du transfert n'est alors plus la même : la profondeur de champ HD s'est aplatie et la définition n'est plus aussi précise que dans le premier blu-ray effaçable. Les problèmes de profondeur de champ sont causés par la manière dont le film est compressé : plus le film est compressé, plus la profondeur de champ HD s'écrase, alors qu'elle peut atteindre l'illusion de la 3D sans lunettes (cf. merlin quatrième saison édition anglaise, le prisonnier première édition anglaise, avatar première édition etc.).

Les virages lors des transitions (bords colorés) n'ont pas été corrigés, le générique n'a pas été refait (titre virés à chaque changement, image un peu floue à cause de la surimpression).

Une nuit américaine a été ajoutée aux scènes de la visite de la forteresse - à l'entrée, pendant et à la sortie. L'effet virage au bleu et assombrissement nuit considérablement à la scène, qui dans le premier transfert se déroule bien alors que le soleil décline mais jette une lumière dorée. Les scènes à l'intérieure sont plus claires, et de manière réaliste, lorsque Tintin s'échappe, le crépuscule est en cours, y compris à la lecture de la carte de la visite en ville tracée sur l'enveloppe. Dans le nouveau transfert, toute la séquence est ternie et bien moins lisible à cause de cette nuit américaine.

Ma première conclusion technique est donc mitigée : la définition est indubitablement meilleure, la profondeur de champ moins bonne que le premier transfert effaçable mais identique au premier transfert compressé, les couleurs abîmées par rapport au premier transfert. Les couleurs et la profondeur de champs doivent être améliorables soit via un téléviseur plus cher et/ou plus neuf, et des réglages de l'image différent, mais l'effet "cire" des visages est, je crois, impossible à rattraper et provient du nouveau transfert, possiblement d'un anti-bruit qui appliqué aux textures de peau en gomme le naturel et la précision, donc la vie originale des acteurs. Le coup de la nuit américaine est simplement inacceptable, et si c'est une consigne venue d'outre-tombe du réalisateur ou de ses ayant-droits, possiblement à la Lucas, c'est une grossière erreur et de mauvais goût.

Je remarque que selon Jean-Pierre Talbot, il était il y a dix ans le dernier survivant de la production, et cette production débutait en matière de cinéma - et tournait chronologiquement ce genre de séquences, avec les cascades en réel sans sécurité et sans cascadeur. Je me demande donc d'où sort l'effet - était-il sur les bobines à la sortie et a été oublié par bonheur au premier transfert, ou s'agit-il d'une très mauvaise idée du stagiaire du studio chargé de restaurer le film en 2K ?

***
Du côté des bonus.

Je n'ai pas encore regardé la totalité de l'interview de JP Talbot mais 1°) ils auraient mieux fait de le payer pour faire un commentaire complet 2°) l'intervieweur parle plus que l'interviewé 3°) d'emblée ça part mal avec l'idée de parler davantage du reste de la vie totalement ordinaire de JP Talbot plutôt que du film. Si l'éditeur avait plutôt inclus une séquence d'époque en qualité HD où Talbot enseignait, j'aurais compris l'intérêt, mais là, toutes ces généralités ne servent à rien et contribue à l'impression que JP Talbot cherche à nous convaincre et surtout à se convaincre qu'il a fait le bon choix en tournant le dos à une carrière possiblement internationale d'acteur / réalisateur / producteur. Mais en avait-il les moyens en terme d'inspiration ? en tout cas certainement pas en terme d'ambition. Chacun doit être maître de sa vie quand il peut, donc je n'irais certainement pas reprocher à JP Talbot d'avoir choisi la sécurité plutôt que d'être possiblement mort en Inde au troisième Tintin tourné sans filet de sécurité.

La même réticence à servir l'art d'être acteur et de raconter une histoire explique sans doute pourquoi Talbot lors du second film faisait invariablement passer son confort (la houppe et les joues moins réalistes) avant l'intérêt du film et la fidélité à son personne. Mais là encore, pourquoi s'investir quand le créateur de Tintin lui-même empêchait l'adaptation filmée des albums et montrait tous les signes d'agacement à la vue des succès du premier film : jaloux, Hergé voyait sa création lui échapper, mais contrairement aux ayant-droits d'Asterix, il n'avait pas les moyens légaux de faire virer Alain Chabat après la réussite totale de son adaptation d'Astérix et Cléopâtre.

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Re: Tintin et le mystère de la Toison d'Or (1961)

Messagepar Greenheart » Mer 29 Nov 2023 11:31

La dernière édition blu-ray restaurée 4K s'en sort plutôt bien en 4K hormis le générique d'ouverture à cause de la superposition des lettrages qui n'a pas été refaite, les titres sont virés.
Mais...

L'édition française LCJ blu-ray de remplacement de l'original qui s'était effacé) à échelle 4K mise à échelle en 4K, bien que floue, a de meilleures couleurs, les titres ne sont pas virés, il n'y a pas l'affreuse nuit américaine de la nouvelle édition -- à l'origine un filtre bleu pour faire croire à la nuit, qui avait été oublié et tant mieux, la scène restait parfaitement plausible, la tombée de la nuit étant plus naturelle donc discrète.

Il me parait plausible à présent que le cas s'est déjà présenté plusieurs fois qu'un blu-ray HD à l''image mis à l'échelle 4K foue, était flou au départ sur le disque : l'éditeur en acceptant un transfert à l'image compressée ou peut-être sous-dimensionnée ou les deux pariait alors qu'en haute définition, sur un écran pas très grand, l'acheteur n'y verrait que du feu. Par contre, un blu-ray qui en HD était déjà impressionnant de précision passe jusqu'à présent toujours haut-la-main le test de la mise à échelle 4K, et cela arrive même avec des DVD. Donc le disque blu-ray HD qui n'y arriverait pas a forcément un transfert HD suspect, et son éditeur professionnel le sait forcément.

Bien dommage que le blu-ray original qui à mon souvenir était (beaucoup) plus détaillé se soit effacé parce que l'éditeur s'était économisé un pressage chez Sony avec la résine et le procédé approuvé par Sony... les seuls qui auront survécus ces années-là à ma connaissance.

Mais peut-être quelqu'un qui s'y connaît saura combiner la précision du blu-ray le plus récent avec les couleurs du précédent, sauf que l'image originale est rognée dans le blu-ray le plus récent. Donc il restera toujours une perte sèche.

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