Trois Jeunes Détectives T01 : Au rendez-vous des revenants

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Trois Jeunes Détectives T01 : Au rendez-vous des revenants

Messagepar Greenheart » Ven 22 Juil 2022 15:27

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The Three Investigators 1 : The Secret of Terror Castle (1964)

Titre français : Trois jeunes détectives : Au rendez-vous des revenants.

Sorti aux USA en 1964 chez Random House.
Traduit en français en 1969 chez Hachette, collection Idéal Bibliothèque, puis en 1979 collection Bibliothèque Verte.

De Robert Arthur.

Pour tout public.

Dans la petite ville de Rocky, à quelques kilomètres des studios d'Hollywood, le jeune Hannibal Jones commence à être connu pour son habileté à trouver la solution des énigmes les plus improbables — la dernière en date étant la disparition de la bague de fiançailles de la mère de Bob Andy, un camarade bibliophile. Mais le dernier exploit en date d'Hannibal est d'avoir gagné la location pendant trente jours d'une authentique Rolls Royce avec chauffeur en devinant le nombre exact de haricots secs contenus dans une jarre exposée dans une vitrine. Mais que compte-il en faire ?

Bob retrouve Hannibal et Peter Crentch, le sportif de la bande, dans le repaire secret aménagé par Hannibal au fond du Paradis de la Brocante, un bric-à-brac tenu par Titus Jones, l'oncle d'Hannibal. Bob découvre ainsi les cartes de visite qu'Hannibal fait imprimer par Peter Crentch sur une petite presse artisanale - cartes qui présentent leur agence de détectives nouvellement fondée.

Après leur avoir exposé son idée de l'organisation de l'agence, Hannibal annonce à ses deux associés qu'il a déjà trouvé un « mystère à détecter ». Sauf que le client, Alfred Hitchcock lui-même, n'est pas encore au courant qu'il va les embaucher. En effet, le réalisateur recherche dans la région une maison qui soit vraiment hantée…

Excellent souvenir de jeunesse, avec une narration française signée Vladimir Volkoff respectant suffisamment la narration originale. Il s’agit d’une série de « Mystères », une enquête policière pour la jeunesse à la manière des Frères Hardy et d’Alice détective (aka Nancy Drew), mais qui astucieusement joint la forme et le fond dans l’hommage à Alfred Hitchcock censé parrainer l’Agence des Trois jeunes détectives, cf. la scène du message qui suit à la lettre la règle du suspens expliquée à Truffaut par le Maître.

Notez comment Jupiter Jones a été inexplicablement rebaptisé Hannibal Jones, Peter Crenshaw est rebaptisé Peter Crentch (et pourquoi pas Peter Crunch ?) et Robert « Bob » Andrews, Bob Andy – les deux derniers noms franglais sonnant particulièrement faux pour quelqu’un qui aurait un minimum de culture anglo-saxonne, et il y a des petites troncatures et approximations partout, ce qui fait qu’il me faudra tout relire en VF comme en VO pour avoir une idée d’abord de la véritable aventure, et d’à quel point la franglisation a esquinté l’ambiance typiquement ricaine année 1950-1960.

Avec la mort d’Hitchcock, en 1980, les romans ont été altérés pour supprimer la mention d’Alfred Hitchcock, à cause d’héritiers trop gourmands. Je ne connais qu’une seule adaptation en film, précisément de ce roman, et elle est catastrophique. Par exemple la vedette de cinéma muet est remplacée par un inventeur. Aucun rapport, ambiance film d’horreur des années 1930 complètement gâchée et bien sûr, le portrait des jeunes héros est également saccagé.

Le roman de 1964 montre un quartier général des jeunes héros aménagé au fond d’une brocante avec une série d’entrée secrète, dont une donnant non pas sur un bus à impériale mais dans un camping-car. L’autobus à impériale, la série télévisée pour la jeunesse inspirée du serial Little Rascals de 1922 n’a été diffusé qu’à partir de 1971, donc, à ma connaissance, ce sont les Trois Jeunes Détectives qui ont inspirés le quartier général de l’Autobus à Impériale.

