Zardoz, le film de 1974

Les films sortis de 1961 à 1980.

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Zardoz, le film de 1974

Messagepar Greenheart » Mer 31 Aoû 2022 13:37

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Zardoz (1974)

Sorti aux USA le 6 février 1974.
Sorti en France le 13 mars 1974.
Sorti en Angleterre le 28 mars 1974.

Sorti en blu-ray américain édition limitée Twilight Time le 14 avril 2015.
Sorti en blu-ray anglais Arrow (pas de version française) le 14 septembre 2015.
Sorti en blu-ray allemand (steelbook) le 24 septembre 2015.
Sorti en blu-ray français Movinside le 13 novembre 2017.
Sorti en blu-ray allemand le 8 février 2018.
Sorti en blu-ray espagnol le 25 avril 2019.

De John Boorman, également scénariste et producteur ; avec Sean Connery, Charlotte Rampling, Sara Kestelman, John Alderton.

(post-apocalyptique) "Je suis Arthur Frayn, et je suis Zardoz. J'ai vécu trois cents ans et je désespère de mourir. Mais la mort n'est plus possible : je suis immortel. Je présente maintenant mon histoire, pleine de mystère et d'intrigue, riche en ironie et des plus satirique. Elle se déroule profondément inscrite dans un futur possible, donc aucun des évènements qui suivent ne sont encore survenus, mais ils le peuvent. Soyez donc prévenus, à moins que vous souhaitiez finir comme moi. Dans ce conte, je suis un faux dieu par occupation, et un magicien par inclinaison: Merlin est mon héros ; je suis le Marionnettiste. C'est moi qui manipule beaucoup des personnages et des évènements que vous allez voir. Mais moi aussi je suis une invention, pour votre divertissement et votre amusement. Et vous, pauvres créatures, qui vous a conjuré hors de la glaise ? (ricanement) Est-ce que Dieu bosse aussi dans l'industrie des spectacles ?"

Un jour nuageux, des vallons recouverts de prairies rase et de forêts. Nous sommes en 2293. Des cavaliers masqués cavalent et quelques lanciers avec eux. Au-dessus, dans les nuages, flotte une tête antique géante, grimaçante comme un masque de comédie dramatique, la bouge dentue ouverte, les yeux bleus lumineux comme chaque iris éclairé d'un cercle d'ampoules. Les cavaliers à demi nus portent le même masque et acclament la tête volante, se rassemblent devant elle alors qu'elle descend et touche la terre. Les cavaliers crient : "Zardoz, que Zardoz soit loué!"

Les lanciers se prosternent, les cavaliers s'inclinent plusieurs fois, et la tête volante déclare :" Zardoz vous parle, à vous, son peuple élu." Et les cavaliers et les lanciers de répéter : "peuple élu" en brandissant leurs armes. La tête reprend : "vous avez été élevés au-dessus de la brutalité pour tuer les Brutaux qui se multiplient et sont légions." A ces mots, un des lanciers poignarde l'un de ses prisonniers juste à côté de la gueule de la tête volante, qui poursuit : "à cette fin, Zardoz, votre dieu, vous a donné le don du fusil..." et effectivement les cavaliers comme les lanciers portent des cartouchières croisées sur leurs dos maquillés de boue sèche. Et d'insister : "Le fusil est bon.", et les guerriers tous de répéter "le fusil est bon" et certains de justement brandir leur fusil.

La tête géante reprend : "le pénis est méchant, le pénis tire des graines et fabrique de la nouvelle vie pour empoisonner la terre avec la peste des hommes, comme elle l'était une fois. Mais le fusil tire de la mort et purifie la terre de la saleté des Brutaux : allez de l'avant et tuez. Zardoz a parlé." Et la tête géante de vomir par sa gueule des paquets de fusils et de cartouches que déjà les guerriers venaient pour ramasser. Tous crient de joie tandis qu'il dégringole plus de fusil, et ils se mettent à tirer en l'air. La tête repart dans les airs, et l'un des guerriers moustachu et barbichu nous aperçoit... pour avec le sourire nous tirer une balle dans la tête.

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La bande annonce officielle HD : https://www.youtube.com/watch?v=FSjCkISrJfQ

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Re: Zardoz, le film de 1974

Messagepar Greenheart » Mer 31 Aoû 2022 13:54

... à rapprocher urgemment du discours présent des médias occidentaux, dont celui du président Macron et des dirigeants européens.

Zardoz est le film que John Boorman a fait après avoir obtenu carte blanche de son studio suite au succès de Delivrance (satyre utltraviolente du retour à la nature). Il aurait voulu tourner le Seigneur des Anneaux (imaginez seulement après avoir vu Excalibur...) mais n'a pu décrocher les droits. Il a donc décider d'écrire un scénario original sur quelque chose qu'il venait de réaliser sur notre civilisation :
Spoiler : :
les riches devenaient de plus en plus riches tandis que les autres se voyaient progressivement privé de l'accès à toutes les ressources et massacrés par des guerres de circonstances et autres politiques de dépopulation.