***

Le texte original de Robert Arthur de 1964 (Random House)

[quote=]CHAPTER 1
The Three Investigators.

BOB ANDREWS PARKED his bike outside his home in Rocky Beach and entered the house. As he closed the door, his mother called to him from the kitchen.
“Robert? Is that you?”
“Yes, Mom.” He went into the kitchen. His mother, brown-haired and slender, was making doughnuts.
“How was the library?” she asked.
“It was okay,” Bob told her. After all, there was never, any excitement at the library. He worked there part time, sorting returned books and helping with the filing and cataloguing.
“Your friend Jupiter called.” His mother went on rolling out the dough on a board. “He left a message.”
“A message?” Bob yelled with sudden excitement. “What was it?”
“I wrote it down. I’ll get it out of my pocket as soon as I finish with this dough.”
“Can’t you remember what he said?”
“I could remember an ordinary message,” his mother answered, “but Jupiter doesn’t leave ordinary messages. It was something fantastic.”
“Jupiter likes unusual words,” Bob said, controlling his impatience. “He’s read an awful lot of books and sometimes he’s a little hard to understand.”
“Not just sometimes!” his mother retorted. “He’s a very unusual boy. My goodness, how he found my engagement ring, I’ll never know.”
She was referring to the time the previous autumn when she had lost her diamond ring. Jupiter Jones had come to the house and requested her to tell him every move she had made the day the ring was lost. Then he had gone out to the pantry, and found the ring behind a row of bottled tomato pickles. Bob’s mother had taken it off and put it there while she was sterilising the jars.
“I can’t imagine,” Mrs. Andrews said, “how he guessed where that ring was!!”
“He didn’t guess, he figured it out,” Bob explained. “That’s how his mind works
… Mom, can’t you get the message now?”
“In one minute,” his mother said, giving the dough another flattening roll.
“Incidentally, what on earth was that story on the front of yesterday’s paper about Jupiter’s winning the use of a Rolls-Royce sedan for thirty days?”
“It was a contest the Rent-’n-Ride Auto Rental Company had,” Bob told her.
“They put a big jar full of beans in their window and offered the Rolls-Royce and a chauffeur for thirty days to whoever guessed nearest to the right number of beans.
Jupiter spent about three days calculating how much space was in the jar, and how many beans it would take to fill that space. And he won … Mom, please, can’t you find the message now?”
“All right,” his mother agreed. She began to wipe the flour from her hands. “But what will Jupiter Jones do with a Rolls-Royce and a chauffeur, even for thirty days?”
“Well, you see, we’re thinking –” Bob began, but by then his mother wasn’t listening.
“These days a person can win almost anything,” she was saying. “Why, I read about a woman who won a houseboat on a television programme. She lives up in the mountains, and she’s almost frantic, not knowing what to do with it.” While she was talking, Mrs. Andrews had taken a slip of paper from her pocket. “Here’s the message,” she said. “It says ‘Green Gate One. The presses are rolling’.”
“Gosh, Mom, thanks,” Bob yelled, and was almost out the front door before her voice stopped him.
“Robert, what on earth does the message mean? Is Jupiter using some kind of fantastic code?”
“No, Mom. It’s plain, ordinary English. Well, I’ve got to hurry.”[/quote]

*

Traduction au plus proche

[quote=]CHAPITRE 1.
Les Trois détectives.

BOB ANDREWS gara son vélo devant sa maison à Rocky Beach et entradans la maison. Comme il fermait la porte, sa mère l’appela de la cuisine.
« Robert ? C'est toi ?
— Oui, maman. » Il entra dans la cuisine. Sa mère, brune et élancée, faisait des beignets.
« Comment était la bibliothèque ? elle demanda.
— C'était bien, » lui répondit Bob. Après tout, il n'y avait jamais, jamais d'excitation à la bibliothèque. Il y travaillait à temps partiel, triant les livres retournés et aidant au classement et au catalogage.
« Ton ami Jupiter a appelé. » Sa mère continuait à étaler la pâte sur une planche. « Il a laissé un message.
— Un message ? Bob cria avec une excitation soudaine. C'était quoi ?
— Je l'ai écrit. Je le sortirai de ma poche dès que j'aurai fini avec cette pâte.
— Tu ne peux pas te rappeler ce qu'il a dit ?
— Je pourrais me rappeler d'un message ordinaire, répondit sa mère, mais Jupiter ne laisse pas de messages ordinaires. C'était quelque chose de fantastique.
— Jupiter aime les mots inhabituels, fit Bob en contrôlant son impatience. Il a lu beaucoup de livres et parfois il est un peu difficile à comprendre.
— Pas seulement par fois ! rétorqua sa mère : C'est un garçon très particulier. Mon Dieu, comment il a trouvé ma bague de fiançailles, je ne le saurai jamais.
Elle faisait référence à la fois à l'automne précédent où elle avait perdu sa bague en diamant. Jupiter Jones était venu à la maison et lui avait demandé de lui raconter tous les gestes qu'elle avait faits le jour où elle avait perdu la bague. Puis il était allé dans le garde-manger et avait trouvé la bague derrière une rangée de bouteilles de cornichons à la tomate. La mère de Bob l'avait enlevée et mise là pendant qu'elle stérilisait les bocaux.
« Je ne peux pas imaginer, disait Mme Andrews, comment il a pu deviner où était cette bague !
— Il ne l’a pas deviné, il l’a déduit, expliqua Bob. C'est comme ça que son esprit fonctionne ... Maman, est-ce que tu peux récupérer le message maintenant ?
— Dans une minute", dit sa mère en aplatissant à nouveau la pâte. Au fait, qu'est-ce que c'était que cette histoire en première page du journal d'hier, où Jupiter gagne une Rolls-Royce pour trente jours ?
— C'était un concours organisé par la société de location de voitures Rent-'n-Ride", répondit Bob. Ils ont mis un grand bocal rempli de haricots dans leur vitrine et ont offert la Rolls-Royce et un chauffeur pendant trente jours à celui qui devinerait le plus proche du bon nombre de haricots. Jupiter a passé environ trois jours à calculer l'espace qu'il y avait dans le bocal et le nombre de haricots qu'il fallait pour remplir cet espace. Et il a gagné... Maman, s'il te plaît, tu ne peux pas me passer le message maintenant ?
— Très bien, » fit sa mère. Elle commença à essuyer la farine de ses mains. « Mais que va faire Jupiter Jones d’une Rolls-Royce et d’un chauffeur, même pour trente jours ?
— Eh bien, tu vois, nous avions pensé… » commença Bob, mais sa mère ne l'écoutait plus : « De nos jours, on peut gagner presque tout, elle disait : J'ai lu l'histoire d'une femme qui a gagné une péniche dans une émission de télévision. Elle vit dans les montagnes, et elle est presque devenue folle, à ne pas savoir as quoi en faire. »
Pendant qu'elle parlait, Mme Andrews avait sorti une feuille de papier de sa poche. « Voici le message, elle déclara : C'est écrit ’Porte verte un. Les presses tournent'.
— Mince, maman, merci, » cria Bob, qui était presque déjà dehors sur le perron quand la voix de sa mère l’arrêta : « Robert, que diable signifie ce message ? Est-ce que Jupiter utilise une sorte de code fantastique ?
— Non, maman. C'est juste de l'anglais tout à fait ordinaire. Bien, je dois me dépêcher. »[/quote]

*
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La traduction française de Vladimir Volkoff (aka le Lieutenant X de 1979)