Il faut voir le film sans être prévenu pour en profiter pleinement, mais beaucoup s'arrêteront aux aspects ridicules - en réalité tout à fait logiques, totalement cohérente avec les déductions de Boorman. Le plus horrible étant que Boorman risque d'avoir raison sur toute la ligne car son futur cauchemardesque est bien en train de se réaliser sous nos yeux, et que le discours des élites est strictement celui tenus par l'élite dirigeante de Zardoz,
Spoiler : :
jusque dans la propagande woke : le pouvoir du dernier pays civilisé est bien tenu par des femmes, qui ne cessent d'éliminer les hommes efféminés de leur communauté qui les oseraient les contredire, et qui font prêcher sous peine de mort un discours de haine des mâles, par des mâles façonnés à l'image dégradante que ces femmes collent aux hommes - chargés d'éliminer les pauvres qu'ils appellent "brutaux" quand ils sont les seuls barbares de ce monde, par le lynchage, le maintien dans l'ignorance de l'Histoire et la stérilisation. Et si vous relisez la propagande woke, c'est complètement ça.


Contrairement à tant de productions de Science-fiction depuis toujours qui copie-collent les clichés à succès des productions précédentes, Boorman mène un véritablement raisonnement de construction d'univers, le scénario apparemment délirant est fouillé, soigneusement truqué, implacable tout en restant ouvert et porteur d'un message d'espoir et de bon sens. Et clairement, Boorman écrit son film dans le prolongement de quantité d’œuvres majeures de la littérature humaine, depuis l'Odyssée en passant par Don Quixotte et Gulliver. Boorman a visé haut et atteint sa cible, même si cela était certain qu'il ne serait pas compris, en tout cas pas à la première vision, pas sans avoir réfléchi un peu au monde réel qui nous entoure, pas sans avoir un minimum réfléchi au futur vers où nos autorités nous mènent, désormais au pas cadencé.

Zardoz est donc un film génial, mais qui n'est pas des plus agréables à voir, ni des plus accessibles, et bien sûr il faut supporter Sean Connery en slip omniprésent à l'écran.

Par ailleurs il y a un biais nihiliste, anti-conquête spatiale, prétendant qu'il n'existe rien à découvrir ailleurs que sur Terre où tout aurait déjà été découvert, alors que la Terre, même sans réchauffement climatique, n'a aucune chance d'être autre chose que cuite dans un avenir peut-être beaucoup plus proche qu'on nous le raconte, et tout à fait impropre à la survie.
Spoiler : :
Avec de la chance, elle ne fera qu'enfler, encore et encore, changer de gravité, d'atmosphère, se transformer en planète gazeuse et ultimement en une petite étoile rouge, que le Soleil en enflant tentera d'avaler, ou qu'une supernova plus proche soufflera avant même que sur Terre on l'ait vue briller dans le ciel.

En effet, la propagande scientifique n'a cesse de nous ressasser un air connu : la Terre est éternelle, née éternellement dans le passé (presque en même temps que le reste de l'univers et le Soleil, relisez wikipédia à ce sujet), alors que dans les faits la Terre ne cesse d'enfler (c'est une étoile encroutée qui comme toutes les étoiles gonflent sous le bombardement des rayonnements solaires et cosmiques), et toutes les planètes du systèmes solaires cuisent sous le bombardement des particules solaires et cosmiques : regardez l'allure des planètes depuis la plus proche du soleil jusqu'à la plus lointaine : ce sont des degrés de cuisson.

L'éternité du monde, la création de l'univers très lointaine, sa fin tout aussi lointaine et vague, c'était ce qu'on disait déjà au moyen-âge et à l'antiquité quand on affirmait avec la même assurance et sous peine de mort que la Terre avait été crée il y a dix mille ans. Parce qu'il ne s'agit pas d'une réalité scientifique mais d'une propagande d'asservissement des masses. Il est impossible que ce qui existe une fois (la Terre, ses espèces) n'existe qu'une seule fois, et il est impossible que des Terres ne renaissent pas perpétuellement partout, autant de paradis temporaires qu'il est vital d'atteindre, et qui sont sans aucun doute beaucoup plus accessibles que ne le prétendent les autorités - le 1% serait bien mal si le reste de la population essaimaient hors de leur portée pour les empêcher ensuite d'empoisonner le reste de l'univers.

Il faut donc faire ce que nous pouvions déjà arriver à faire au siècle dernier : conquérir la Lune, conquérir Mars, découvrir les systèmes solaires les plus jeunes parce que les anciens doivent probablement déjà être squattés depuis longtemps, et multiplier les moyens d'esquiver les incinérations continuelles dont le ciel fait grand spectacle depuis l'Antiquité, et que les télescopes nous découvrent en boucle à longueur d'observation.


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