[quote=]CHAPITRE PREMIER

LES TROIS JEUNES DETECTIVES

Bob Andy laissa sa bicyclette devant le perron et entra dans la maison.
« C’est toi, Bob ?
— Oui, m’man. »
Bob courut à la cuisine où sa mère, une jeune femme brune et mince, préparait de la pâte à beignets.
« ça a bien marché, à la bibliothèque ?
— Impeccable », répondit Bob.
Pour gagner un peu d’argent de poche, il travaillait quelques heures par semaine à la bibliothèque municipale où il rangeait les livres et faisait les fiches. Ce n’était jamais particulièrement folichon.
« Ton ami Hannibal a téléphoné, s’écria Mme Andy tout en malaxant sa pâte. Il t’ a laissé un message.
— Quel message, m’man ? Raconte vite ! »
Au nom d’Hannibal, Bob avait bondi.
« Je l’ai noté par écrit, répondit sa mère. Je te le donnerai dès que je n’aurai plus les mains pleines de farine.
— Tu ne te rappelles pas ce qu’il a dit ? Il a peut-être besoin de moi immédiatement.
— Les messages ordinaires, je ne les oublie jamais. Mais ceux d’Hannibal sont toujours si farfelus… Impossible de m’en souvenir.
— C’est vrai : Hannibal aime les mots bizarres, reconnut Bob. Il a lu tant de livres que, certains jours, on ne le comprend pas du premier coup.
— Certains jours ! se récria Mme Andy. Tu en as de bonnes. Hannibal est le garçon le plus singulier que je connaisse. Je ne suis pas près d’oublier la façon dont il a retrouvé ma bague de fiançailles. »
En effet, quelques mois plus tôt, elle avait perdu une bague ornée d’un diamant. Hannibal Jones l’avait interrogée minutieusement sur ce qu’elle avait fait le jour de la disparition de la bague. Puis, il s’était calmement rendu à l’office et avait passé il s’était calmement rendu à l’office et avait passé la main derrière une rangée de bocaux de tomates en conserves : la bague avait roulé là pendant que Mme Andy stérilisait d’autres bocaux.
« Je suis encore stupéfaite qu’il ait pu deviner où elle était, remarqua la mère de Bob.
— Hannibal ne devine jamais : il raisonne. Tu ne pourrais pas me donner son message maintenant, m’man ?
— Tout de suite. A propos, quelle était cette histoire que j’ai lue dans le journal d’hier ? Hannibal a gagné la location d’une Rolls pour un mois ?
— Oui, m’man. C’était un concours organisé par une société de location de voitures. Il y avait une jarre pleine de haricots secs dans une vitrine, et il fallait deviner le nombre de haricots. Celui qui donnerait le chiffre le plus proche du chiffre exact aurait droit à une Rolls avec chauffeur pendant trente jours ! Hannibal a fait des calculs sur le volume moyen des haricots, etc. Et il a gagné !... Maman, tu ne veux pas me donner son message ?
— Je te le conne, répondit Mme Andy en commençant à essuyer ses mains couvertes de farine. Je me demande ce qu’Hannibal va faire avec une Rolls et un chauffeur ?
—Vois(tu, fit Bob, nous avions l’intention de… »
Mais sa mère ne l’écoutait pas.
« A notre époque, disait-elle, on peut gagner n’importe quoi. J’ai entendu parler du’ne femme de trappeur qui a gagné des skis nautiques. Elle est devenue folle de rage. »
Tout en parlant, elle retira un morceau de papier de sa poche.
« Voici le message, annonça-t-elle : « Porte Verte numéro 1. La presse tourne. »
— Oh ! merci, m’man. »
Bob était déjà sur le perron. Sa mère eut à peine le temps de le rappeler :
« Dis-moi, que peut vouloir dire un message pareil ? C’est peut-être en code ?
— Oh ! non, m’man. C’est un texte des plus ordinaires. Bon, je file. »[/quote]

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